L’AU-DELÀ A LA PORTEE DE TOUS !
José LHOMME
Que la lumière soit !
Foi du passé, Sciences, Philosophies,
éclairez-vous d’une flamme nouvelle.
Ecoutez les voix révélatrices de la tombe :
elles vous apportent un renouveau de la pensée
avec les secrets de l’au-delà que l’homme a besoin de connaître
pour mieux vivre, mieux agir, mieux mourir.
Léon Denis
Préface
Après avoir lu avec toute l’attention qu’il mérite le manuscrit de « L’au-delà à la portée de Tous », je suis heureux de féliciter son auteur, M. J. Lhomme le très actif directeur de l’excellente Revue Spirite Belge, pour l’importance et l’utilité de ce travail que je voudrais voir non seulement entre les mains des nouveaux venus au spiritisme, mais des chefs de groupes ; de tous ceux qui abordent l’expérimentation et ont mission d’enseigner la philosophie des Esprits, de fournir la preuve de l’évidence et de la grave importance du «fait spirite ».
On ne s’improvise point expérimentateur ; on ne peut aborder le côté pratique du spiritisme sans une longue préparation, une étude consciencieuse et difficile. J’estime, en conséquence, que l’ouvrage de M. J. Lhomme est indispensable à connaître. Ceux même qui ont eu l’avantage de se familiariser avec nos abstraites questions depuis des années et qui ont eu, ainsi, l’occasion de se livrer à des observations nombreuses, liront avec profit ces pages contenant non seulement le résultat d’importants travaux d’une des personnalités du mouvement spirite actuel, mais qui résument et rappellent à bon escient les conseils, les directives oubliés ou trop méconnus d’Allan Kardec et de ses nobles disciples : Léon Denis et Gabriel Delanne. C’est pourtant en se pénétrant de la pensée de nos Maîtres que les spirites se maintiendront dans la voie qu’ils nous ont si magnifiquement tracée. Trop des nôtres, il faut bien le dire, ignorent nos grands devanciers ; leur enseignement, leur œuvre, méritent cependant une étude profonde et attentive de la part de ceux qui, sincèrement, veulent connaître et comprendre notre doctrine si solidement établie sur l’observation positive des faits. Nous ne conseillerons donc jamais assez aux novices du spiritisme de ne se livrer à l’expérimentation qu’après une connaissance solide des principes fondamentaux qui sont à la base de notre philosophie scientifique. Je sais bien qu’à notre époque on fait preuve de moins de constance qu’autrefois dans l’étude, et c’est une des raisons qui me fait encore apprécier davantage et recommander l’œuvre de M. J. Lhomme, dans laquelle notre auteur a résumé en quelques pages, avec compétence et simplicité, dans un style sobre et mesuré, tout ce qu’on doit présentement connaître du spiritisme expérimental. Sans s’effrayer du travail de recherches patientes et prolongées qu’il a dû s’imposer pour ajouter aux résultats de son expérience personnelle l’ensemble de la documentation qu’il nous offre, M. J. Lhomme nous précise les conditions de nos rapports avec le Monde Invisible, les lois de la médiumnité, les moyens de développer, de perfectionner et d’utiliser cette faculté à formes si variées, les inconvénients que présentent les abus et aussi les dangers de l’emploi de ces «dons » à des fins contraires à la charité et à l’élévation morale et spirituelle des intéressés. M. J. Lhomme ne manque pas, en outre, d’insister sur la prudence dont on doit faire preuve dans l’appréciation des phénomènes de tous ordres qui peuvent se présenter à l’expérimentateur attentif, et, rappelant la parole de Gabriel Delanne, M. J. Lhomme précise fort à propos, que, contrairement à l’opinion répandue par une certaine presse plus servile qu’indépendante : les spirites (Les spirites documentés s’entendent ; n’est point spirite celui qui, sans effort moral et intellectuel, se contente de se livrer à l’expérimentation élémentaire, dédaignant de réfléchir sur les conséquences philosophiques, scientifiques et morales qui découlent des manifestations médiumniques.), loin d’approuver les divagations de cerveaux malades ou les manifestations de douteuses origines, sont de minutieux observateurs des faits, et des positivistes dans toute l’acceptation du terme.
Ce petit livre vient à une heure favorable car, ainsi que je le déclarais récemment, si la plupart des milliers de groupes, officiels ou privés, répandus sur tous les points de terre, font preuve d’une grande activité, nous devons reconnaître avec un vif contentement que, malgré l’opposition manifeste de certains qui ont avantage à discréditer le spiritisme, un vaste mouvement d’attention s’affirme universellement en faveur de nos questions et, ceux-là même qui nous combattent avec une violence qu’inspirent seuls leurs intérêts menacés, en font avec tristesse le constat : « Le Spiritisme se répand de plus en plus dans les différentes classes de la société ; les statistiques ne permettent aucun doute sur ce point ».
La presse de son côté, malgré quelques flèches décochées de temps à autre, se fait plus attentive que jadis aux manifestations et nouvelles spirites. Dans un numéro de l’Anthologie Mensuelle, je me souviens avoir lu cette phrase réconfortante se rapportant à l’intérêt que suscitent nos recherches : « Les Sciences dites occultes, ont un heureux regain d’actualité. Elles sont la preuve d’un réveil spiritualiste qui s’étend avec rapidité sur le monde entier. Elles marquent le déclin du matérialisme du XIXe siècle. Mais ce n’est pas là un retour aux vieilles superstitions, l’esprit critique et expérimental aujourd’hui les anime. Elles ont droit de cité dans la littérature, soit au point de vue (philosophique, soit même au point de vue) du roman ». Il est vrai de dire que la littérature s’inspire fortement de nos recherches, de nos principes et de la phénoménologie supranormale.
Par ailleurs, je n’aurais, certes, pas de peine à citer ici, parmi nos contemporains, des noms d’hommes connus qui, hier sceptiques ou indifférents, s’intéressent aujourd’hui au grand problème de la survie, tel que le résout notre spiritualisme expérimental.
Constater cette avancée de notre doctrine, dans des milieux jusqu’à présent étroitement fermés, nous est un stimulant dans notre tâche quotidienne. Après la longue période d’attente, d’opposition, les temps meilleurs s’annoncent prochains. Du reste, si le spiritisme, comme le clament encore des adversaires, n’était qu’une mystification, il n’aurait point survécu à plus de trois quarts de siècle d’attaques et de luttes homériques, il serait depuis fort longtemps enseveli dans les ténèbres de l’oubli. Heureusement pour notre pauvre humanité en détresse, on s’aperçoit de l’authenticité et de la haute importance des manifestations qui sont à la base du spiritisme et ne peuvent plus être mises en doute à cette heure où elles sont de plus en plus l’objet de l’attention des savants et des penseurs les plus illustres parmi les hommes.
Quand à la philosophie des Esprits qui procède du «fait spirite », elle impose le respect des simples et des grands. Nulle doctrine au monde ne répond si bien aux inquiétudes de la raison et aux besoins du cœur humain. Elle découvre à l’homme des horizons consolants et radieux, elle donne un sens à la souffrance, elle explique les raisons de l’épreuve par la nécessité de l’épuration, de l’élévation de notre « moi » immortel, de notre âme. Elle nous enseigne les devoirs qui nous incombent et nous démontre l’existence de cette grande loi de solidarité qui relie tous les hommes, tous les êtres entre eux, à quelque degré de l’évolution auquel ils sont parvenus. Elle nous apporte la preuve que nous ne sommes point déchu mais, au contraire, appelés à un développement croissant de notre individualité, jusqu’à parvenir à la compréhension du Divin dont nous émanons et vers lequel nous sommes conduits à travers le pèlerinage de nos existences sans nombre.
La solution scientifique des problèmes de la vie et de la mort qu’apporte ainsi à la raison le spiritisme est d’une telle gravité que nul homme de bonne foi n’a le droit de s’en désintéresser. Ainsi que le déclarait un apôtre zélé du pacifisme, fervent animateur de l’école naturiste française, il faut bien se rendre compte que : « les vieilles affirmations des religions révélées ne suffisent plus à bien des esprits hantés par l’éternel mystère de l’après vie, de la destinée transcendante de l’humanité et même de la nature réelle de la vie. Les affirmations du matérialisme classique sont bien périmées. Il est vrai que certains autodidactes sont encore fidèles au dogmatisme vieillot et faux qui, au milieu du siècle dernier, affirmait solennellement au nom de la Science, avec un grand S, que rien n’existait en dehors de la matière, source première de toute manifestation vitale.
Mais les progrès des sciences et, en particulier, de la physique, ont pulvérisé si complètement nombre de vieux dogmes scientifiques et si bien remis en question certaines interprétations «officielles » des faits naturels, que les vrais savants sont d’une extrême prudence vis-à-vis de certains faits obscurs et se gardent de l’attitude négative, tranchante, assurée et définitive qui caractérise les esprits superficiels ».
Encourager ceux qui cherchent, ceux qui doutent, ceux qui souffrent, à aborder l’étude de la philosophie spirite est, à mon avis, un service à rendre à l’inquiétude humaine. Je remercie donc M. J. Lhomme du nouvel effort qu’il vient de faire en offrant à tout le fruit de ses travaux et de ses méditations. Les lecteurs de l’au-delà à la portée de Tous comprendront et réaliseront, je le souhaite, les sages leçons qui contiennent cet ouvrage.
Devenus des expérimentateurs capables et avertis, des spirites conscients de l’importance et de la valeur de la philosophie des Esprits, ils loueront avec moi l’auteur, d’avoir bien voulu consentir, dans son noble souci d’aider à répandre un spiritisme sain et éclairé, à devenir par son excellent petit livre, le guide simple et instruit qu’ils rechercheraient.
Hubert Forestier,
Vice-Président de la Fédération Spirite Internationale
Introduction
L’expérimentation, en ce qu’elle a de beau et de grand,
la communication avec le monde supérieur,
ne réussit pas au plus savant, mais au plus digne, au meilleur,
à celui qui a le plus de patience, de conscience, de moralité.
Léon Denis.
Pour réaliser son rôle providentiel, le Spiritisme se doit de donner au monde les preuves scientifiques de la survivance de l’âme, source de réconfort et de consolation, sinon il risque de tomber dans le sillon des religions dogmatiques en se bornant à des affirmations très souvent incontrôlables pour les profanes.
Or, on est frappé par l’impuissance de certains groupes, soi-disant expérimentaux, à fournir des manifestations spirites bien caractérisées ou simplement, des phénomènes psychiques supranormaux qui en sont le prélude.
Certains diront que les manifestations spirites ne dépendent point de nous et que l’on doit forcément attendre, outre la permission de Dieu, la bonne volonté des Esprits dont la liberté de répondre ou de ne pas répondre à nos appels est conditionnée par leur mérite moral et le nôtre.
Cette objection, si elle est vraie pour un individu isolé, ne l’est plus lorsque trente ou quarante personnes s’adressent sincèrement aux esprits supérieurs dans le but d’obtenir des messages de leur part.
On ne peut, en effet, imaginer que toutes ces personnes de même que les esprits évoqués soient tous dépourvus de qualités morales, ainsi qu’on pourrait l’insinuer pour un ou quelques individus.
D’ailleurs, l’arrivée d’un bon médium clairvoyant dans un milieu peu propice ou réfractaire suffit parfois pour déclencher des phénomènes surprenants de vérité et de spontanéité.
Quelles sont les causes de cette contradiction ? Les voici :
1. Les groupes publics d’évocation n’emploient généralement que des médiums à incorporation (parlants, écrivains, dessinateurs, etc.) dont les facultés réclament, pour être fructueuses, une ambiance morale parfaite et l’homogénéité du cercle expérimental, choses impossibles à obtenir si l’on permet le renouvellement continu des assistants.
2. Ces groupements négligeant parfois de développer leurs médiums dans des séances spéciales et permettent à des sujets non développés de poursuivre leurs essais en public.
3. L’insuffisance du contrôle causée par la crainte d’un échec pouvant décourager les assistants non suffisamment initiés, ou un contrôle mal compris, amènent peu à peu un amoindrissement, une obnubilation des facultés médiumniques déjà développées.
4. Des groupes abandonnent peu à peu le fait démonstratif pour se cantonner dans la philosophie appuyée ordinairement par des phénomènes psychiques ou spirites non suffisamment établis. Ce faisant, ils oublient que la philosophie des supra-terriens a tout à gagner si elle s’accompagne du fait indubitable : incarnation identifiable ou clairvoyance qui découvre les présences invisibles et souvent, lit dans le fond des cœurs. Sans le phénomène spirite bien caractérisé où l’on sent la main invisible qui en déclenche le mécanisme subtil, la morale est d’une portée réduite et souvent sans effet.
Une réaction sérieuse s’impose donc, surtout si l’on considère, d’autre part, le développement extraordinaire des sociétés spirites religieuses (anglaises notamment) où le fait spirite et psychique est très en honneur.
Comment la provoquer ? …
…. En donnant à tous les chercheurs consciencieux désireux de se rendre compte de la véracité des faits psychiques et spirites les moyens de développer chez eux ou chez d’autres, des facultés psychiques latentes, dans les meilleures conditions possibles.
C’est à l’intention de ces investigateurs de l’inconnu que cet ouvrage a été composé.
Les méthodes et procédés qui y sont préconisés, ont été inspirés par une expérimentation couronnée de succès. Nous espérons qu’elles donneront à nos lecteurs les satisfactions qu’elles nous ont procurées.
Méthode générale
Principe
Il ressort de l’observation quotidienne que Dieu permet toujours à un esprit désincarné de s’élever vers lui et qu’il ne l’autorise à reprendre contact avec le monde et les êtres plus matériels que dans un but charitable ou instructif.
Il en découle que la clairvoyance qui laisse aux esprits la totalité de leurs facultés spirituelles en établissant avec eux la communication psychique dans un plan immatériel, est le moyen idéal, le plus sûr et le plus rapide pour entrer en communication avec les invisibles.
Bien que donnant à l’expérimentateur, une impression plus profonde de la réalité des manifestations spirites, l’incorporation médiumnique (médium écrivain parlant à matérialisation), exigeant une descente de l’esprit dans la matière corporelle qui obnubile ses facultés supérieures et ravive ses souvenirs parfois attrayants ou douloureux, ne pourra être utilisée que dans les conditions données, notamment : l’ambiance morale élevée, l’harmonie des pensées des assistants, le but charitable de la réunion (moralisation des esprits) et le désir sincère de s’instruire.
Procédé ordinaire
Or, le plus souvent, le futur médium néglige le développement de la sensibilité psychique consciente pour rechercher uniquement les manifestations plus tangibles.
Pour cela, il fait directement appel à l’invisible en se mettant dans un état de passivité absolue propice à la réception d’une influence psychique extérieure. Ce premier essai se réalise ordinairement sous le contrôle d’un médium formé, d’un directeur de séance ou très souvent aussi, sans contrôle du tout !
Si le médium guide est bien inspiré ou si le directeur de séance est éclairé, l’élève médium ne court aucun mal. Dans le cas contraire, c’est à dire lorsque le médium guide n’est pas bien assisté, (mauvaise ambiance, immoralité, etc.) ou lorsque le chef de séance, dans l’attente d’une manifestation à venir, se borne à une observation relâchée du sujet, celui-ci reste plusieurs mois, parfois des années, sous une influence inconnue et, de ce fait, dangereuse.
Chose plus grave ….
Lorsque la première manifestation spirite se déclenche, le novice, tout heureux d’être enfin exaucé, refuse le contrôle plutôt que de perdre (croit-il ?) le bénéfice de sa longue attente et de tant d’efforts.
C’est alors l’obsession et la fascination qui le guettent, maux d’autant plus indéracinables que le médium enthousiasmé par la quasi-certitude d’entrer en communication avec ses disparus, s’abandonne sans défense à l’inconnu. Lorsqu’il voudra réagir, le travail de redressement sera long et difficile.
Marche à suivre
Médiumnité intellectuelle
C’est pourquoi nous avons pensé qu’il était hautement désirable de développer le sujet en lui conservant l’exercice de son jugement, contrôlant constamment ses facultés supranormales naissantes.
Pour y arriver, il est indispensable d’accroître sa sensibilité psychique en allant du connu à l’inconnu, en l’éprouvant sur des objets ou des êtres dont l’histoire peut être à tout moment vérifiée, pour ensuite, après un noviciat assez long, l’autoriser à travailler avec l’au-delà.
En d’autres termes, nous croyons qu’il est préférable de former des sujets psychiques avant de tenter l’expérience médiumnique spirite se poursuivant jusqu’à l’incorporation (Voir séance psycho-spirite, page 157).
Autres avantages : les résultats avec les sujets psychiques sont toujours très rapides et s’obtiennent à volonté après un certain entraînement, contrairement à ce qui se passe dans la médiumnité.
Cette idée que nous avons vue appliquée avec le plus grand succès dans le groupe expérimental de M. et Mme Richard, à Douai (France) et que nous avons éprouvé ensuite nous-mêmes à notre entière satisfaction avec des personnes n’ayant au début aucune faculté transcendante, nous a permis d’élaborer la méthode progressive qui va suivre.
Médiumnités à effets physiques
Pour ce qui concerne la médiumnité à effets physiques, la passivité absolue suivie de l’état de transe allant parfois jusqu’à la catalepsie, est de nécessité absolue. Pour arriver à un résultat appréciable, le médium doit subir une influence étrangère qui contrôle sa vitalité. On comprend que le développement d’un médium de cette espèce doit requérir certaines précautions.
Avant d’entreprendre ce travail, gros de conséquences, le chef de groupe doit tout d’abord s’assurer :
1. Que le futur médium est apte à l’extériorisation fluidique (antécédents médiumniques, manifestations spontanées, action sur la table, action sur la plaque photographique, etc.)
2. Que son entourage spirite est bien intentionné (moralité du sujet, indication d’un autre médium développé). Seulement alors, on pourra procéder aux séances d’entraînement.
Précautions à prendre
Les bons esprits n’assistent que ceux qui servent Dieu
avec humilité et désintéressement
et ils répudient quiconque cherche
dans la voie du ciel un marchepied pour les choses de la terre.
Allan Kardec ( Livre des Esprits)
Le sujet psychique ou spirite, en se sensibilisant, recevra plus facilement les influences étrangères, bonnes et mauvaises et devra infailliblement lutter contre le parasitisme des intelligences inférieures qui, en voulant employer sa faculté à leurs fins égoïstes, annihileront ses efforts et perturberont la réception d’un message émanant d’un plan supérieur.
Pour éliminer ce parasitisme psychique, le sujet a plusieurs moyens à sa disposition :
1° Le premier de tous est assurément sa volonté. En aucun cas, le médium ne doit accepter sans contrôle les suggestions qui lui sont données. Il doit à tout moment avoir conscience de sa liberté et n’aliéner celle-ci sous aucun prétexte, même très alléchant.
Il peut même refuser l’emprise spirite s’il le juge bon ainsi, en se basant sur ce fait qu’un esprit bon ne s’imposera jamais à un médium, quelles que soient les circonstances, et respectera toujours son libre-arbitre.
Cependant, constamment occupée à se défendre contre l’intrusion néfaste d’une volonté plus tenace, la volonté du sujet perdrait peu à peu de sa force si d’autres appuis ne venaient la soutenir.
2° La volonté d’un magnétiseur. On verra dans la suite du présent ouvrage jusqu’à quel point la volonté d’autrui peut renforcer celle d’un sujet réceptif et avec son acceptation se substituer provisoirement à elle.
Cette aide n’est que passagère et par là même insuffisante, si elle n’est, elle-même, soutenue par la prière.
3° La prière. La prière est un appel télépathique à Dieu et aux forces spirituelles supérieures.
La prière sincère faite sans arrière pensée et avec confiance est toujours exaucée, bien que ses effets ne soient pas toujours appréciés comme il le convient par le solliciteur terrestre. La Providence a des voies insoupçonnées pour conduire l’individu vers un état spirituel supérieur adéquat à son progrès moral. En réalité, ce que nous appelons malheur n’est souvent qu’un moyen employé pour nous faire avancer sur la route du progrès en nous libérant peu à peu de nos attaches matérielles.
4° La culture spirituelle. Le lecteur s’est déjà rendu compte que la volonté, prise dans le sens particulier de volition, et la prière occasionnelle sont deux forces à caractère précaire qui ont besoin d’être étayées par un effort continu vers la perfection morale : la culture spirituelle. Celle-ci est une éducation de l’esprit qui trouve son application dans le désintéressement personnel et l’amour du prochain.
Elle comprend :
a) Un affinement des aptitudes intellectuelles et morales par l’observation et l’étude scientifique des phénomènes naturels, ainsi que par l’étude de la philosophie qui en découle ;
b) La pratique constante de la charité matérielle et morale (une fois sans les œuvres est une foi morte) ;
c) La prière ;
d) Le détachement progressif des jouissances matérielles au profit des jouissances spirituelles ;
e) La pratique de la tolérance.
N. B. La tolérance n’implique pas le renoncement à ses idées pour adopter, même momentanément, celles des autres. Tolérance est plutôt synonyme de respect des croyances et opinions d’autrui.
Cette autodidaxie spirituelle constitue en réalité le principal moyen qui élimine parasitisme psychique ou spirite (envoûtement ou obsession).
La culture spirituelle réalise ainsi une sélectivité parfaite dans les rapports du sujet avec les différents plans spirituels et lui permet de rester en contact avec les entités évoluées.
5° La moralisation de l’entité obsédante : dans certains cas d’obsession caractérisée de personnes hypersensibles prédestinées à la médiumnité, il est parfois efficace de moraliser directement l’obsesseur du sujet, inconscient de sa faculté.
Pour cela, on évoque cet esprit inférieur dans une réunion morale disposant d’un médium qui accepte généreusement de se prêter à cette tentative.
Cette opération ne doit se faire qu’avec des médiums éprouvés, peu nerveux et très moraux, afin d’éviter les réactions parfois violentes de l’entité.
Espèces de sujets et médiums
« L’animisme est contenu tout entier
dans le spiritisme et ne saurait en être séparé… »
G. Geley
De ce qui précède, on peut déduire qu’il y a trois catégories principales de sujets ou médiums :
1° La première s’appuie sur les facultés télépathiques et télesthésiques de l’âme humaine ;
2° La seconde résulte de l’incorporation médiumnique ;
3° La troisième, de l’extériorisation d’un fluide semi-matériel, appelé ectoplasme.
Sujets psychiques
1. Sujets passifs
Le sujet reçoit de l’extérieur une impression psychique : image véridique ou symbolique, message, vibrations.
1° action télépathique d’un agent sur le sujet :
Sujet télépathique ;
Sujet clairvoyant ; (plan de vie matériel) ;
Sujet somnambule.
2° Action radio psychique d’un agent ou d’un objet imprégné par un fluide psychique :
Psychométrie ;
Diagnose des maladies.
3° Action radio active d’un objet psychiquement neutre :
Rhabdomancien (baguettisant, pendulisant, soucier).
2. Sujets actifs
1° Action physique du sujet :
Dédoublement psychique (bilocation) ;
Magnétiseur – Thérapeute ;
Magnétiseur – Momificateur ;
Sujet photographe (photographie transcendantale) ;
Sujets à effets physiques (sans cause intelligente apparemment indépendante du médium).
Médiums
Les médiums sont essentiellement passifs.
1° Interaction télépathique d’un esprit et d’un médium :
Médium voyant ;
Médium clairvoyant (plan spirituel) ;
Médium clairaudient ;
Médium inspiré (littérateur, artiste, orateur, etc.)
2° Action directe d’un esprit sur un médium :
Médium à incorporation : parlant (orateur) ;
Médium à incorporation : écrivain (psychographe) ;
Médium à incarnation ;
Médium mécanique (psychographe, dessinateur, etc.)
3° Action d’un esprit sur le fluide médiumnique extériorisé :
Médium guérisseur ;
Médium typtologue ;
Médium photographe ;
Médium à matérialisation : effets télékinésiques, effets lumineux, voix directes, matérialisation et apports.
N. B. Le lecteur remarquera que plusieurs facultés psychiques se retrouvent dans la nomenclature de la médiumnité. Vu que le psychisme n’est qu’une branche du spiritisme considéré comme Science de l’âme, il est logique que le développement d’une faculté psychique trouve son prolongement naturel dans la médiumnité.
C’est pour cette raison que nous ferons suivre chaque développement psychique, des essais médiumniques qui y font normalement suite.
Avertissement
« L’ignorance, l’orgueil, la sensualité
sont les plus grands ennemis du médium… »
« Use, mais n’abuse pas. »
Le développement psychique et la médiumnité sont sans danger pour les personnes bien portantes, sérieuses, pondérées, intelligentes, humbles et foncièrement morales, dociles aux conseils charitables de l’au- delà.
Il n’en est pas de même pour les vicieux, les indifférents, les rétifs ou les sceptiques railleurs.
Généralement, il ne faut pas abuser de la médiumnité (une séance ou deux par semaine). Au moindre signe de fatigue, s’en s’abstenir. Les personnes sujettes à des troubles physiques ou psychiques ne doivent pas s’exercer à la médiumnité.
Certaines personnes, craignant d’induire les autres en erreur et croyant ainsi dégager leur responsabilité, délaissent la médiumnité consciente pour rechercher la médiumnité inconsciente ; ne l’obtenant pas, elles négligent alors de développer le don naturel qui leur est échu. Il faut qu’elles sachent cependant que le genre de la médiumnité ne garantit pas la valeur de la communication spirite : un médium clairvoyant, tout à fait conscient de ce qu’il dit, donne souvent plus de preuves qu’un médium mécanique ou endormi.
Les messages des clairvoyants, comme les autres, doivent toutefois être examinés avec perspicacité.
L’inconscience médiumnique a cependant l’avantage de donner plus de facilité à l’esprit qui opère avec le concours d’un médium à incorporation ou à extériorisation.
Le meilleur médium est celui qui produit le mieux des phénomènes moraux et contrôlables.
Pour obtenir l’assistance des guides supérieurs, il faut :
Beaucoup de charité ;
De persévérance ;
De volonté ;
De détachement des satisfactions sensuelles ;
Une grande élévation spirituelle.
Pour produire des phénomènes intéressants : Médiums, spécialisez-vous.
1ère PARTIE - Pour devenir sujet psychique ou médium ?
La pratique du spiritisme est entourée
de beaucoup de difficultés
et n’est pas toujours exempte d’inconvénients
qu’une étude sérieuse et complète peut éviter.
Allan Kardec.
CHAPITRE I - Les sujets et les médiums télesthésiques
Même si nous ne pouvons faire qu’un trou d’épingle dans le rideau qui sépare nos deux mondes, cela suffira déjà pour montrer qu’il y a une lumière de l’autre côté.
William Stead
Choix des sujets
Bien qu’en général, tout homme, en vertu des principes qui le constituent (esprit et matière), possède en potentialité, toutes les facultés psychiques, il faut aussi admettre que certaines personnes semblent être mieux douées que d’autres, non pas que Dieu les ait arbitrairement désignées à cet effet, mais parce que leur état physiologique leur permet une extériorisation plus grande du principe spirituel, extériorisation croissant en proportion des aspirations supérieures de l’individu. Il en découle que l’on peut trouver d’excellents sujets dans tous les milieux, cultivés ou non. Ces personnes se révèlent à certains indices non équivoques. La plupart ont un effet des pressentiments qui se traduisent ordinairement par une impression de malaise à l’approche d’un événement douloureux ; par des rêves prémonitoires ou prophétiques, de nature véridique ou symbolique ; par des apparitions télépathiques et une extrême sensibilité aux passes magnétiques, par une forte propension pour les arts et la littérature ; par le somnambulisme naturel.
« On les trouvera, dit G. Phanèg, parmi les personnes douées d’une sensibilité excessive, d’une sensibilité spéciale, voyant et entendant ce que les autres ne voient et n’entendent pas. Que l’on cherche autour de soi et si l’on découvre un être ayant des antipathies et des sympathies vives et soudaines, ne pouvant marcher que d’un certain côté de ceux qu’il accompagne, ne dormant bien que la tête au nord ; auquel le contact du cuivre et d’autres métaux est très désagréable ; qui ne puisse toucher de la soie, etc, on peut être sûr qu’avec de la pratique, on en fera un bon psychomètre.
Nous pourrions ajouter que, d’une façon générale, il formera un bon sujet télesthésique.
La télépathie
Définition
Un sujet télépathe est celui qui a faculté de capter une pensée se traduisant en lui par une impulsion, une image, une odeur, et parfois des sons.
Importance
La télépathie est à la base d’un grand nombre de phénomènes psychiques ou spirites (métapsychiques) de nature intellectuelle.
Agent et percipient
Pour s’exercer à la télépathie, il convient d’obtenir la collaboration d’une autre personne qui aura pour mission de transmettre une pensée. Il se nomme agent (du verbe agir)
Le sujet se dénomme également percipient (du verbe percevoir).
Comment réaliser un commandement télépathique :
Pour le sujet :
1° le sujet doit être entièrement passif et chasser toute préoccupation obsédante. En d’autres termes, il doit faire le vide de pensée et attendre qu’une impulsion intérieure, irraisonnée, le pousse à avancer, à faire un geste, à écrire, à tourner sur lui-même, etc.
2° il doit être dans l’expectative, son attention tournée vers ce qui se passe dans sa pensée, le corps non affaissé sur les jambes afin que l’impulsion nerveuse qui doit le faire déplacer ne rencontre pas trop de résistance.
3° lorsque plusieurs idées surgiront presque en même temps dans sa pensée, il attendra qu’une d’entre elle s’impose, de préférence aux autres, pour ensuite la réaliser.
Pour l’agent :
1° Bien établir mentalement et décomposer le commandement à faire réaliser.
2° Prendre le sujet par le poignet dégagé du vêtement.
3° Concentrer fortement sa pensée sur la première partie du commandement et se représenter, faisant soi-même le mouvement s’y rapportant.
Exemple : Vous vous imaginez fortement que vous portez le corps en avant pour avancer et que vous levez le pied droit.
4° Attendre la réalisation de cette première partie.
5° L’impulsion première étant réalisée, penser à la marche en se représentant la direction à prendre. Ainsi, progressivement, vous pouvez faire réaliser le commandement décomposé comme suit : Portez le corps en avant. Avancez devant vous. Tournez à droite. Avancez devant vous. Arrêtez-vous. Levez la main droite. Prenez le chapeau qui se trouve à une patère (auprès d’autres objets).
6° Varier les exercices.
7° A la première séance d’entraînement, le directeur de séance fait lui-même tous les commandements télépathiques afin de déterminer dès le début les meilleurs sujets. A la seconde séance seulement, lorsque les élèves auront acquis une certaine confiance en constatant les résultats positifs de la méthode, ils deviendront tour à tour agents et percipients.
Conditions de réussite
Il a été reconnu par de nombreux observateurs scientifiques :
1° Que l’agent et le percipient obtiennent de meilleurs résultats lorsqu’il y a entre eux une sympathie réciproque.
2° Que la pensée de l’agent est plus puissante lorsqu’elle donne lieu à un choc émotionnel.
3° Que le sujet, pour percevoir, doit être en état de passivité (vide de pensée, somnolence, demi hypnose, sommeil naturel, état de transe).
4° Que la puissance du sujet décroît avec le nombre d’expériences (une dizaine, maximum).
5° Que le sujet est très influencé par le nombre et la qualité des assistants (autosuggestion).
6° Que certaines personnes ayant l’habitude du commandement (clarté, précision, volonté dans le commandement) sont ordinairement de très bons agents, spécialement pour les impulsions motrices, avec contact direct.
7° Que la télépathie expérimentale est plus aisée lorsque le commandement télépathique ne dépasse pas le domaine mental du sujet.
8° Que les noms propres, ainsi que toute notion abstraite, sont difficiles à transmettre.
9° Qu’il est préférable, pour éviter toute distraction provenant de la vue, que l’agent place la main sur les yeux et que le sujet ait les yeux bandés.
10° Que le sujet réussit mieux quand il prend son rôle au sérieux et est convaincu de la réalité des faits.
Constatations personnelles
Dans un groupe expérimental de treize personnes, dix sujets novices réalisèrent les commandements donnés lors de la première séance. Les trois autres élèves sentirent toutefois des fourmillements dans l’avant-bras. Deux de ceux-ci subirent même une impulsion irrésistible qui voulait les projeter en avant, mais ce fut tout … Pourquoi ?
Ils avouèrent après la séance qu’ils n’avaient pas été passifs du fait qu’ils se questionnaient intérieurement sur le but poursuivi par l’agent (ex : Dois-je avancer ? Je ne sens pas grand-chose. Est-ce à droite ou à gauche ? …) Ces réflexions involontaires avaient nettement contrecarré l’impulsion automatique qui devait venir de l’agent.
Remarques
1. Pour ne pas être victime d’une illusion, éviter de regarder l’objet que l’on veut faire atteindre par le sujet.
2. Ne faites aucune poussée, ni aucune pression sur l’avant-bras du sujet.
3. L’entraînement du sujet est fortement aidé par la confiance qui lui inspirent les réussites des sujets plus développés.
4. Le renouvellement prolongé d’expériences semblables, sans progression, détruit l’intérêt de la séance. Dès lors, les sujets y deviennent indifférents et les réussites, plus rares.
5. Les élèves seront mis en garde contre la manie qui leur ferait essayer à tout propos et en toutes occasions, des commandements télépathiques sur des inconnus, soit en rue, soit dans une salle de spectacles. La dépense nerveuse trop importante qui en résulterait, provoquerait bientôt chez eux un épuisement rapide.
Que les personnes qui escompteraient exploiter leur pouvoir naissant pour leur profit personnel, se détrompent ! Elles n’en retireront jamais les avantages qu’elles espèrent obtenir. En effet, la pensée dominatrice intéressée est un effluve vicié qui provoque un malaise chez la personne qui la reçoit. Guidée par l’intuition qui lui fait pressentir un danger invisible, elle se détourne de plus en plus du suggestionneur mal intentionné.
Il en résulte donc de ce précède que la télépathie est une faculté précieuse qui ne doit s’exercer qu’en toute sérénité d’âme, dans un but altruiste et hautement moral, à l’exclusion de toute idée de domination.
Gradation des exercices
Télépathie avec contact direct
L’agent tient le poignet du sujet.
Exemples :
a) Aller à la porte
b) Idem… et l’ouvrir ;
c) Aller à la bibliothèque et prendre un livre déterminé ;
d) Même commandement, ouvrir le livre à une page déterminée ;
e) Même commandement, montrer une ligne imprimée ;
f) Montrer une lettre dans un alphabet préparé ;
g) Montrer un chiffre dans un nombre ;
h) Faire un nom en montrant les lettres de l’alphabet ;
i) Faire un geste ;
j) Faire choisir une carte à jouer dans un paquet étalé sur une table ;
k) Faire choisir différents objets ;
l) Faire dessiner une figure géométrique simple ;
m) Transmettre un mot, etc.
N. B. Les commandements seront accomplis plus rapidement à la fin des exercices et le sujet finira par saisir immédiatement ce que l’on veut, pour le réaliser presque instantanément.
Après les premiers essais, s’efforcer de rechercher des commandements télépathiques illogiques afin de dérouter le raisonnement inconscient du sujet.
La télépathie avec contact indirect
Le sujet et l’agent tiennent chacun un des bouts d’une serviette ou d’un journal roulé.
Même gradation dans les exercices.
Télépathie sans contact
L’agent se place derrière le sujet et concentre sa pensée en le fixant à la nuque. Commandement très simple décomposé. Quelques essais télépathie à grande distance ont été tentés avec succès par des expérimentateurs entraînés. Il convient de se mettre d’accord préalablement sur le jour et l’heure de l’expérience.
Durée des exercices
On ne passera à la télépathie avec contact indirect qu’après plusieurs mois de télépathie avec contact direct, c’est à dire lorsque les sujets seront suffisamment convaincus de l’existence du phénomène.
Nous avons remarqué que lorsque le sujet est assez développé, la pensée même inconsciente de l’agent arrive comme un trait au sujet qui la réalise sans impulsion motrice, puisque le but de l’expérience est déjà connu.
Télépathie démonstrative
1) Faire établir plusieurs commandements télépathiques illogiques par les assistants.
2) Pendant ce temps, le télépathe est gardé à vue dans une pièce à part sans communication possible avec celle où se font les expériences.
3) Le télépathe dont les yeux sont bandés est commandé par une personne désignée par le sort.
4) Plusieurs expériences sont réalisées par des agents différents servant de contrôleurs.
5) Etablir un tableau des réussites et des insuccès, des réussites partielles, etc.
6) Selon la sensibilité du sujet, employer l’un des trois procédés télépathiques.
La télépathie et la morale
L’agent ne pourrait – il abuser de la passivité d’un sujet auquel il suggérerait un acte immoral ?
On remarquera tout d’abord :
1. Que la méthode préconisée ici n’a jamais recours à l’hypnose ; ce qui fait que le sujet garde la pleine conscience de ses actes et peut ainsi les contrôler.
2. Que pour réussir, l’agent a besoin de la passivité du sujet dont celui-ci peut se départir à tout moment.
3. Que les expériences hypnotiques sans importance réussissent parce qu’elles jouissent a priori de l’acceptation tacite du sujet.
4. Que les expériences hypnotiques ayant un caractère immoral provoqueraient une crise nerveuse chez les sujets moraux.
Exemple : On suggestionne à une femme en état d’hypnose qu’elle tient son bébé dans les bras et on lui commande de le jeter par la fenêtre.
Le sujet sent une forte impulsion dans le sens indiqué, mais refuse d’y obéir et tombe dans une crise nerveuse aiguë.
En un mot, la suggestion télépathique ne réussit que dans le cadre des valeurs intellectuelles et morales du sujet.
La psychométrie
Définition
La psychométrie est la faculté de se mettre en rapport psychique avec une personne ou un groupe de personnes et d’en écrire les caractéristiques physiques intellectuelles et morales au moyen d’un objet imprégné de leurs fluides.
Méthode d’entraînement
Les essais de psychométrie font immédiatement suite à la télépathie.
Essais collectifs
1. Après une préparation morale (lecture à tendance spiritualiste) qui donne au sujet un but supérieur à son activité et la persévérance nécessaire, le sujet doit faire le vide de pensée.
2. Le président de séance lui remet alors un fragment de lettre récente, sans qu’on puisse en voir l’écriture ou en deviner la provenance.
3. Le sujet place ce fragment de lettre entre les mains et attend une impression, une pensée concernant la nature du fluide qui s’en dégage (agréable ou désagréable – brûlant ou froid), le tempérament, le sexe, l’âge, le caractère du scripteur, les sentiments qui y sont exprimés. Il « écoute » les inspirations qui s’imposent avec le plus de force, même si elles paraissent extravagantes ou ridicules. Après sa concentration, l’élève écrit en les numérotant, les idées qui lui sont venues sur la page de gauche d’un carnet réservé à cet effet ; la page de droite permettra au chef de séance d’indiquer ses observations.
Contrôle : Si on a pris soin de numéroter les fragments de la lettre psychométrée avant de les confier aux élèves psychomètres, il sera aisé de la reconstituer et de la lire pour contrôler les résultats.
Essais individuels
Préparation mentale. D’après G. Phanèg : « Le premier soin du commençant sera de diminuer le plus possible l’acuité des sens physiques, afin de permettre aux sens astraux de se développer. Pour le tact et le goût, il restera immobile, isolé sur un tapis de laine ; pour l’ouïe et la vue, il expérimentera dans le silence et l’obscurité ; pour l’odorat, il emploiera les parfums, de préférence l’encens.
Lorsque ces conditions seront remplies, il s’habituera à chasser les images de la vie externe provenant des lectures, des conversations, etc. Il s’efforcera, en un mot, de créer en lui, autant que possible, l’obscurité totale. C’est dans cette obscurité que se développeront d’abord confuses, puis de plus en plus nettes, les images psychométriques. Ces images auront d’abord une grande tendance à passer rapidement devant le regard mental du sensitif ; il faut qu’il s’habitue à les maintenir immobiles. Il y parviendra d’autant plus facilement que la volonté sera plus exercée. Il est utile de tenir les yeux fermés dans les commencements, et même de mettre un bandeau sur les yeux ; on obtiendra ainsi une concentration parfaite ».
Procédé
Selon le même auteur : « Si, après avoir réalisé les conditions d’entraînement indiquées plus haut, on place sur son front, entre les deux sourcils, ou derrière la nuque, un objet puissamment impressionné, on verra se former peu à peu des images qui passeront devant le regard interne, en produisant des sortes de trépidations analogues à celles d’un cinématographe ».
Premiers résultats obtenus dans un groupe expérimental
Des fragments de lettre sont donnés à douze élèves psychomètres.
Dix d’entre eux ont donné huit renseignements exacts, chacun en fournissant un ou deux. Ces renseignements réunis caractérisaient fort bien l’auteur de la lettre et le contenu de celle-ci.
Renseignements fournis par les sujets
1. Homme – fort – sanguin – calme – guérisseur – contrariété – il s’agit d’un voyage – amitié.
Il s’agissait en réalité d’une lettre affectueuse, d’un guérisseur, très corpulent, de Namur. Dans sa missive, il se disait contrarier, par le changement de date d’une conférence que je devais aller faire à Namur. On remarquera la rectitude de l’essai psychométrique.
2. Dans la suite, chaque sujet a parfois donné plusieurs renseignements exacts.
3. Dans chaque séance, j’ai remarqué que sur dix sujets, il y a quatre ou cinq qui donnent des résultats positifs. Ces quatre ou cinq sujets varient à chaque séance. Parmi eux, certains (deux ou trois) paraissent plus sensibles.
Remarques
La psychométrie des lettres est plus facile que la psychométrie d’autres menus objets.
1. Il convient de présenter aux élèves des objets (canifs, bracelets, médailles, etc.) qui n’ont pas été portés successivement par plusieurs personnes.
2. Choisir de préférence des objets qui ont une histoire bien caractérisée.
3. Les personnes qui présentent des objets à psychométrer doivent joindre une fiche de renseignements permettant au président et aux élèves de contrôler d’une façon précise le résultat des essais.
4. Il arrive que l’essai psychométrique fournisse des renseignements sur la personne qui a donné l’objet ou sur les personnes qui ont eu quelque rapport avec lui.
5. Certains sujets réussissent mieux lorsqu’ils froissent entre les doigts le fragment de papier ou d’étoffe à psychométrer.
6. Il est bon d’établir un rapport de séance indiquant les résultats obtenus en regard du nom de chaque élève.
7. Les impressions de certains se traduisent par des visions souvent allégoriques qu’il s’agit d’interpréter.
8. Un sujet psychomètre développé est tout indiqué pour entreprendre la psychanalyse d’une personne.
La diagnose des maladies
Le sujet psychique entraîné à la télépathie et à la psychométrie, pourra ensuite étendre le champ de ses expériences à la diagnose des maladies.
Procédé
Le sujet se placera en face du malade (malade assis et sujet debout) et lui prendra les mains. Après un certain entraînement, un simple attouchement (sur le front, par exemple), suffira pour provoquer l’état de rapport.
Le malade et le sujet se mettront dans un état de relâchement physique et de passivité mentale complets.
Comme pour la psychométrie, le sujet se mettra à « l’écoute » ; au bout de quelques minutes, il examinera les sensations qu’il éprouve ainsi que les inspirations qui s’imposent avec force à son esprit. Certaines d’entre elles sont symboliques de l’état physique ou mental du malade. D’une façon générale, les contrôler immédiatement auprès du malade.
Il n’est pas rare que le sujet ressente un malaise à l’endroit du corps où le malade ressent lui-même d’ordinaire une douleur ou ce même malaise. Il semble alors que sujet et malade ne forment qu’un même élément psychique.
Par suite du développement de la faculté psychométrique, le sujet pourra tenter de rechercher la cause profonde de l’affection ainsi que le traitement psychique et mental à donner.
Il est bien entendu que cette recherche ne peut se faire qu’au point de vue expérimental sans aucune prétention à l’infaillibilité.
La rhabdomancie
Si nous admettons, avec la science, que les personnes et les choses ont la faculté d’émettre des vibrations, des radiations productrices d’ondes ultra courtes ayant une certaine analogie avec celles émises par un sujet psychique, il n’est pas illogique d’admettre la réalité des réactions psycho-nerveuses causées par ces ondes sur un sensitif appelé rhabdomancien.
Définition
D’après le professeur F. Cazzamali de l’Université de Milan, la rhabdomancie est « la faculté qu’ont quelques êtres humains de sentir, en cheminant sur le sol et en tenant entre les doigts une baguette flexible de bois (coudrier) ou de métal, la présence dans le sous-sol de métaux ou d’autres substances, et par des mouvements involontaires, de réussir à indiquer approximativement ou exactement, leur qualité, leur quantité, leur profondeur ».
Ajoutons que certains rhabdomanciens exercent leur pouvoir sur des photographies, des plans topographiques, etc.
Choix des sujets
Les sujets sensitifs qui se sont révélés au cours des autres exercices, sont tout désignés pour devenir rhabdomanciens.
Procédés : baguettisant
« L’élève rhabdomanciens tient à deux mains une baguette de coudrier (noisetier) en forme de V, les paumes en-dessous, la pointe de la fourche en avant et légèrement relevée.
En état de concentration psychique ou d’expectative, il marche sur le terrain et attend une réaction nerveuse qui se manifeste parfois dans les bras, une angoisse à l’épigastre (creux de l’estomac), des sensations visuelles ou gustatives, etc. » Prof. F. Gazzamali.
Après de nombreuses expériences et recoupements multiples, le rhabdomancien peut établir un code personnel, qui lui servira de base dans ses essais ultérieurs.
« Pour certains sujets, la force plus ou moins grande du tremblement nerveux, leur indique l’importance plus ou moins grande des substances recherchées. Le goût les oriente sur leurs qualités. Pour la profondeur, ils s’orientent en calculant en secondes, la durée du tremblement multipliée par un coefficient ; nombre toujours identique pour la même substance : 4,75 pour l’eau ; 5,50 pour le pétrole ; 8 à 9 pour les métaux. » Prof. F. Gazzamali.
Remarque : L’étude des ouvrages qui se rapportent à la rhabdomancie, semble établir que les rhabdomanciens ont chacun leur système préféré donnant, selon eux, plus de résultats que celui recommandé avec enthousiasme par un collègue.
Ces divergences de vues s’expliquent :
L’étude personnelle du mécanisme de la détection des ondes, donne à chaque sujet, une certaine virtuosité qui lui fait souvent croire à la supériorité des moyens qui lui sont familiers. Certains sujets rhabdologues ne requièrent même pas l’emploi d’une baguette. Le type de la baguette n’a qu’une valeur relative. Elle donnera d’autant plus de résultats que le sujet lui accordera plus de confiance.
Pendulisant
Ici, le sujet se sert d’un pendule composé d’un simple fil soutenant un morceau de métal (pièce de monnaie trouée ou alliance).
L’élève tient le bout du fil libre de façon que le morceau de métal soit suspendu au-dessus de l’objet à étudier. Selon que le pendule effectue un nombre plus ou moins grand de cercles ou de mouvements de va-et-vient, le pendulisant prétend indiquer le sexe de l’être (masculin pour le cercle, d’après quelques rhabdologues, féminin pour le mouvement de va-et-vient), les maladies, etc.
Dans certains cas, le pendule sert d’appareil divinatoire ou médiumnique.
D’après le rapport du Professeur Cazzamali, relatant les expériences entreprises par une commission scientifique italienne, à Vérone, en 1931 avec le concours de huit rhabdomanciens notoires, il semblerait que les mouvements du pendule fussent causés par des réflexes provenant d’un phénomène psychique encore peu ou mal étudié.
Le pendule comme la baguette du coudrier peuvent être considérés comme des moyens de concentration en même temps que des amplificateurs des réactions psycho-nerveuses provoquées par des vibrations inconnues.
La voyance
Qu’est-ce que la voyance ?
Avant d’aborder l’étude de la voyance, nous avons cru nécessaire de consulter les œuvres du maître Allan Kardec à ce sujet :
Voici ce qui est dit, page 216, du Livre des Esprits : « L’émancipation de l’âme se manifeste quelquefois à l’état de veille et produit le phénomène désigné sous le nom de seconde vue qui donne à ceux qui en sont doués la faculté de voir, d’entendre, et de sentir au-delà des limites des sens. Ils perçoivent pour ainsi dire à travers la vue ordinaire et comme par une sorte de mirage ».
A notre humble avis, le premier degré de la voyance est une extériorisation périspritale localisée au sens visuel hyperesthésie, c’est à dire rendu beaucoup plus sensible par la volonté du sujet.
Etant donné que la source énergétique, qui provoque la voyance est extérieure au sujet, celui-ci la perçoit psychiquement. A la suite d’un réflexe provoqué par le désir de se rendre compte de ce qui se passe par le sens de la vue, l’image perçue est alors projetée vers la rétine qui rend à la vision le caractère objectif de la vie extérieure.
Développée, la voyance devient de la clairvoyance qui nécessite une extériorisation plus grande de l’âme, laquelle devient plus sensible aux excitations d’ordre mental et se libère des conditions de temps et d’espace.
Si elle s’accompagne d’une intelligence des causes et des conséquences relatives à des faits inconnus du sujet conscient, elle est alors dénommée : clairvoyance lucide.
Dans tous les cas, il s’agirait donc, soit dans le somnambulisme spontané ou provoqué, soit dans l’extase, dans la clairvoyance comme dans la simple voyance par les yeux, d’une extériorisation partielle ou totale de l’âme.
Moyens de développer la voyance
Le Docteur Maxwell dit dans son livre : Les phénomènes psychiques : « L’un des moyens les plus anciennement connus, dit-il, est l’emploi d’une boule de cristal.
Je n’ai pas besoin de rappeler la pratique des anciennes devineresses, ni l’histoire de John Dee, ni les nombreux récits qui nous ont été faits par les chroniqueurs ou les romanciers. La boule de cristal est le procédé perfectionné, de même que le miroir noir ; mais le miroir ordinaire, le verre d’eau, la carafe ronde, la boule des savetiers, l’ongle du doigt, le verre de montre, toute surface polie, enfin, peut servir à induire l’hallucination. Je ne recommanderai que les premiers procédés : ils sont les meilleurs ; l’ongle, le verre de montre, les surfaces polies comme celles d’une table vernie ou cirée ne sont pas à recommander.
La boule de cristal est, je crois, le procédé de choix. J’ai étudié avec quelques soins la vision dans le cristal, et bien que j’aie remarqué des différences individuelles chez les sujets, je crois pouvoir dire que d’une manière générale, je suis arrivé, en ce qui concerne le processus opératoire, aux constatations suivantes : La matière de l’objet n’est pas indifférente. Les boules en cristal de roche m’ont donné les meilleurs résultats : j’ai vu des personnes incapables d’avoir des visions dans le verre ordinaire, qui en obtenaient dans une petite boule de cristal naturel. Les objets en cristal de roche ont l’inconvénient d’être très coûteux. Le verre ordinaire donne de très bons résultats, mais il faut éviter que la boule contienne des bulles d’air ou d’autres défauts.
Il faut que la boule hypnotique soit aussi homogène que possible. Sa forme peut être sphérique ou ovoïde. Je croix que la forme elliptique est peut-être la meilleure, car elle permet d’éviter plus aisément les reflets.
La dimension de la boule est indifférente, mais je préfère les boules un peu grosses. J’ai cependant obtenu d’excellents résultats avec des boules d’un centimètre aussi bien qu’avec des boules de 6 à 7 centimètres de diamètre. La boule peut être blanche, bleue, violette, jaunâtre, verte ; elle peut être opaline ou transparente, mais je crois que les meilleurs résultats s’obtiennent avec des boules blanches transparentes, les boules bleues et les boules couleur améthyste. Ces deux dernières fatiguent moins l’œil.
Pour regarder dans la boule, il faut placer à l’abri de tout reflet, de façon qu’elle offre une teinte uniforme sans points brillants. Pour cela, on peut l’envelopper d’un foulard ou de velours foncé, ou la tenir dans le creux de la main, ou même la tenir au bout des doigts pourvu que les conditions indiquées plus haut soient remplies. L’objet doit être placé à la distance de la vision normale ; le regard doit être porté non sur la surface de la boule, mais dans la boule elle-même : avec un peu d’habitude, on y arrive aisément. Les miroirs donnent aussi de très bons résultats. Ils peuvent être faits comme les miroirs ordinaires ou être noirs comme les fameux miroirs de Bhatta qui ont une composition spéciale. Je n’ai pas expérimenté avec ces derniers. J’ai remarqué qu’il fallait, au dire des sujets, que le miroir ne reflétât aucun objet et présentât une teinte uniforme, celle du ciel par exemple, bleu ou gris, mais sans mélange de ces couleurs comme l’est, par exemple, un ciel nuageux où les vapeurs blanches se détachent sur le fond azuré : dans un appartement on peut faire refléter le plafond s’il est monochrome.
Enfin, un verre d’eau, une carafe d’eau si elle présente une forme globulaire ou cylindrique, un siphon d’eau de Seltz, l’ongle du pouce notamment peuvent servir d’inducteurs à l’hallucination (nous dirons à la voyance) ; mais ces procédés, sauf les deux premiers, ne réussissent qu’avec des sujets très sensibles.
Dans ces conditions d’opération, j’ai observé des résultats quelquefois extraordinaires et qui confondent l’imagination.
Ils m’ont paru tendre à démontrer la vérité de l’idée Kantienne sur la relativité et la contingence du temps et de l’espace, il est bien difficile d’admettre que ces deux ordonnées de nos perceptions soient exactement ce qu’elles nous paraissent être, à moins de pousser la théorie des coïncidences jusqu’à l’absurde, comme je l’ai vu faire par un professeur de mes amis. C’est alors fermer la porte à toute discussion et à tout examen intelligent d’un fait en apparence normale. »
Dans le Manoir des Ombres, M. Paul Bodier transcrit la méthode suivant qui apporte aux indications de M. Maxwell un complément d’information intéressant :
Méthode anglo-américaine
« Maintenez le cristal propre et clair, ne le touchez que lorsque vous vous en servirez. Réchauffez-le en le plaçant près du feu et mettez dessus un morceau de velours noir ou d’un rouge foncé. Le drap violet paraît aider plus encore que ceux de toute autre couleur.
Le cristal peut être employé par une personne seule ou par deux en même temps, dont l’une le tient pendant que l’autre regarde dedans ; souvent cela aide au développement de la faculté. Autant que possible, la pièce où l’on se tient doit regarder le nord ; elle doit être calme de toutes manières. Le meilleur moment est deux heures environ après un léger repas. Tirez les rideaux de la fenêtre de manière à faire une obscurité à peu près complète. Laissez tomber sur le cristal, par-dessus vos épaules, le peu de lumière que doit projeter la fenêtre ou la lampe ; vous pouvez tenir le cristal à la main ou le disposer sur une petite table ; la distance doit être la même que celle d’un livre quand vous lisez.
Concentrez votre attention sur le centre, regardez dedans, non sur la surface ; ne fixez pas et ne vous imposez aucune incommodité.
Il y a des personnes qui voient tout de suite ; d’autres qui, la première fois qu’elles essaient, ne voient qu’au bout d’une dizaine de minutes. Si vous ne réussissez pas ou si vous ne pouvez pas voir clairement, mettez, au bout d’une demi-heure, le cristal de côté et essayez de nouveau le jour suivant à la même heure. La lumière du gaz vaut la lumière du jour, mais le clair de lune est ce qu’il y a de mieux. Certaines personnes réussissent mieux à la lumière du jour, mais le clair de lune est ce qu’il y a de mieux. Certaines personnes réussissent mieux à la lumière du jour ; d’autres préfèrent la lumière artificielle. Une autre méthode consiste à placer le cristal dans la lumière et à regarder au travers par transparence, avec le bleu du ciel comme fond. La respiration doit être lente et profonde pendant qu’on regarde dans le cristal et il est bon de rester, pendant cinq minutes, les yeux fermés avant de regarder dans le cristal et après y avoir regardé.
De cette façon, vous éviterez la fatigue dont certains clairvoyants se plaignent.
Restez passifs et n’essayez pas de voir quelque chose, en particulier la première fois que vous essayez ; par la suite, écrivez sur un bout de papier ce que vous désirez voir, pliez ce papier et ne pensez plus à la question que vous avez posée, mais demeurez passifs et attendez comme si rien n’était, il ne faut pas changer le cristal de place à moins que vous ne désirez changer la scène que vous voyez. Ne faites pas attention aux rayons réfléchis, regardez au travers d’eux ; s’il est tenu comme il faut, le cristal ne doit pas renvoyer de rayons ».
Les médiums voyants et leurs spécialités
Au cours de nos séances, nous avons remarqué que certains voyants n’obtiennent jamais que des visions de personnages ou de scènes d’une allégorie douteuse, n’ayant aucun rapport avec les autres manifestations médiumniques ou avec des faits contrôlables.
Si rien ne nous autorise à dire qu’elles ne sont pas des visions réelles, nous savons par contre que la pensée du médium en premier lieu et celle des assistants ensuite peuvent provoquer des images chez un sensitif.
La plupart de ces visions sont inertes, sans vie comme des clichés mentaux.
La prudence nous commande donc de ne point faire état de ces voyances et d’attendre un plus complet développement de la faculté avant de nous prononcer sur leur caractère spirite.
Par contre des sujets d’un autre ordre voient des personnages ayant tous les attributs de la vie : coloration de la peau, expression changeante du visage, mouvement.
Ces visions apparaissent dans une nébulosité blafarde, se transforment, s’agitent, disparaissent pour être remplacées par d’autres, reparaissent ensuite avec une insistance qui dénote une volonté indépendante de celle du sujet.
Surgissent également des chiffres isolés, des nombres, des lettres, des mots, des messages écrits répondant le plus souvent aux préoccupations de l’assistance.
Des tableaux indiquent parfois une série d’idées coordonnées exprimant un symbole le plus souvent interprété par le sensitif à travers sa mentalité grâce au jeu psychologique de l’association des idées, par voie de comparaison.
Dans le cas de persistance d’une image incompréhensible, il nous est arrivé très souvent d’exciter la faculté du médium par des questions très courtes dirigeant le voyant dans ses investigations, mais n’accaparant pas son attention par une difficulté trop grande.
La passivité complète de l’expérimentateur laisse le plus souvent le sujet dans un état de somnolence infructueuse.
Il doit au contraire par une activité discrète et confiante, servir de stimulant. Il arrive que la présence d’une personne fortement éprouvée suffise pour donner au sensitif une émotion propice, fructueuse.
Ajoutons que se sont les différentes modalités de la voyance qui permettent aux adversaires du spiritisme de créer chez le profane une confusion regrettable en assimilant les phénomènes de voyance aux hallucinations provenant de l’imagination surexcitée.
Ils y sont d’ailleurs aidés par l’ignorance ou l’obstination de certains spirites qui soutiennent que ce qu’ils voient a toujours un rapport étroit avec les communications obtenues par d’autres médiums, alors que de nombreuses erreurs peuvent provenir de la télépathie, de l’imagination du sujet, et de l’action (opposition) des esprits hostiles.
Conditions qui favorisent le développement de la voyance
1) Le nombre restreint des assistants ;
2) Présence d’autres bons médiums servant d’entraîneurs ;
3) Un éclairage tamisé ;
4) Une température modérée ;
5) L’attitude calme et expectante des assistants ;
6) La bonne santé du médium ;
7) Un milieu moral ;
8) Un désir sincère du médium d’obtenir un résultat positif ;
9) La persévérance confiante du médium ;
10) Une préparation spirituelle préalable : la prière, notamment la prière pour les souffrants (but charitable provoquant très souvent l’exaltation de l’âme).
Comment la voyance fonctionne-t-elle ?
Ce que nous avons dit au début de cette étude nous dispense, croyons-nous, de revenir longuement sur ce sujet, bien qu’il ne soit pas sans intérêt de consulter les écrits du maître Allan Kardec et d’un de ses principaux disciples, M. G. Delanne.
Dans le Livre des Esprits, Allan Kardec dit notamment :
« Dans le moment où se produit le phénomène de la seconde vue, l’état physique est sensiblement modifié ; l’œil a quelque chose de vague : il regarde sans voir ; toute la physionomie reflète une sorte d’exaltation. On constate que les organes de la vue sont étrangers, en ce que la vision persiste malgré l’occlusion des yeux.
L’oubli suit le plus souvent cette lucidité passagère dont le souvenir, de plus en plus vague, finit par disparaître comme celui d’un songe.
La puissance de la seconde vue varie depuis la sensation confuse jusqu’à la perception claire et nette des choses présentes ou absentes.
A l’état rudimentaire, elle donne à certaines gens le tact, la perspicacité, une sorte de sûreté dans leurs actes, qu’on peut appeler la justesse du coup d’œil moral.
Plus développée, elle éveille les pressentiments ; plus développée encore, elle montre les événements accomplis ou sur le point de s’accomplir. »
Comme on le voit, le Maître Allan Kardec n’a fait qu’ébaucher la solution d’un problème des plus vastes. Nous nous faisons cependant un plaisir de signaler la sûreté de ses intuitions et de sa méthode en un temps où le spiritisme venait de naître.
Parlant plus spécialement de la voyance par les yeux, Gabriel Delanne émet les considérations suivantes :
« Examinons le cas où la puissance de l’œil peut être augmentée ; cette opération aura encore pour but de faire voir les esprits. L’âme est une essence indivisible, immatérielle et intangible, qui constitue la personnalité de chaque individu ; elle est entourée de matière quintessenciée qui forme son enveloppe et par laquelle elle entre en rapport avec la nature extérieure. Ce corps fluidique, en raison de sa raréfaction, possède un mouvement moléculaire plus rapide que celui des gaz et des vapeurs qui sont déjà invisibles pour nous ; donc il n’est pas visible non plus, car l’œil ne contient pas, à l’état normal, de fibre qui puisse vibrer harmoniquement avec lui. Mais si un esprit veut manifester sa présence, il entre en rapport fluidique avec l’incarné, et une fois la communication établie, il accumule par le magnétisme spirituel, dans le nerf optique, une quantité de fluide nerveux plus grande qu’à l’ordinaire, ce qui sensibilise certaines fibres, qui peuvent dès lors entrer en vibrations correspondantes à celle de l’enveloppe de l’esprit. Dès que ce phénomène est produit, l’être ainsi modifié voit l’esprit, et le verra tant que ce dernier continuera son action.
Petit à petit, cette opération se renouvelant un grand nombre de fois, les fibres prennent une aptitude vibratoire plus grande, les ondes lumineuses se propagent dans l’organisme suivant la ligne à laquelle Herbert Spencer a donné le nom de ligne de moindre résistance, de sorte que l’on chemine de plus en plus facilement le long de cette ligne, et qu’à la fin, cette ligne elle-même finit par prendre naturellement ce mouvement vibratoire, dès que la première molécule est en branle. Le médium a donc en réalité un sens nouveau qui est dû à l’extension de l’appareil visuel. »
Une objection s’oppose cependant à cette hypothèse : en effet n’est-on pas en droit de se demander, dans le cas spécial où l’esprit désincarné est capable de provoquer une hypersensibilité du nerf optique, si l’esprit du médium ne peut le faire avec le même succès, d’autant plus que certains clairvoyants avancés n’ont apparemment besoin que d’une concentration rapide et volontaire pour se mettre en état de voyance.
En réalité, il semble cependant que l’intervention de l’esprit désincarné dénomme «guide » ou « contrôle » soit nécessaire pour le développement de la faculté.
Cette intervention, se réduisant de plus en plus dans la suite, l’esprit se borne à aider, à guider son protégé.
Deuxième objection : L’hypothèse de Gabriel Delanne s’applique très bien à la voyance dans l’espace, mais n’explique pas suffisamment la voyance dans le cristal, dans l’eau ou dans le miroir, sur une surface complètement noire et polie, à moins que l’on ne considère ces corps comme des écrans de moindre résistance absorbant le rayon visuel qui les pénètre ou s’y réfléchit grâce à la transparence, à l’éclat ou à l’absence de rayons lumineux à leur surface.
Cependant, nous n’ignorons pas la précarité de cette supposition, puisque le voyant au verre d’eau (ceci est un fait journalier) perçoit une image dans un verre d’eau et non dans un autre se trouvant à côté du premier.
Encore une fois, c’est l’étude comparée des faits que la pleine lumière sera faite sur cet intéressant problème.
Classement des visions
1) Visions de souvenirs (objets ou scènes).
2) Visions de personnes mortes connues.
3) Visions de personnes vivantes connues.
4) Visions de personnes mortes en compagnie de personnes vivantes connues.
5) Visions de souvenirs oubliés
6) Visions de faits vrais, certainement inconnus.
7) Visions de faits se réalisant dans le futur.
8) Visions symboliques de faits passés, présents ou futurs.
9) Visions se mouvant indépendamment de la pensée consciente du sujet et indiquant une intelligence poursuivant un but déterminé.
10) Visions d’écriture (mot et messages).
11) Visions confirmées par un message médiumnique.
12) Visions d’animaux.
13) Un grand nombre de visions non identifiées.
Le langage symbolique des visions
Origine du symbolisme
Les premiers rapports intelligents entre les hommes ont dû s’aider de gestes symboliques (mimique), des représentations imagées et maladroites du dessinateur primitif, accompagnés de sons articulés peu nombreux.
On pourrait allonger indéfiniment la liste des exemples ou un être placé dans l’impossibilité de se faire comprendre à recours au symbole du geste, du son et de la représentation imagée.
Le symbolisme procède du désir de satisfaire les besoins nés de l’instinct de procréation et de conservation de la vie, exigeant la collaboration d’autres êtres intelligents dont la compréhension est obnubilée par des entraves matérielles jugées insurmontables.
Il y aura par conséquent des symboles s’inspirant de la vie sexuelle et des symboles supérieurs, de nature plus intellectuelle.
Les symboles supérieurs contiennent les premiers, transformés, qui vont s’atténuant au fur et à mesure que l’homme développe ses facultés logiques et morales.
Aussi bien, l’homme qui gravit une montagne aperçoit tout d’abord à sa base les marécages fangeux ; au fur et à mesure qu’il poursuit son ascension, le panorama s’agrandit, tout en contenant les vues du début.
Arrivé au sommet, l'ascensionniste a presque perdu de vue la fange des marécages pour découvrir de vastes horizons bleutés, des perspectives impressionnantes, un sol résistant, une flore nouvelle.
Ainsi le symbolisme s’épure au fur et à mesure des progrès des hommes qui l’emploient.
Les gestes et dessins rudimentaires primitifs se muent en symbolisme poétique, artistique et religieux.
Ce qui prouve que le symbolisme onirique (rêve) ou de la voyance, ne dépend pas uniquement des manifestations de la vie sexuelle, comme le prétend le Docteur Freud, c’est que certains rêves comme certaines visions sont des perceptions souvent prémonitoires de faits réels de la vie journalière.
D’autres fois, l’esprit paraît plus libre encore des contingences matérielles et est susceptible de spéculations n’ayant rien de commun avec la libido (passion sexuelle).
Sources du symbolisme
Le symbolisme trouve ses éléments dans le caractère personnel du sujet, son élévation morale, les contingences de la vie quotidienne, son éducation, le caractère de la race ; dans la littérature, le folklore, la religion, les arts, etc.
Principaux éléments du symbolisme
Le chien ; une roue libre, belle ; une route barrée, semée de fondrières, sillonnée d’ornières signifient respectivement : la fidélité, une réussite, un ennui ou une difficulté.
La couronne (élévation matérielle).
Le diadème de perles et l’étoile au front (élévation spirituelle)
L’échelle (élévation progressive due à l’effort personnel).
Le vol (ailé) réalisation prochaine d’aspiration supérieure, etc.
La signification du symbole dépend souvent de la mentalité du médium et de l’inspiration.
Persistance d’un symbole
Certains symboles semblent puiser une force nouvelle, une persistance dans le refoulement d’une idée, d’une passion par l’éducation mal conduite, mal comprise.
Canaliser cette passion ; lui donner une fin noble, généreuse qui lui permette un libre épanouissement, c’est faire disparaître ses effets néfastes.
Supériorité du symbolisme de la voyance sur le symbolisme onirique
Le symbole du voyant est contrôlé par la conscience qui les perçoit comme un simple spectateur.
S’il puise des éléments dans les connaissances du sujet, la volonté directrice qui les coordonne paraît égale ou supérieure à celle du sujet et est souvent indépendante de celui-ci.
Le développement de cette faculté permet des productions supra normales, dépassant largement le cadre ordinaire des connaissances acquises ainsi que celui des perceptions sensorielles ; elles se prolongent parfois dans un futur, logiquement inconnaissable.
Ce développement est beaucoup plus rare dans le rêve que dans la voyance.
Des hallucinations
Selon Gabriel Delanne, « le mot hallucination vient du latin Hallucinari, errer ; fait de ad lucem. L’hallucination pourrait être définie un rêve à l’état de veille ; c’est la perception d’une image illusoire, d’un son qui n’existe pas réellement, qui n’a pas de valeur objective. Comme l’objet représenté n’affecte point la rétine, le son entendu ne frappe point l’ouïe ; la cause efficiente de l’hallucination existe dans l’appareil nerveux sensoriel et doit être rapportée à un travail particulier du cerveau. Ce phénomène n’existe pas seulement pour la vue et l’ouïe, les autres sens peuvent aussi être hallucinés : un contact, une odeur, une saveur perçues sans qu’il y ait eu d’action préalable d’un excitant extérieur, sont de vraies hallucinations ».
Les faits que nous observons journellement démontrent qu’il y a de véritables apparitions et le devoir de tout spirite éclairé est de faire une distinction entre les phénomènes qui sont dus à des manifestations des esprits, de ceux qui ont pour cause les organes malades du sujet.
En somme, l’hallucination ne présente aucun caractère de positivité, tandis qu’il faut pour que l’on admette la médiumnité voyante, que l’individu qui est doué de cette faculté, puisse décrire ses visions de manière à les faire reconnaître par les personnes présentes. Un médium qui ne verrait toujours que des inconnus, qui ne pourrait jamais donner de preuves qu’il décrit des êtres ayant vécu sur la terre, passerait, avec raison, aux yeux des spirites, pour un halluciné.
Dans l’état normal de l’organisme humain, les impressions produites par les sens, s’emmagasinent dans le cerveau grâce à la propriété de localisation des cellules cérébrales. Ces acquis divers se classent suivant le genre d’idées auxquelles ils appartiennent ; ce sont des matériaux dont l’esprit se sert lorsqu’il en sent le besoin. L’âme d’un homme bien portant à une action prépondérante et directrice qui s’exerce indistinctement sur tous les éléments soumis à son empire. Mais si, par suite d’une circonstance quelconque, l’harmonie entre l’âme et le corps devient moins parfaite, le désordre s’introduit dans l’organisation cérébrale, et certaines idées, certaines formes, certaines odeurs, etc., ont une tendance à prédominer sur d’autres ; en général se sont les impressions qui ont agi le plus fortement sur l’individu, qui l’affectent en produisant ces phénomènes de l’hallucination qui sont dans la plupart des cas le prologue de la folie.
Mais autre chose est un phénomène spirite, qui fait voir au médium un objet, une personne réelle. L’esprit qui est là peut être minutieusement décrit, et ce n’est que lorsque cette vision est reconnue pour être la description exacte d’une personne morte, inconnue du médium, que nous admettons qu’il y ait une intervention spirituelle.
Les véritables apparitions ont un caractère qui, pour un observateur expérimenté, ne permet pas de les confondre avec un jeu de l’imagination.
Comme elles peuvent avoir lieu en plein jour, on doit se défier de celles que l’on croit voir la nuit, dans la crainte d’être dupe d’une illusion d’optique.
Il en est d’ailleurs des apparitions, comme de tous les autres phénomènes spirites, le caractère intelligent est la preuve de leur véracité. Toute apparition qui ne donne aucun signe intelligent et qui n’est pas reconnue, peut être hardiment mise au rang des illusions.
Comme on le voit, nous sommes très circonspects dans l’appréciation de ces phénomènes, et nous tenons avant tout à bien faire constater que les spirites, loin d’approuver les divagations des cerveaux malades, sont de minutieux observateurs des faits, et des positivistes dans toute l’acceptation du terme ».
Les sujets hypnotiques et magnétiques
Nous donnons les indications qui suivent uniquement pour permettre à l’expérimentateur de se rendre compte par les faits de la réalité de son pouvoir en vue de la direction d’une séance expérimentale.
Le somnambule
Le sujet somnambule est toujours un être passif et très suggestionnable. Très souvent noctambule inconscient, ses nuits ordinairement agitées par des rêves, parfois prémonitoires.
Ces courtes indications doivent suffire pour dépister le sujet à développer.
Sommeil hypnotique
Le sujet se met en état de relâchement physique complet.
Il chasse toute pensée et essaie de faire le vide dans son cerveau. Il fixe pendant quelques instants un objet brillant : bouton de cuivre brillant, verre poli ou un rond blanc d’un demi-centimètre de diamètre placé au centre d’un cercle noir de 15 centimètres de diamètre. Au bout d’un certain temps, le sujet sent que ses paupières s’alourdissent et finissent par se fermer.
Alors, l’expérimentateur lui fait, avec une grande volonté, les suggestions suivantes :
« Vous dormez toujours plus profondément » (à répéter plusieurs fois).
« vous dormez toujours davantage … »
« vous dormez … ».
Lorsqu’on est à peu près sûr du sommeil, on continue :
« A présent que vous dormez bien, vous pouvez voir autour de vous. Que voyez-vous ? »
Etendre le questionnaire suivant les circonstances et le but que l’on désire atteindre.
Ces suggestions doivent être répétées aussi souvent qu’il y a nécessité, pour arriver à un résultat. Insister au début sur la suggestion provoquant le sommeil.
Pour réveiller le sujet endormi, on lui donne les suggestions contraires :
« Vous allez à présent revenir à votre état normal. Vous serez très calme. Vous serez beaucoup mieux qu’avant l’expérience. Vous êtes à présent tout à fait bien. Eveillez-vous. »
Si le sujet tarde à s’éveiller, on l’appelle par son prénom et on lui souffle sur les yeux.
Sommeil magnétique
Le magnétiseur est sensé extérioriser un fluide subtil qu’il projette par des passes, des attouchements ou simplement par le regard. Ce fluide envahit peu à peu le sujet et provoque le sommeil. Lorsqu’un magnétiseur le prend par la main, il arrive très souvent que le sensitif sente son corps envahi par une force supérieure à la sienne, qui le pousse à s’endormir.
D’autres fois, le magnétiseur pose un moment les mains sur la tête du sujet, puis accomplit des passes longitudinales (de la tête aux pieds) à quelques centimètres du corps. Il est empiriquement reconnu que cette façon d’opérer, sature le corps du sujet du fluide magnétique de l’opérateur et produit l’extériorisation psychique amenant le sommeil.
Le sujet une fois endormi, on opérera comme pour le sommeil hypnotique.
On peut s’assurer de l’extériorisation du corps éthérique ou spirituel du sujet en pinçant l’air à proximité du corps physique (à quelques centimètres environ).
A ce moment, le sujet accuse une douleur.
Il arrive parfois que le sujet annonce lui-même cette extériorisation et en indique la place.
Le somnambulisme ne réclame pas toujours l’extériorisation complète du corps éthérique dénommé par certains expérimentateurs fluides vital ou fantôme des vivants, ou bien encore, double.
Influence de l’hypnotiseur et du magnétiseur sur le sujet
Nous prions le lecteur de bien vouloir se reporter au chapitre de la télépathie subdivision intitulée : « La télépathie et la morale ».
Recommandation : Ne jamais utiliser le magnétisme pour endormir un médium déjà formé, sinon on risque de pervertir le don naturel qu’il possède déjà.
La clairvoyance et la clairaudience
« Mes voix ne m’avaient pas trompé. »
Jeanne D’Arc
Définition
Connaissance supranormale des choses réalisées ou à réaliser.
Préparation à la clairvoyance
1. Etude personnelle des rêves et des pressentiments.
L’élève trouvera dans ses rêves, des indications précieuses sur ses tendances instinctives, subconscientes. Elle lui permettra de corriger les tendances de son esprit par une éducation appropriée, souvent plus morale qu’intellectuelle.
2. Culture Spirituelle.
Développement
a) Exercices de télépathie et de psychométrie
b) Etude des réactions psychologiques
Produites sur lui-même par une personne inconnue au simple contact des mains (Méthode pour établir le diagnostic d’une maladie). Cet exercice peut être renouvelé très souvent et très discrètement dans les différents contacts de la vie quotidienne avec des personnes inconnues lors d’une première rencontre, si l’on prend soin de s’abstraire du milieu où l’on se trouve. Le développement de la faculté pourra dans la suite se faire au moyen de la concentration de pensée permettant l’état de rapport entre lui et la personne visée.
c) Excitation de la subconscience (d’après la méthode Caslant).
Méthode :
1) On installe commodément le médium dans un fauteuil placé dans une salle à l’abri des bruits du dehors.
2) On lui bande les yeux pour l’isoler autant que possible du milieu ambiant.
3) On recommande au sujet de faire le vide de pensée.
4) On lui donne des suggestions calmantes et on l’invite à se présenter différentes images adéquates : lac calme – soleil couchant – paysage paisible, etc.
5) L’opérateur prononce un mot. Ce mot provoque une image dans l’esprit du sujet.
6) La première vision épuisée, on passe à l’exercice suivant. Il arrive que la vision perçue est une représentation de l’image, projetée télépathiquement par l’opérateur.
Succession des exercices. L’opérateur emploie successivement :
1) Le mot.
2) Une série de mots (indiquant une description qui se développe), exemple : Une route – une personne sur la route – les vêtements de cette personne, etc.
3) Une série d’actions, exemple : une rue - une personne se trouve dans la rue – elle marche – elle entre dans une maison – elle parle à quelqu’un.
Remarques. L’opérateur ne passe d’un point à un autre que lorsqu’il y a eu image dans l’esprit du sujet. Les indications données doivent toujours être très indéfinies et très courtes pour permettre le libre jeu de la subconscience et être coordonnées, afin d’éviter la fatigue chez le sujet.
4) On suggère au sujet : Une action continue dans le sens de la montée.
« Vous marchez sur une route – Vous gravissez une montagne – Vous escaladez les roches – Vous montez sur une échelle qui se perd dans les nues – Vous éprouvez la sensation que vos organes se dilatent – Vous vous voyez montant toujours dans l’espace – Que voyez-vous ? – Qu’entendez – vous ? … etc. »
« Pour terminer l’expérience, on prévient le sujet du retour et on le fait passer très rapidement et en sens inverse, par les états qu’il a parcourus, c’est à dire : qu’on lui rappelle, dans un ordre contraire, les principales images perçues. »
« Enfin, on lui suggère les sensations de bien – être physique, de bonne santé et on achève par l’évocation intérieure de mouvements de gymnastique. Le sujet rouvre alors les yeux avec la pleine conscience de ce qu’il a vu et entendu. »
5) Même exercice qu’au n° 3 avec questions.
Exemple : un vase. – Comment est-il ? Où est-il ? Qui le prend ? Qu’en fait-on ? etc.
Résultats. – D’après M. E. Caslant : « Au début des expériences, l’image ainsi provoquée n’est souvent qu’une réminiscence ; cela tient à ce que le sujet n’a pu se défendre d’un effort de mémoire ; mais ces réminiscences disparaissent rapidement pour faire place à une image spontanée dont on ne peut situer l’origine. Par exemple, un château évoque une demeure princière dont il donne la description détaillée sans qu’il se souvienne de l’avoir jamais vu et lorsque la vérification est possible, ce qui est rare, on constate qu’il y a phénomène de double vue ou vision du passé. »
Personnellement, nous avons constaté que la méthode donne lieu à des faits de télépathie, annonciateurs du développement de la faculté de clairvoyance.
d) Méthode onirique ou étude des rêves.
L’étude des rêves a souvent pour effet de provoquer un développement de la clairvoyance pendant le sommeil naturel chez les personnes émotives et naturellement sensitives.
Certains expérimentateurs sont arrivés à des résultats encourageants en opérant comme suit : Penser intensément avant de se mettre au lit à une idée que l’on voudrait voir se développer en rêve, puis faire le vide de pensée (refoulement dans l’inconscient).
Selon la doctrine spirite, le fait de solliciter l’aide de son ange gardien ou des esprits supérieurs par la prière, accroîtrait les chances de succès.
Ces essais ne doivent être entrepris que par des personnes ayant déjà eu des rêves symboliques bien caractérisés ou des rêves de nature prophétique.
e) Méthode artificielle
L’exaltation des facultés du sujet moyen des matières hallucinatoires, telles que l’achicha, le coca, le thé, le café, le huanto, le yagé, le peyothl, etc., est dangereuse.
Nous ne la signalons que pour mémoire.
f) Méthodes hypnotiques et magnétiques
L’hypnotisme et le magnétisme ne sont pas à recommander parce qu’elles plongent l’esprit du sujet dans un milieu qui lui est inconnu, certainement néfaste lorsque son évolution morale n’est pas très avancée.
Le magnétisme humain est souvent un obstacle à l’action des esprits à cause du rapport psychique qu’il établit entre le magnétiseur et le sujet.
g) La méthode la plus naturelle est celle qui s’appuie uniquement sur le pouvoir de la prière (voir culture spirituelle). Les autres méthodes de développement indiquent les exercices à faire, exercices qui doivent toujours être précédés d’une préparation mentale (prière, etc.).
Principales causes de troubles dans le fonctionnement de la clairvoyance.
1 – Manque de préparation mentale et spirituelle.
2 – Mauvaise ambiance ; manque d’harmonie psychique entre les assistants.
3 – Le manque de passivité du sujet.
4 – Les perceptions sensorielles : bruits, agitations, etc.
5 – Attitude défavorable d’un expérimentateur.
Recommandation
Quelques succès en clairvoyance ne doivent pas autoriser le sujet à soutenir une clairvoyance dénoncée comme fausse. Il a tout avantage à faire de nouveaux et multiples essais sans s’arrêter aux obstacles qui barreront inévitablement sa route. Il doit se persuader qu’un bon clairvoyant n’est pas infaillible, et il ne se servira de sa faculté qu’au point de vue expérimental.
Ce qui pervertit la clairvoyance d’un médium.
La crédulité de l’expérimentateur qui ne dirige pas ses recherches vers des données positives et contrôlables.
Médium auditif ou clairaudient
Il n’est pas rare que la clairvoyance s’accompagne de la clairaudience, c’est à dire de la faculté d’entendre la voix des esprits, avec ses caractéristiques terrestres. La voix de l’esprit, comme son image, est le résultat de la suggestion spirite.
Exemple : les voix de Jeanne d’Arc. Cette faculté apparaît ordinairement après la clairvoyance.
Pour se développer rapidement, le clairvoyant doit
Décrire par le détail l’entité ou la scène aperçue ;
Questionner son guide ou l’entité par la pensée pour connaître le but de sa manifestation, à qui elle s’adresse, etc., etc.
Réclamer un complément d’information pour permettre une identification de la part des assistants.
De son côté, la personne visée doit encourager le voyant en disant si la voyance le concerne.
CHAPITRE II - Le médium à incorporation
Le médium à incorporation est
celui qui accepte l’emprise complète d’un esprit.
Progression du phénomène de l’incorporation
Avec un médium de condition ordinaire et de bonne volonté, la médiumnité à incorporation suit ordinairement la progression suivante :
1) L’automatisme psychologique et musculaire (dessins et sons articulés dépourvus de sens, mouvements mécaniques de la main, etc.) qui est ordinairement de courte durée avec une personne suffisamment sensitive.
2) Avec une personne sans culture intellectuelle et morale, les premières manifestations intelligentes sont souvent d’ordre inférieur et proviennent des forces conscientes ou inconscientes qui forment l’ambiance de l’élève médium .
3) Il convient d’épurer cette ambiance par la moralisation des personnalités médiumniques, moralisation qui ne doit pas être de trop longue durée. En cas d’obstination de la part des esprits, on doit dégager le sujet par l’action de la volonté, des passes magnétiques transversales (polarité du corps humain) et le souffle froid sur les yeux.
Le médium doit de son côté s’efforcer de vivre une vie pure et charitable.
En cas d’obsession, s’abstenir de la médiumnité, suivre une vie morale et rechercher les soins d’un guérisseur spirite moralisateur.
Remarque. La médiumnité sera sans danger pour les personnes pondérées, humbles, intelligentes et foncièrement bonnes, c’est à dire : non recouvertes d’un simple vernis donné par l’éducation.
4) Le médium accompli sera celui qui, en dehors de toute information sensorielle, aura donné des preuves de l’intervention d’une intelligence étrangère.
Ordinairement, le médium formé obtient par son application la collaboration d’un guide sincère et éclairé .
En résumé, la réussite dépendra d’une collaboration étroite, sincère et confiante du directeur de séance et de ses aides, de la patience de chacun, de leur courage, de leur valeur morale alliée à un esprit critique averti et à une grande fermeté de caractère. Dans une atmosphère aussi sympathique, les résultats seront assurés, les médiums verront leur faculté s’embellir et chacun pourra s’initier à la pratique des séances.
Médium écrivain psychographe
La médiumnité par l’écriture est très commune. Elle consiste à recevoir des messages par la main du médium.
Le procédé est, dit Allan Kardec, des plus simples. Il consiste tout uniquement à prendre un crayon et du papier et à se mettre dans la position d’une personne qui écrit, sans autre précaution. Comme dispositions matérielles, nous recommandons d’éviter tout ce qui peut gêner le libre mouvement de la main. Il est même préférable que celle-ci ne repose pas du tout sur le papier.
La pointe du crayon doit appuyer suffisamment pour tracer, mais pas assez pour éprouver de la résistance.
Emploi du oui-ja
Le oui-ja est une planchette montée sur billes et munie, à sa partie antérieure, d’un bec.
Le médium place la main sur la planchette et la fait circuler sur un alphabet imprimé où se trouvent en plus, les mots oui et non, ainsi que les chiffres.
Le médium doit montrer successivement chaque lettre et cela se fait souvent avec la plus grande vélocité.
Un assistant les inscrit au fur et à mesure sur un papier, puis reconstitue les mots un à un.
Le médium parlant
Le médium parlant est celui qui parle sous l’influence des esprits. L’impulsion qui lui est donnée est parfois si vive qu’il aurait de grosses difficultés à surmonter pour y résister.
Après s’être recueilli, il fait le vide de pensée et se rend absolument passif.
Peu à peu, l’influence spirite se fait sentir. Selon les dispositions de l’esprit, celui-ci agira plutôt sur les organes de la parole que sur la main.
La médiumnité parlante apparaît souvent après la médiumnité psychographique.
Les médiums orateurs appartiennent à la catégorie des médiums parlants.
Le médium à l’incarnation
Le médium à incarnation est celui qui réunit tous les attributs du médium à incorporation. (Voix, écriture, geste, manières, etc.) Ce médium est ordinairement inconscient. Il donne aux assistants l’impression de se trouver en présence d’un disparu qui agit comme de son vivant.
CHAPITRE III - Sujets psychiques et médiums à extériorisation fluidique
Photographie des radiations biologiques
Les expériences du Commandant Darget, G. Delanne, Ch. Lancelin, Docteur Luys, Docteur Baraduc, etc. ont mis en lumière la réalité des radiations s’échappant des corps vivants pour s’inscrire sur la plaque photographique.
Certains psychistes ne voient en cela que des radiations d’origine physique n’ayant aucun rapport avec la pensée du sujet.
Cependant, si l’on poursuit les expériences avec des êtres humains, on constate que ces radiations subissent des modifications dépendant de la volonté du sujet ou d’une entité spirituelle, directrice du phénomène.
Dès lors, les hypothèses explicatives émises : radio activité de cellules vivantes, rayonnement électrique du corps humain, action de la chaleur corporelle sur les bains photographiques et la plaque sensible, lumière solaire absorbée par la peau et restituée en partie, effet chimique de la transpiration sur l’émulsion de la plaque, etc., sont toutes, du même coup, éliminées.
Radiations psychiques ou aura
D’après les déclarations de nombreux clairvoyants et somnambules, le corps humain émet des radiations lumineuses formant autour de lui une auréole.
C’est cette auréole que l’imagerie religieuse représente autour des saints.
La tête, siège de la pensée, laboratoire de l’esprit, baigne le plus souvent dans un nimbe de lumière.
Les radiations lumineuses de l’homme sont diversement colorées, selon sa mentalité et son état de santé.
Lorsque cette affirmation sera établie scientifiquement, l’étude des radiations psychiques apportera une aide efficace aux médecins et aux psychologues.
Dans le but d’aider à l’établissement définitif d’une découverte aussi intéressante, nous signalerons à titre documentaire, les efforts réalisés en ce sens.
Essais tentés en voyance ordinaire
D’ordinaire, le voyant observe une personne en chambre noire. Toutes les couleurs du spectre peuvent être rencontrées en observant l’aura d’un certain nombre d’individus.
Nos lecteurs voudront en trouver ci-dessous la signification psychique donnée par un message automatique publiée dans le Light de 1931.
Couleurs auriques et leur signification
Dans la lecture des couleurs auriques, les voyants doivent se rappeler beaucoup de facteurs qui causent des variations et distinguer la maladie, l’hystérie et les émotions qui peuvent être permanentes, transitoires ou dues au tempérament.
En tenant compte de ces réserves, l’extrait suivant du Light du 3 janvier 1931 donne une nomenclature des couleurs vues par les clairvoyants :
« Des écritures automatiques fournies par « Uraven » nous notons ce qui suit concernant la signification des couleurs auriques. Ne pas oublier qu’il y a différentes teintes de couleurs et que tout dépend de la teinte. Une personne ayant dans son aura une couleur riche et pure sera meilleure qu’une autre ayant une couleur très prononcée, mais d’une teinte foncée. Les couleurs foncées dénotent que le pouvoir est là, mais que le possesseur ne l’a pas utilisé.
Le Blanc signifie pureté et tous les blancs le signifient, quoique le plus beau montre une pureté supérieure.
L’Or signifie paix, et tous les tons de cette couleur ont la même signification à des degrés différents.
La couleur Flamme signifie honneur, non pas distinction, mais celui qui est tenu en haute estime par ses amis et son entourage.
Vert est la couleur de l’intelligence et du savoir, c’est aussi celle de la nature.
Jaune veut dire pouvoir cérébral, et la personne qui a le jaune pour sa couleur est celle qui donnerait sa vie pour l’étude des choses élevées.
Mauve est la couleur de la bienveillance et ici vous trouverez toujours celui qui est prêt à aider. C’est aussi la couleur de la sympathie.
Bleu est vérité, celui qui en est possesseur est toujours en quête de vérités et écarte tout obstacle pas toujours gentiment, mais la recherche de la vérité est tellement importante que le chercheur concentre toute son attention sur elle.
Rose signifie amour, et nous pouvons avoir plusieurs amours, mais le véritable est celui qui est exempt de jalousie.
Le Rouge est la couleur de la passion, cela peut être très bien si la passion est dirigée dans la bonne direction, ce qui n’est pas toujours. Par bonne direction nous entendons : musique, art ou connaissances, mais pas pour des choses physiques.
Le Brun dénote la dépression et est vu avec les personnes qui se tourmentent pour des petites choses.
Le Gris signifie désespoir, et généralement suit ceux qui ne veulent pas essayer de s’élever.
Le Gris argenté cependant montre ceux qui ont connu le désespoir et souffert, mais qui ont lutté contre beaucoup d’obstacles.
Le Noir veut dire être dans les profondeurs ténébreuses et est généralement vu avec ceux qui méditent le suicide.
Quant aux différentes teintes de couleurs, quelques-unes sont très importantes. Prenez par exemple le bleu paon ; cette couleur est un mélange de vert et de bleu, mais lorsque deux couleurs sont intimement mélangées cela montre qu’aucune teinte n’a de prédominance.
Il vaudrait mieux que les couleurs soient séparées en bandes, mais si elles sont mélangées, cela indique une certaine indifférence dans les qualités qu’elles représentent.
Le bleu paon donnerait intellectualité plus vérité, mais elle signifierait aussi que le possesseur de cette teinte ne s’écarterait de sa route pour aucune de ces deux qualités, mais qu’il les remarquerait si elles venaient à lui sans peine.
Crème est une autre couleur qui peut être le mélange du brun et du blanc, ou jaune et blanc. On la voit généralement chez ceux qui manquent d’enthousiasme pour les choses de l’esprit.
Couleur Vin rouge, un mélange de mauve et de rouge, égal amour du changement ou du sport.
Terre de Sienne brûlée est une couleur faite de rouge et de brun, on la voit souvent avec ceux qui ont l’humeur très variable ; quelquefois gaie, triste ou réservée. Ceux-là ont besoin de sortir d’eux-mêmes.
Pourpre est une très riche couleur et est réellement une teinte mauve très foncée, elle est souvent vue chez les personnes âgées, c’est la couleur de la bénévolence, suite à la souffrance. Ceux qui ont beaucoup souffert et qui grâce à cette souffrance ont gagné une vraie sympathie pour les autres, déploient cette couleur ».
Photographie des rayons V.
Nous donnons, à titre documentaire, le procédé employé par le Commandant Darget pour la photographie des radiations émises par les végétaux :
« En lumière rouge, placer une plaque sensible (6 ½ X 9) dans un châssis de métal bien hermétique ; l’exposer à l’abri des intempéries contre un arbre et l’y laisser pendant soixante-douze heures. Ensuite, développer la plaque et la fixer sans délai ; marquer la plaque du côté vert avec un numéro correspondant au procès verbal rédigé comme suit :
1) Date, heure, place.
2) Nom, adresse de l’expérimentateur.
3) Température des jours de l’exposition.
4) Le temps qu’il fait (soleil, pluie, brouillard, etc.)
5) Genre de plaque
6) Révélateur employé.
7) Détail de l’expérience.
8) Signature ….. »
Photographie transcendantale
Photographie des radiations humaines
Procédé
1) Travailler en lumière rouge atténuée.
2) Mettre une plaque sensible dans un bain révélateur (température modérée).
3) Placer sur le côté verre les doigts des deux mains après les avoir préalablement bien lavées à l’eau tiède, puis séchées.
4) Le sujet désire fortement extérioriser du fluide vital.
5) Durée 15 minutes dans le bain.
6) Bien laver la plaque.
7) Fixer la plaque dans un bain d’hyposulfite de soude.
8) Laisser sécher.
Résultats
Certains sujets produisent sur la plaque des radiations partant de l’extrémité des doigts ou des nébulosités de grosseur variable. Parfois, des lignes de force semblent partir du milieu de la surface occupée par les doigts d’une main pour se diriger parallèlement vers l’autre.
Photographie de la pensée ou psychographie
Procédé Noël et Dardenne (Bruxelles) :
1) Travail en lumière rouge.
2) Mettre la plaque sensible dans le bain de développement, gélatine au-dessus.
3) Mettre trois doigts de la main droite sur la plaque.
4) Mettre la main gauche sur la main droite (les mains ont été préalablement lavées, puis passées à l’alcool).
5) Les deux mains et la cuvette sont alors couvertes d’un voile noir, le sujet reposant la tête contre les mains.
6) Le sujet pense alors fortement à l’objet à reproduire (formes simples : carré, demi lune, bouteille, étoile, ligne brisée, objet bien déterminé).
On le désigne au début de l’expérience pour contrôle et l’on projette ensuite ses fluides avec toute sa volonté sur la plaque qui sert à l’expérience.
7) Temps de pose, 15 minutes environ.
8) Noter ensuite soigneusement les différentes impressions du sujet avant, pendant et après l’expérience.
9) La plaque sera lavée, fixée, lavée puis séchée.
10) Procès verbal (voir rayons V).
Procéder de même avec le papier sensible employé à sec (laisser de côté l’utilisation de la cuvette avec bain de développement).
Photographie spirite
Procédés de Madame Madge Donohoe of Hampstead, Londres.
1. Dans les premiers temps, Mme M. D. plaçait une pellicule photographique sur sa tête pendant son sommeil. Au réveil, elle développait la pellicule et avait la surprise d’y trouver des nébulosités, des dessins, des images parfois très nettes dont la provenance psychique était indubitable.
2. Dans la suite, elle plaça les mains sur une boite renfermant une plaque photographique (même résultat). Quelquefois, elle mit sur le front une pellicule photographique enveloppée de papier noir alors qu’elle était à l’état de veille. Les résultats furent tout à fait encourageants. De cette manière, elle obtint des messages, des tableautins, des photos, etc. Mme M. D. déclare que le développement du sujet peut durer une ou plusieurs années.
Procédé avec appareil photographique
D’après la plupart des médiums photographes, ce qu’on nomme photographie d’esprit est le plus souvent une impression faite par les esprits sur la plaque photographique.
Les rayons qui influencent ainsi les plaques sensibles, ne sont pas connus, et le procédé employé par les esprits n’a pas encore été éclairci. Même quand on emploie un appareil photographique, les images supranormales ne sont pas provoquées par les rayons lumineux ordinaires. Ce qui semble confirmer cette manière de voir, c’est que des photos spirites ne sont pas toujours des photos de personnes, mais aussi des dessins, des formes inusitées et symboliques, des tableaux diversement coloriés, de l’écriture, etc.
La pensée même inconsciente du médium peut parfois jouer un rôle actif et être un obstacle au bon résultat de l’expérience spirite. C’est ainsi que contrairement à toute attente, on a obtenu une reproduction supranormale d’un médaillon montré avant l’expérience au médium photographe M. Hope. A noter que les émanations fluidiques du médium et des assistants sont utilisées par les esprits pour obtenir les effets recherchés et voulus par eux seuls.
Procédé des médiums M. Hope et Madame Buxton
1) Le médium et les assistants exécutent un chant religieux (appel à Dieu et aux Esprits Supérieurs) pendant dix minutes environ.
2) Une personne se pose à une certaine distance devant l’appareil photographique comme pour la prise d’une photo ordinaire.
3) Le ou les médiums tiennent une main au-dessus de l’appareil pendant cinq minutes.
4) Développement de la plaque photographique.
Résultats obtenus avec un médium développé
Les premières plaques sont ordinairement peu impressionnées par le fluide médiumnique (simples nuages fluidiques).
Sur les suivantes, il y a souvent des visages, des messages écrits ordinairement enveloppés d’un nuage fluidique gris blanc.
Thérapeutique spirituelle
Le médium guérisseur
Aime ton prochain comme toi-même.
Jésus
Si l’on tient compte que tout individu extériorise en plus ou moins grande quantité un fluide éthéré dont la nature est conditionnée par l’état mental du sujet, on conçoit que le malade sur qui une personne bien portante, consciente de ses aptitudes, imposera les mains, recevra de celle-ci le trop plein de sa vitalité, surtout si ses pensées sont dirigées pour atteindre ce but.
Procédé
1. Appel mental à Dieu et aux Esprits Supérieurs pour obtenir une aide spirituelle efficace.
2. L’élève guérisseur placera la main droite sur le front du malade ou prendra celui-ci par les mains.
3. Il aura soin de ne pas provoquer des contractions musculaires. Sa pensée charitable et confiante en Dieu produira un relâchement physique alternant avec une reprise de l’acte volontaire favorable à la transfusion naturelle de ses forces vitales augmentées des fluides spirituels donnés par les Esprits.
4. En même temps, il donnera à son malade des suggestions mentales calmantes qui dureront pendant tout le traitement.
5. Au bout de quelques minutes, il peut arriver que le guérisseur ressente vivement les douleurs du malade.
6. Parfois aussi, s’il est un peu clairvoyant, il obtiendra certaines inspirations ; il ne doit les dévoiler qu’avec une extrême circonspection, une grande prudence surtout si elles doivent atteindre trop directement la sensibilité du malade (annonce de mort, de maladie grave, etc.)
7. Certaines inspirations sont de nature à permettre au guérisseur une moralisation souvent adéquate au cas du malade, moralisation destinée à renforcer la cure psychique et à hâter la guérison.
8. Après la séance de soins, le guérisseur peut et doit se dégager des fluides malsains, en faisant un second appel aux forces divines. Sa volonté y aidera de même puissamment. Pour cela, il doit se figurer rejetant avec force les mauvais fluides reçus en retour pendant l’opération (certains guérisseurs secouent les mains comme pour rejeter le fluide néfaste qui semblent y adhérer. Ce geste ne sert qu’à renforcer l’idée première.)
Remarque. Si une personne n’est pas clairvoyante ou inspirée, cela ne doit pas l’empêcher de faire son possible pour soulager son prochain, à condition qu’elle tienne compte des indications ci-dessus et qu’elle jouisse elle-même d’une bonne santé physique et morale.
Le guérisseur magnétiseur
S’appuyant sur les enseignements des magnétiseurs qui admettent la polarité du corps humain (côté droit : positif ; côté gauche : négatif ; face antérieure du corps : fluide positif ; face postérieure du corps : fluide négatif), certains guérisseurs font des passes magnétiques sur les patients. Celles-ci exécutées à peu de distance de la face antérieure du corps, de la tête au pied, donneront au malade un regain de vitalité.
Si ces passes sont faites transversalement, c’est à dire de gauche à droite et de droite à gauche, les mains se croisant dans un mouvement de va-et-vient, le magnétiseur contrarie le jeu des fluides magnétiques néfastes et dégage en quelque sorte le malade de leur influence pernicieuse.
En résumé, le guérisseur magnétiseur suivra la même méthode que le guérisseur spirite, mais il commencera par dégager la partie du corps où le malade ressent une douleur ou un malaise (passes transversales).
Il fera ensuite des passes, le long du corps de la tête aux pieds, pour donner des forces saines.
Dans le cas d’affaiblissement, de dégénérescence des tissus ou d’insuffisance fonctionnelle des organes, il peut pratiquer le souffle chaud, à travers un linge propre, sur la partie du corps malade. En cas de congestion des organes ou des tissus, employer les passes transversales et le souffle froid (rapide) à l’endroit congestionné.
Le sujet momificateur
On peut essayer sur des végétaux, des animaux morts récemment, le pouvoir momificateur de ses fluides.
Le végétal ou l’animal mort se dessèchent et se conservent indéfiniment.
Cette propriété du fluide humain est utilisable dans le traitement de certaines maladies.
Essai sur un citron
Lorsque le sujet s’est lavé les mains et que celles-ci ont repris leur chaleur normale, il fait des passes magnétiques sur le citron une ou deux fois par jour en ayant soin de mettre le citron à l’abri de l’humidité et d’une trop grande chaleur. Si l’on possède un fluide adéquat à ce genre de travail, le citron se desséchera et finalement durcira. Des poissons, un cœur de veau, un foie, ont été de cette façon préservés de la putréfaction par des magnétiseurs.
Les forces spirituelles qui guérissent
Dans la guérison spirituelle, les forces en action sont les suivantes :
1) L’autosuggestion, pensée consciente ou inconsciente du malade agissant sur son propre corps.
Exemples :
a) Les guérisons de Coué et de ses émules s’obtiennent au moyen de la formule : à tout moment et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux, répétée très souvent, sans effort de volonté (autosuggestion involontaire).
b) Une forte émotion se traduit par des pulsations nombreuses du cœur, des contractions involontaires des vaisseaux sanguins, etc.
c) L’initié se guérit ou atténue fortement les effets de la maladie par le seul effet de sa volonté (autosuggestion consciente).
2) Le magnétisme humain conditionné par la volonté du magnétiseur.
Exemple : Effet du fluide magnétique sur les sensitifs, les plantes, la plaque photographique, etc.
3) La prière
Les intelligences spirituelles évoquées agissent par leur volonté sur le fluide vital du médium ou du malade pour le renforcer, le diriger ou lui donner des qualités spéciales curatives.
4) La moralisation du malade et de l’Esprit obsesseur.
Certaines guérisons ont été obtenues, soit par la moralisation du malade dont l’élévation spirituelle ne permet plus l’approche des esprits inférieurs, soit par la moralisation de l’esprit obsesseur se manifestant par l’intermédiaire d’un médium, hors de la présence du malade et parfois à son insu.
Pensée et volonté sont des forces dépendant de l’Esprit du magnétiseur ou des intelligences désincarnées agissant sur des fluides magnétiques. Ce sont donc des forces spirituelles.
La médiumnité à effets physiques
Il est acquis aujourd’hui que les effets physiques (coups frappés sans l’intervention du médium, déplacement d’objets à distance, matérialisation, lumières médiumniques, apports, voix directes, écriture directe, photographie spirite, etc.) sont produits grâce à l’extériorisation d’un fluide médiumnique parfois subtil, devenant peu à peu plus dense et dénommé ectoplasme.
La volonté de l’esprit peut agir sur ce fluide et lui donner les propriétés de la matière tangible, la forme d’un objet ou d’un être déterminé.
Dans une séance, il y a effectivement collaboration entre le médium et l’esprit ; c’est ce dernier qui conditionne la matière médiumnique mise à sa disposition.
D’après les expérimentateurs scientifiques, on peut affirmer que la lumière du jour, la mentalité et le nombre des assistants, l’état de santé ou de fatigue du médium, la température peuvent avoir une répercussion sur les résultats de l’expérience.
Nature des esprits qui se communiquent dans une séance à effets physiques
Il nous reste, dit Allan Kardec à détruire une erreur assez répandue et qui consiste à confondre tous les esprits qui se communiquent par des coups, avec les esprits frappeurs.
La typtologie est un moyen de communication comme un autre et qui n’est plus indigne des esprits élevés que l’écriture et la parole, etc.
Ce qui caractérise les Esprits supérieurs, c’est l’élévation de la pensée et non l’instrument dont ils se servent pour la transmettre ; sans doute, ils préfèrent les moyens les plus commodes et surtout les plus rapides, mais à défaut de crayon et de papier, ils se servent sans scrupules de la vulgaire table parlante et la preuve en est, c’est qu’on obtient par ce moyen les choses les plus sublimes. Tous les esprits qui frappent ne sont donc pas des esprits frappeurs ; ce nom doit être réservé pour ceux qu’on peut appeler frappeurs de profession et qui, à l’aide de ce moyen, se plaisent à faire des tours pour amuser une société ou à vexer par leur importunité …
Ajoutons, dit A. K., que ceux-ci agissent souvent pour leur propre compte ; ils sont souvent aussi des instruments dont se servent les esprits supérieurs quand ceux-ci veulent produire des effets matériels.
A ces remarques judicieuses, on pourrait ajouter que la valeur d’une séance à effets physiques dépend uniquement du but que les expérimentateurs poursuivent.
Il est clair que des esprits supérieurs peuvent diriger des séances à effets physiques lorsque celles-ci doivent apporter d’une part la consolation à des affligés et d’autre part, la vérité scientifique des pouvoirs de l’esprit sur la matière.
Recherche du médium à effets physiques
1) La désignation de médium peut avoir lieu à la suite d’une constatation de phénomènes spontanés qui ne se produisent qu’en présence d’une personne toujours la même. C’est ce qui arrive le plus souvent dans les cas de hantise (maison hantée ou obsession).
2) La désignation du médium résulte parfois aussi d’une épreuve simple (ordinairement, séance de typtologie) où l’entité, directrice du phénomène, signale la ou les personnes de l’assistance favorisant la réalisation des phénomènes. C’est souvent de cette manière que l’on dépiste les médiums à effets physiques.
3) Un guide de médium développé peut également faire cette désignation au cours d’une séance psychologique.
Le médium typtologue
Le médium typtologue est celui qui permet aux esprits d’entrer en communication avec les incarnés au moyen de coups frappés. Les coups frappés s’obtiennent de deux manières : la première que l’on pourrait appeler typtologie par mouvements de bascule, consiste dans le mouvement de la table qui se lève d’un côté, puis retombe en frappant du pied (A. K.).
Premier procédé. Le médium pose les mains sur les bords de la table ; s’il désire s’entretenir avec un esprit déterminé, il doit solliciter sa visite par la prière. Dans le cas contraire, c’est le premier venu qui se présente à moins qu’il ne soit désigné par un esprit plus élevé pour ce travail.
Dès les premiers mouvements de la table (s’il est convenu que l’esprit frappera un coup pour oui et deux coups pour non) on lui adresse les questions que l’on désire.
Second procédé. Pour éviter la brièveté des réponses et les erreurs toujours possibles, on demande à l’esprit de désigner les lettres au moyen de coups frappés correspondant à chaque lettre. Pour économiser la force psychique, un assistant épelle l’alphabet. On peut ainsi obtenir des mots, des phrases et même des discours entiers. On abrège cette opération en devinant le mot commencé. Dans l’incertitude, on demande à l’esprit s’il a bien voulu dire tel ou tel mot.
Typtologie intime
Plus convaincante est la typtologie intime, car elle semble prouver l’indépendance du phénomène par rapport au médium.
Dans la typtologie intime, les coups se font entendre dans le bois même de la table, sans aucune espèce de mouvements. Ces coups parfois très faibles, d’autres fois assez forts, retentissent aussi dans les meubles de l’appartement, contre les murailles, les portes et le plafond.
Procédé
Au début, le médium et les assistants poseront les doigts sur les bords de la table qui paraît ainsi servir d’accumulateur de la force psychique.
Au bout de quelque temps (une demi heure et plus) les premiers bruits se font entendre.
C’est le moment de poser les questions à l’esprit. Le désir sincère de s’instruire, la bonté de la personne qui interroge prédisposent souvent favorablement l’esprit opérateur.
Il est bon de ne pas prolonger les séances d’essais plus d’une heure. La typtologie intime est un des phénomènes des plus simples de la médiumnité à effets physiques dont l’importance est incalculable au point de vue scientifique.
Mouvement de la table
Lorsque l’effet physique commence à se manifester, on entend assez généralement un petit craquement dans la table ; on sent comme un frémissement qui est le prélude du mouvement ; elle semble faire des efforts pour démarrer ; puis le mouvement de rotation se prononce ; il s’accélère au point d’acquérir une rapidité telle que les assistants ont peine à la suivre. Une fois le mouvement établi, on peut même s’écarter de la table qui continue à se mouvoir en divers sens sans contact.
Lorsque la puissance médianimique est considérable, elle se détache entièrement du sol et se maintient en équilibre dans l’espace, sans point d’appui, se soulevant même parfois jusqu’au plafond, puis redescend lentement ou tombe violemment en se brisant, ce qui prouve d’une manière patente qu’on n’est pas le jouet d’une illusion d’optique (A. K.)
Le médium à matérialisation
Définition
Le médium à matérialisation est celui qui extériorise assez de fluide médiumnique ou ectoplasme pour permettre la matérialisation partielle ou totale d’un esprit agissant sur elle par la volonté. C’est ordinairement un médium typtologue développé.
Organisation d’une séance de développement
1) Les assistants s’installent autour d’une table suffisamment grande pour leur permettre d’y poser les mains.
2) On procède à la prière à haute voix, quelquefois remplacée par une évocation mentale des esprits supérieurs (durée 5 minutes).
3) L’éclairage est ensuite fortement atténué ou supprimé.
4) Afin d’éviter une tension trop forte de l’esprit chez les assistants, rapidement fatigués lorsqu’ils sont à « l’écoute » du moindre bruit, une personne sera chargée de faire un peu de musique au moyen d’un gramophone ou appareil de T. S. F. dont les sons seront suffisamment étouffés.
5) Au bout de cinq ou dix minutes d’attente, le Directeur de séance demande de vive voix s’il y a un esprit capable de produire des coups frappés ou quel - qu’autre manifestation afin de prouver sa présence.
Nouvelle attente avant de reposer la même question. Cette attente peut durer une demi heure et plus avant d’obtenir le signal demandé.
Afin de rompre la monotonie d’un silence prolongé, il peut être permis à chacun de formuler en quelques mots le résultat de ses observations personnelles (sensation de froid, attouchements anormaux, vision, etc.)
Lorsqu’on possède un médium typtologue, il n’est pas rare qu’après vingt ou trente minutes, on entende des craquements de plus en plus forts dans le bois de la table, les murs, et les meubles environnants.
D’autres fois, les bruits peuvent se réduire à de simples coups martelés sur le bois comme s’ils étaient produits avec le doigt ou un crayon.
6) Quand les phénomènes se font de plus en plus rares par suite de l’épuisement des fluides (au bout d’une heure ou une heure et demie de séance environ), on suspend la séance.
A ce sujet, s’il y a moyen, l’avis de l’esprit directeur des phénomènes doit être sollicité au moyen d’une convention établie par avance.
7) On termine par les remerciements du Directeur de séance à Dieu et aux entités collaboratrices.
8) Si un médium s’est endormi, on peut le réveiller en l’appelant par son prénom et en lui faisant des passes magnétiques transversales sur la tête et la poitrine. En cas de nécessité, souffler légèrement sur les yeux et faire des suggestions calmantes. D’une façon générale, ne pas précipiter le réveil qui précédera toujours l’éclairage.
Remarques :
1. Certains sujets sensibles au magnétisme peuvent devenir des médiums à effets physiques. On les endormira par quelques passes de haut en bas de la tête et la poitrine. On les reconnaît au fait qu’ils sont fortement attirés par les mains du magnétiseur lorsque celui – ci, après les avoir placées sur les épaules et les omoplates du sujet, les retirent en essayant d’attirer le sujet par sa volonté. Au bout de quelque temps, s’abstenir d’endormir le sujet par le magnétisme. Les esprits guides s’en chargeront.
2. Dès que les coups frappés attestent une participation intéressante des entités et leur évidente bonne volonté, le Directeur de séance devra employer tous les moyens propres à accroître l’extériorisation fluidique consécutive à l’exaltation des expérimentateurs.
L’emploi des parfums (cônes d’encens) et d’une musique peu bruyante (mélodie) est à recommander. Des fleurs disposées dans un vase sans eau (Il est reconnu que l’eau dissout les fluides et les absorbe) à l’intention des esprits collaborateurs ne font qu’apporter à la séance un caractère de franche et reconnaissante cordialité. En général, toute pensée délicate et affectueuse est perçue par les esprits qui ne se font pas faute de redoubler d’effort pour satisfaire leurs collaborations terrestres.
3. L’emploi d’un cabinet dit médiumnique est reconnu de grande utilité parce qu’il permet, pendant la séance une concentration plus facile des fluides. Il est constitué par un rideau glissant sur une tringle et coupant l’angle de la pièce. Les murs formant l’angle doivent être recouverts également des mêmes rideaux ordinairement en coton pelucheux teints noir. Il n’est pas nécessaire que le cabinet soit à proximité du médium qui peut demeurer parmi les assistants.
4. Le changement de local amoindrit les résultats. Les objets ne sont plus imprégnés du fluide médiumnique.
5. Si l’on veut réserver la séance à l’étude des phénomènes physiques, il est bon de demander aux esprits de ne pas avoir recours trop souvent à l’incarnation ordinaire par les médiums présents. Les instructions et communications peuvent être données dans une séance antérieure réservée à cet effet.
Renouvellement des séances
Au début du développement médiumnique, les séances peuvent avoir lieu une fois par semaine, à heure et jours fixes.
Lorsque les résultats sont conséquents et peuvent entraîner la fatigue du médium, il convient d’espacer davantage les séances (15 jours).
Le médium à écriture directe
Des médiums à extériorisation fluidique ont la faculté rare de permettre aux esprits de manifester leur présence au moyen de l’écriture produite sur du papier sans l’intervention du médium et sans l’aide d’une matière connue. Pour y arriver, on s’y prendra de la même façon que pour la médiumnité à matérialisation, après avoir posé préalablement un bloc notes sur une tablette.
Le médium à voix directes
Dans une séance à voix directes, l’esprit parle, non par la bouche du médium, mais par un organe vocal qu’il a lui-même constitué par la force de sa volonté agissant sur les fluides. Les assistants, médium compris, s’asseyent en cercle en se tenant la main. Au milieu du cercle, on place un porte voix très léger, ordinairement en aluminium, servant à amplifier les sons.
Lorsque le pouvoir du médium est suffisant, le porte voix (appelé communément trompette, en Angleterre), se déplace, s’élève parfois dans l’espace jusqu’au plafond d’où l’on entend la voix de l’esprit.
Les voix peuvent également se faire entendre directement à l’oreille des assistants et être reconnues.
Pour les autres dispositions (voir Médium à matérialisation).
Le médium à apports
Le médium à apports est également une espèce de médium à matérialisation. Grâce à lui, les esprits peuvent faire pénétrer dans une boite ou une salle hermétiquement fermée, un objet extérieur. Le transport d’un objet de la salle de séance vers le dehors est également possible.
2ème PARTIE - Comment se servir de la médiumnité, organisation des séances, contrôle des manifestations spirites
Qui se ressemblent s’assemblent.
Les rapports avec l’invisible sont réglés
par la loi d’affinités et la loi d’amour.
Avant-propos
En composant ce travail, notre but a été de mettre entre les mains des novices, un exposé de la méthode spirite dont les éléments ont été fournis par une documentation puisée en grande partie dans les ouvrages de nos maîtres, d’une part, et une expérimentation personnelle très variée et de longue haleine d’autre part.
Présenté sous une forme synoptique, il sera, croyons-nous, un indicateur utile pour le futur expérimentateur spirite.
Au lieu de se confiner dans ses idées personnelles, le novice se rendra compte qu’il y a, autour de lui, d’autres chercheurs estimables, évoluant sur des plans différents, avec des méthodes adéquates à leurs genres de travaux et qui collaborent avec lui à l’édification du monument spiritualiste de demain.
Certes, nous n’ignorons pas qu’une vue d’ensemble est forcément très incomplète, mais elle est ordinairement suffisante pour les débutants. Trop de matières ne leur permettraient pas d’ailleurs de distinguer l’essentiel de l’accessoire.
Cependant, des références sérieuses permettront de retrouver rapidement dans des ouvrages de valeur les développements qui traitent largement les sujets abordés.
Notions générales
Si, un aveugle conduit un autre aveugle,
ils tomberont tous deux dans un trou.
Jésus
Différents aspects du spiritisme
Depuis trois quarts de siècle, le Spiritisme s’est répandu sur la surface du globe. Beaucoup de gens sans préparation spéciale, l’ont pratiqué selon leur compréhension personnelle. Chaque peuple l’a marqué du sceau de son caractère ethnique et religieux.
Ainsi sont nés au cours de l’expérimentation deux courants principaux d’idées ; l’un, tenant du positivisme cartésien, qui met le doute à la base de la connaissance ; l’autre, versant trop facilement dans la crédulité superstitieuse.
Les exagérations des détracteurs et des partisans des doctrines naissantes, leur manque de prudence aussi bien dans la négation que dans l’affirmation, frappent le spectateur impartial.
Hésitations du débutant - Les insuccès - Leurs causes
Ainsi sollicité par des tendances extrêmes, le nouvel adepte s’abandonne au hasard des circonstances et ne saisit pas toujours le « pourquoi de ses insuccès ».
Ecoutons à ce sujet ce que nous disent les grands invisibles :
Conseils de l’au-delà
« Amis, nous dit la voix de l’esprit, je t’apporte la parole de Vérité et viens te dicter ton devoir.
Le spiritisme, crois-tu, est appelé au progrès fécond d’une haute destinée ; sache cependant que les moyens dont tu te sers sont frappés momentanément du sceau de l’impuissance.
Ce n’est pas à dire que les efforts dépensés par de zélés adeptes en vue d’attirer le public incrédule ne soient louables, mais le succès en récompense rarement le mérite, je te le dis en connaissance de cause. Tu penserais comme moi-même si tu savais ce qui se passe dans bien des groupes, où l’on ne peut fournir la preuve de ce que l’on avance.
Ecoute-moi : il faut frapper l’âme hésitante ou hostile de l’éclair aveuglant qui secoue la torpeur, qui réveille les idées morales et élevées. L’éclair … c’est le fait brutal, positif, incontestable de la survie.
L’immortalité de l’âme devient manifeste, prouvée tout d’un coup, car l’esprit libre parle lui-même devant le chercheur, et, suivant son degré personnel d’avancement, révèle les ombres ou les splendeurs de l’Univers invisible.
Or, pour l’heure, es-tu assuré, dans tes séances, de fournir à ton semblable les preuves qu’il te demande ?
Non, car tu as déjà essuyé plus d’une déception à cet égard. Cependant, si tu n’y réussis pas, ne t’en prends qu’à toi-même. En effet, quand tu expérimentes, que fais-tu de la volonté, des ressorts de ton être ? Souvent apathique, tu attends presque tout de l’au-delà ; et tu te plains ensuite que la porte ne s’ouvre pas : ne peux-tu donc la faire aisément céder par la clef de médiumnité ?
Voilà le point faible. Tu as peu de médiums, et ceux dont nous pouvons user sont plus ou moins doués des qualités physiologiques et morales inhérentes à leur mission. A qui la faute encore ? Ce n’est pas à nous, mais bien plutôt à toi, à eux. Sais-tu les découvrir, ces médiums puissants, rochers abrupts sur lesquels ton pied pourrait se poser en toute sécurité, et d’où alors tu apercevrais les grands horizons de la vie inexplorée ? Sais tu les rechercher parmi les humbles, parmi les sains, parmi les forts, ces gens aux fluides semi matériels, à l’aide desquels nous pourrions soulever des meubles, frapper des coups sonores, faire mouvoir d’ingénieux appareils dont la voix vibrerait de nos échos troublants ? Sais-tu, d’autre part, découvrir, parmi les jeunes filles, parmi les jeunes femmes, aux organismes délicats, des médiums élevés, inspirés, dont les fluides subtils puissent former une sorte d’arc-en-ciel psychique, reliant le cerveau humain aux âmes dégagées dans l’espace ?
En attendant que tu aies groupé quelques médiums, tu devrais t’appliquer à développer leurs facultés avec méthode et patience.
Or, à peine en montrent-ils les germes que tu leur permets de les faire croître à la chaleur de leurs seules inspirations. Souvent alors, poussant au gré du caprice, ces germes, qui pourraient produire de si bons fruits, se dessèchent avec le temps ou n’engendrent que des fleurs vénéneuses.
Mais, aurais-tu même de bons médiums façonnés par des études approfondies et suivies, que cela ne suffirait pas : parfois encore les séances ne te laisseraient qu’amertume et ennui. Pourquoi ? C’est qu’il te manquerait encore les éléments de réussite les plus puissants qui soient : l’amour de la vérité et l’amour de tes semblables. Es-tu possédé par cette soif de connaître qui donne des ailes à l’âme et d’avance l’amène aux champs de la vie spirituelle ? Nous apportes-tu une somme de savoir et des moyens de recherches qui soient capables de nous attirer comme ferait un aimant en présence de parcelles d’acier ?
D’autre part, aimes-tu sincèrement ceux qui te sont proches, ou amis, ou indifférents, ou même … ennemis, en un mot, tes frères des deux rives, Connais-tu le dévouement, l’abnégation ? Est-il enfin, en ton pouvoir, d’extérioriser des effluves passionnés qui soient susceptibles d’embrasser une réunion d’humains et de les resserrer en une communauté puissante ?
Tu sais, cependant, quelle fut la force primitive de la révélation chrétienne et comment quelques enthousiastes purent changer l’axe moral du globe et le tourner vers la Palestine..
« Dieu était avec eux », diras-tu. Mais, te répliquerais-je, Il y était parce qu’Il aime ceux qui se réunissent en son nom et veulent collaborer à son œuvre. Or, ce qui a été possible aux premiers apôtres, l’est pour toi, si tu as leur foi et leur zèle. Emplis ton âme de charité universelle, procède par esprit scientifique, et si tu t’adonnes aux expériences spirites dans ces conditions, la porte s’ouvrira grande. A toi, seulement, de ne pas laisser entrer les légions d’êtres errants, qui se plaisent à se communiquer aux mortels sans un but utile, et dont l’influence cause ce malaise que tu connais. Non : sous les auspices de ton guide familier, écarte-les. Mais laisse venir à toi les malheureux, les souffrants. Prie pour eux, et quand ton devoir envers le prochain sera rempli, évoque l’esprit de lumière, gardien des secrets de ta sphère, évoque le doux Jésus, qui, sur terre, a donné sa promesse de venir à ton appel. Il ne tardera pas à être en toi et par toi. Il t’assistera, si tout motif de curiosité et d’intérêt matériel est banni de ton cœur, si le seul amour du vrai, du bien et du beau l’emplit de ces ondes savoureuses. C’en sera fait alors de l’inertie, du vide ; une force inconnue insoupçonnée, ranimera ton espoir comme celui de tes frères. Sa flamme luira sur nous sur tous les fronts et tu diras : « Salut à toi, Esprit d’amour et de Vérité qui nous apparais.. Sois le bienvenu, éclaire notre demeure, réchauffe les foyers de nos intelligences et de nos cœurs ».
Ah ! Dès ce moment, tu verras combien sera autre l’aspect de tes réunions, combien seront différentes les impressions qu’elles te laisseront. Telles les antiques effluves descendaient sur les apôtres en langues de feu vacillantes, tel le souffle de vie baignera ton âme et l’emportera vers les plus sereins horizons que tu puisses rêver.
Homme, mon frère, je t’en supplie, ne reste pas sourd à mes accents et fais qu’ils résonnent de façon durable à ton entendement. Livre-toi religieusement, scientifiquement à la pratique du spiritisme. Entoure-toi de bienveillants protecteurs. Appelle à toi Esprits et gens de bonne volonté. Crée par ton énergie persistante un centre d’actions efficaces, d’où soient exclues les mauvaises herbes. Ferme ta porte aux rieurs des deux mondes. Laisse entrer l’ignorant, le chercheur, et convaincs les par le réel, par le palpable. Voilà ce que te dicte l’amour dont je suis animé pour toi. Si tu m’entends, à toi la couronne de myrte et de laurier des vainqueurs ! Mais si tu me repousses, eh bien ! Va, délaisse d’infructueuses études, de vains exercices. Va sois, un honnête homme et n’aspire qu’à ton salut personnel..
Non, cher ami, j’aime à croire que tu m’as entendu, que ma parole est tombée sur un cœur susceptible de l’apprécier. J’aime à croire que tu désires te livrer à la pratique expérimentale du spiritisme de la façon que je t’ai conseillée, tout en n’oubliant pas que l’étude morale et philosophique doit lui faire équilibre. Pour telle cause, deviens meilleur toi-même.
Discerne le juste de l’injuste, le bien du mal et retiens ce qui est bon. Que ton Esprit soit maître et fasse du corps un esclave. Si le flux de tes pensées se trouve souillé, détournes-en le cours et épure-les aux roches de la vertu et du devoir.
Ne dis jamais : « il est trop tard ». Non, il est toujours temps de bien faire et, en face d’un désir impur, d’une tentation déshonnête, tu dois dire et tu le peux : je ne veux pas succomber, je ne le veux pas.
Alors, quand tu seras bon et savant, prêche. Va ; parle, instruis, propage la pure doctrine. Sans reproche, tu seras sans peur. Va, sois vaillant et Dieu t’aidera. Le flot de l’incrédulité pourra te repousser. N’importe. Comme faisait Jésus sur la barque de Génézareth, répands, malgré tout, le cri d’amour et de Vérité dont déborde ton âme. Adresse aux hommes de bonne volonté, qui t’écoutent, attentifs sur le rivage, les paroles que le vent sans doute emportera, qui passeront, mais dont les bons effets se perpétueront d’esprit en esprit, de cœur en cœur, grâce à la sanction efficace des expériences et des données positives.
Est-ce suffisant ? Non, pas encore. La plume est là, sers-t’en et fais vibrer l’âme de tes semblables sous les pensées traduites en langage expressif. Accumule l’effet, développe les enseignements et que ton imagination se donne libre cours pour paraphraser l’œuvre construite, pour embellir la faîte de l’édifice des hypothèses souriantes et le faire monter de plus en plus vers l’Au-delà, vers Dieu ! Ce sera le clocher et, si haut soit-il, s’il est assis sur une base solide, il ne pourra jamais rompre l’équilibre du monument.
Hardi, mon frère, à l’œuvre ! Je t’en conjure au nom de l’Etre tout-puissant, pour toi, pour les tiens, pour la cause sublime qui, reliant le Ciel à la Terre, embrasse le monde entier de son essor infini !
Telle est la route lumineuse de celui qui a compris le rôle philosophique et moral des communications avec l’au-delà.
En est-il souvent ainsi ? Hélas ! Non ! Les nouveaux venus, attirés par le merveilleux ou poussés par la souffrance mal tolérée, se lancent vers l’Inconnu.
Incrédules à tout ce qui touche au domaine invisible, leur vase appétit, qu’explique une longue disette spirituelle, exige sans tenir compte des conditions sine qua non de succès, des preuves immédiates, matérielles, des faits personnels transcendants, éclatants, et sans aucune information préalable, ils abordent le terrain expérimental par un de ses côtés, s’y cantonnent, quand ils n’abandonnent pas la partie, faute de résultats palpables. »
Imprécision de la méthode adoptée
Ainsi naissent côte à côte différents centres d’études occultistes, métapsychiques, psychistes, spirites, etc., n’ayant de commun que le désir légitime de savoir, mais séparés par des pratiques empiriques formant des cloisons infranchissables.
Conséquences
Chacun parlant un langage qui lui est propre, une certaine défiance marque les rapports des chercheurs de la Vérité, dont le mot d’ordre devrait être pourtant, et avant tout, « Fraternité ».
Cet état de chose provient encore du manque de compréhension du rôle dévolu à chaque groupe expérimental dans le vaste chantier de la rénovation spirituelle.
Fatalement, le manque d’unité fausse les rouages d’une vaste organisation, destinés dans le plan primordial à se juxtaposer et à se mouvoir sans aucune espèce de friction.
Nécessité d’une méthodologie générale
C’est pour parer à ce danger qui désagrège les constructions les plus solides, que nous donnons dans les pages suivantes une vue d’ensemble de l’expérimentation où le novice pourra, dans un raccourci suggestif, saisir l’évolution ascensionnelle qu’il devra parcourir et se pénétrer de la méthode adéquate au genre de séances qu’il se propose de tenir.
Pratique des séances
Les groupes expérimentaux peuvent se répartir en trois espèces selon le but poursuivi. Chacun comporte inévitablement les trois degrés : physique, intellectuel et moral, mais revêt le caractère du degré prédominant.
Quel que soit le mobile qui anime l’expérimentateur, chaque séance, dans les trois domaines, a une grande valeur, chacune apportant une certaine somme de connaissances déduites de l’expérimentation à condition que celle-ci soit conduite avec désintéressement, méthode, un désir sincère de projeter quelque lumière sur le problème de l’être et de sa destinée à l’exclusion de tout parti pris philosophique.
Tout travail est donc digne d’intérêt et a droit au respect de tous les partisans de la Grande Vérité, qui a besoin pour s’établir de la science et de la tolérance de tous ses défenseurs.
Ainsi dans les trois plans : physique, intellectuel et moral, les chercheurs élaborent pierre à pierre le nouvel édifice spiritualiste, admirable synthèse des enseignements découlant des découvertes humaines dans le monde psychique, réalisées avec la collaboration des grands invisibles.
Devant eux, ceux-ci tracent d’un trait brillant la spirale que parcourt lentement l’évolution humaine vers la Perfection, relevant sans cesse les défaillants et suscitant de nouveaux pionniers.
Evolution du groupe expérimental
L’expérimentateur qui aborde pour la première fois l’invisible, veut s’assurer en tout premier lieu de la réalité objective des intelligences qui se manifestent et recherche les manifestations physiques caractérisées ; rien n’est plus légitime à notre époque de désarroi moral. Peu à peu, il se doit de reconnaître les intelligences directrices des phénomènes. Ainsi, sans qu’il s’en doute, la séance devient psychologique : il y détermine la diversité des influences quand à leur nature et leurs capacités, depuis l’intelligence du médium et de ses esprits inférieurs jusqu’aux entités morales et supérieures. Grâce à un bon médium à incarnation, sa conviction sera bientôt faite. Il verra que le monde invisible est semblable au nôtre, avec ses ombres et ses lumières.
Les contradictions et malfaisances de certaines intelligences peu évoluées, les consolations en même temps que la bonté des autres, le porteront vers ces dernières qui soulèveront petit à petit un coin de voile derrière lequel se cache un peu plus merveilleux aspects de l’Univers : la vie dans l’au-delà.
Les lois qui la régissent, ses rapports avec la vie terrestre formeront les préoccupations de l’expérimentateur qui abandonnera progressivement l’identification matérielle (personnalité terrestre) pour employer l’identification psychologique et morale (nature de l’esprit, son degré d’évolution spirituelle), qui l’initiera progressivement à la vie supérieure.
Séances à effets physiques (en groupe privé)
But de la séance
a) Attester la présence de l’Esprit d’une manière tangible, facilement contrôlable.
b) Prouver l’action de l’Esprit sur la matière (but scientifique).
Objets usuels
a) La table
A trois ou quatre pieds, de dimensions réduites pour les premières manifestations de lévitation. Elle permet une installation facile des expérimentateurs, dont la force psychique s’ajoute à celle d’un médium insuffisant.
b) Le cabinet médiumnique.
Emplacement réservé dans l’angle d’une pièce et séparé des assistants par un tissu souple et de couleur foncée suspendu à une tringle par des anneaux. Ce cabinet a pour but de protéger le médium et les fluides contre les lumières extérieures.
Arrangement de la salle des séances
Choisir une salle où rien ne puisse éveiller les soupçons de fraude. Fermeture hermétique des fenêtres et des portes. Tentures opaques. Fauteuil confortable pour le médium. Appareils photographiques. Ecrans phosphorescents. Tablette supportant quelques menus objets, fleurs, bloc notes, crayons, etc.
Conditionnement de la séance
a) Nombre d’assistants
Les expérimentateurs spirites et non spirites sont d’accord pour déclarer que le nombre des assistants doit être limité (6 à 10 personnes). L’harmonie des pensées est trop difficile à réaliser dans une réunion nombreuse.
b) Nombre de médiums
Un seul médium à effets physiques est ordinairement requis.
L’assistance de médiums auditifs ou voyants peut rendre les plus grands services.
c) L’éclairage
1. Les phénomènes peu importants (lévitations, coups frappés) peuvent ordinairement avoir lieu à la lumière du jour atténuée.
2. L’expérience prouve cependant que la lumière blanche a un pouvoir actinique prononcé et est, de ce fait, destructrice de la force physique.
Elle a été remplacée par la lumière rouge (lampe à photographie ou ampoule).
3. Meilleur que cette dernière est la lumière froide produite par des écrans de carton couverts d'un enduit de sulfure de zinc ou de calcium, et préalablement exposés à la lumière solaire, électrique, ou à celle du magnétisme en combustion.
4. La lumière lunaire.
5. La lumière vivante est inactinique. Virtuellement, elle est sans effet sur les formations médiumniques. Elle est fabriquée par certains animaux, végétaux et microbes. Nous l’indiquons à titre documentaire.
Remarque. L’emploi de la lumière ordinaire du jour est possible après un entraînement préalable et prolongé du médium.
d) La température
Celle-ci doit être réglée selon les indications du médium, plus ou moins sensible à son action.
e) Etat hygrométrique de l’atmosphère
Certains expérimentateurs pensent que la vapeur d’eau en suspension dans l’air permet une dispersion facile des forces psychiques (par analogie à la dispersion du fluide électrique).
f) Le silence
L’absence de tout bruit permet une concentration plus aisée de la pensée au début de la séance.
g) Etat d’esprit du médium et des assistants
L’intensité des phénomènes étant essentiellement variable selon l’état d’esprit du médium et des assistants, il est à recommander de l’entourer, sans se départir d’un certain esprit critique non apparent, d’une ambiance favorable marquée de la franche sympathie. C’est pourquoi il est bon de s’entourer de collaborateurs sérieux dont la pureté d’intention est indiscutable.
Une attitude hostile serait outrageante pour un médium honorable et causerait un affaiblissement du phénomène par suite de l’agitation émotionnelle provoquée chez le médium. Adopter une attitude contraire à la bonne marche de la séance serait livré le sujet à des forces occultes mystificatrices ou franchement perverses. De plus, il est bon de noter que le médium est par essence très suggestible et que la pensée des assistants peut troubler les manifestations, les désorienter et influencer défavorablement le sujet.
Dans le but de neutraliser les pensées, dans certains groupes, on réclame la prière, qui est de plus un appel télépathique aux forces supérieures.
h) Rôle de la volonté
Chez le médium : La bonne volonté du médium seconde les esprits dans l’impulsion donnée aux fluides.
Chez les assistants : La volonté des assistants doit se traduire par un appel intense aux forces spirituelles supérieures et non par un désir très vif d’obtenir une manifestation personnelle, ce qui pourrait, vu le manque d’harmonie créé par cet état mental, paralyser les manifestations en cours.
i) L’état de santé du médium
Marche de la séance
Voir séance de développement page 120.
Renouvellement des séances
Voir développement du médium à matérialisation, page 123.
Gradation des phénomènes à obtenir
1re catégorie
Raps. Matérialisation fluidique visible pour les voyants : lueurs bleuâtres – mouvements d’objet avec léger contact des mains.
2e catégorie
Lévitation d’objets sans contact – écriture directe (morceau de crayon placé entre deux ardoises scellées) - voix directes (sans recourir à l’emploi des organes vocaux du médium).
3e catégorie
Matérialisation partielle et visible du corps humain - matérialisation visible et totale du corps humain – dématérialisation et apports d’objets.
Contrôles
Ne pouvant rien présumer des influences occultes qui le feront agir pendant la transe (pensée des assistants, suggestions d’esprits mystificateurs, désir inconscient de réduire l’effort) et le pousseront à la fraude inconsciente, le médium doit, au lieu de se montrer offusqué par les mesures de contrôle, les réclamer au contraire afin de permettre son honnêteté à l’abri de tout soupçon dans les cas douteux.
De toutes manières, les expérimentateurs sont seuls responsables de toute fraude consciente ou inconsciente de la part du médium ou des assistants, puisque l’inefficacité des mesures de contrôle souligne leur incompétence.
Le contrôle doit être intelligent, souple et rationnel.
Il est progressif ce qui veut dire qu’il convient si l’on veut arriver à un résultat pratique, de laisser se développer les manifestations au lieu de les paralyser dès le début par des exigences intempestives et prématurées.
Pour être complet, le contrôle ne devra s’adresser au médium seulement, mais aussi aux assistants, sans oublier l’examen du local et des objets y placés.
Contrôle du médium
Contrôle simple :
1. Visite des vêtements.
2. Tenue des mains. Cette précaution suffit ordinairement pour établir la réalité du fait supranormale pendant une séance familiale. Il n’en est plus de même quand on poursuit un but de propagande, pieds des expérimentateurs placés sur les pieds du médium.
3. Application de bandes de tissu phosphorescent sur les membres du médium.
4. Ligotage du médium (pas à recommander).
5. Photographie
Contrôle instrumental à employer exclusivement dans une séance scientifique de démonstration :
1) Emploi, après contrôle, de l’appareil photographique ordinaire ouvert pendant toute la durée de la séance et refermé après combustion du magnésium.
2) Emploi de l’appareil stéréoscopique.
3) Emploi du courant électrique, voir description de l’appareil électrique du Docteur Screnck-Notzing .
4) Emploi des rayons infra rouges et ultra violets. Docteur Osty.
5) Emploi d’une bascule sensible qui indiquera la déperdition de poids du médium pendant la manifestation, du manomètre, de la cage en treillis métallique scellée, du filet de corde à mailles serrées, etc.
6) Moulage des membres matérialisés avec de la paraffine fondue dans un baquet d’eau chaude .
7) Relevé d’empreintes dans la terre glaise ou sur une surface polie enduite de noir de fumée, etc.
Dans une séance scientifique, l’expérimentateur doit pouvoir prouver qu’aucun appareil (ou aucune substance) n’a pu être substitué à celui (ou celle) qui avait été examiné avant la séance. (Apposition d’une signature, coloration spéciale, etc.).
Contrôle du local
Toutes les issues doivent être scellées. Contrôle des murs et des placards. Contrôle du mobilier. Le cas échéant, un expérimentateur peut réclamer une séance expérimentale dans un local de son choix. Le médium pourra demander l’application du même contrôle par mesure de garantie.
Contrôle des assistants
Afin de se prémunir contre toute accusation de compérage ou tout mystification de la part de quelque assistant mal intentionné, il va de soi que le médium a le droit et même le devoir de solliciter à son tour le contrôle de l’assistance :
1. Faire la chaîne pendant toute la durée de la séance.
2. Les assistants sont réunis par une chaînette cadenassée .
3. Emploi du courant électrique.
4. Emploi de bandelettes phosphorescentes cousues aux vêtements.
Conditions défavorables pour l’obtention des phénomènes
Physiques :
1. Manque de confort pour le médium (température, siège)
2. Une indisposition du médium.
3. La fatigue, l’épuisement nerveux : abus des séances, usage immodéré de l’alcool, etc. (Voir conditionnement de la séance).
Psychologiques :
1) Dépression morale du médium.
2) Le manque de passivité mentale des expérimentateurs.
3) Attitude méfiante de ces derniers, etc.
Nomenclature des matières et menus objets employés dans une séance ordinaire
1) Ecrans phosphorescents.
2) Bandes de gaze phosphorescente.
3) Rubans de magnésium.
4) Papier et crayon, ardoises, etc.
Partie théorique
Les phénomènes physiques prouvent :
a) Que le médium peut extérioriser un fluide ou matière fluidique vivante (ectoplasme).
b) Que la volonté d’une intelligence peut modeler cette matière (matérialisation).
c) Dans la plupart des cas, les intelligences directrices du phénomène se disent être les esprits des terriens désincarnés et se font reconnaître (matérialisation partielle ou complète).
d) Grâce au fluide médiumnique, l’intelligence peut dissocier et reconstituer la matière (dématérialisation et rematérialisation d’objets ; phénomènes d’apport).
e) Les pensées de l’assistance ont une répercussion sur l’intensité du phénomène . La passivité mentale de l’assistance est donc requise.
f) Le phénomène peut devenir lumineux (phosphorescent).
Principales objections
1) Il y a supercherie de la part du médium ou des compères. Voir réponse n° 2.
2) Il y a hallucination des assistants .
3) Les coups frappés (raps) ont leur origine dans un courant électrique et magnétique .
4) Les phénomènes sont produits par la pensée des assistants .
Réponse : dans ce cas, les assistants devraient tous avoir la même pensée, s’élaborant dans le même temps, ce qui est pratiquement impossible.
5) Action de la pensée subconsciente du médium, se renseignant au moyen de la lecture de pensées (communications mentales)
Réponse : cette objection est incompatible avec les faits, puisque certaines révélations étaient totalement ignorées à ce moment là par les assistants ou en opposition formelle avec leurs pensées.
6) L’esprit du médium sait tout et peut tout (omniscience, omnipotence) lorsqu’il prend contact avec le plan de la pensée transcendantale .
7) Les phénomènes sont produits par le démon .
Réponse : Que penseriez-vous d’un père de famille qui laisserait son enfant à la merci des exemples et des conseils pernicieux et écarterait de lui les personnes qui le détournerait du mal ? Ce qu’un bon père ne ferait pas, doit-on penser que Dieu, qui est la bonté par excellence, fasse moins que ne ferait un homme ?
Cette pensée serait sacrilège (A. K.)
Séance psycho-spirite (en groupe privé)
But
1) Recueillir les preuves matérielles et intellectuelles de l’identité de l’entité spirituelle.
2) S’instruire de son état quand sa sincérité est clairement démontrée au cours des manifestations.
3) En tirer des conclusions philosophiques.
4) Porter aide aux souffrants par conseils et prières.
5) Recevoir les conseils moraux de l’entité directrice.
Les médiums
Le médium à effets intellectuels est une personne dont le périsprit extériorisé reçoit des messages sous forme de clichés télépathiques ou qui accorde le contrôle de ses centres nerveux à une entité étrangère.
Espèces :
1. Médiums psychographes (écrivains avec ou sans planchette)
2. Médiums parlants.
3. Médiums à incarnation (dans ce cas, l’état inconscient est plus ou moins prononcé)
4. Médiums voyants.
5. Médiums clairvoyants, dont la lucidité peut s’exercer dans le passé, le présent et le futur.
6. Somnambule naturel (il y a alors extériorisation du périsprit), etc.
Conditionnement de la séance
a) Nombre des assistants : il ne doit pas être illimité
Dans le but d’obtenir plus aisément l’harmonie des pensées et la sympathie mutuelle entre les assistants, il convient de n’accepter qu’un nombre restreint de personnes à la fois (une à deux) sous réserve de l’approbation de l’entité directrice de la séance.
En cas de sollicitations trop nombreuses, on peut alors constituer un second groupement, en y plaçant à la tête un expérimentateur instruit et rompu à la pratique des séances. Ce nouveau groupement serait tout d’abord un groupe de développement de médiums, avec la collaboration d’un médium fait.
b) Nombre de médiums : tous les assistants peuvent être médiums à divers titres.
c) Eclairage ordinaire, mais tamisé : la pénombre est propice au recueillement.
d) Température. Voir séance à effets physiques.
e) Etat hygrométrique de l’atmosphère. Voir séance à effets physiques.
f) Attitude à observer par les assistants. Voir séance à effets physiques.
g) Rôle de la volonté. Idem.
h) Santé du médium. Idem.
i) Influence du milieu .
Organisation de la séance psycho-spirite
Avant :
1) Lecture du rapport de la dernière séance avec commentaires.
2) Lecture morale : durée ¼ d’heure. Avantages : donne le calme à la pensée. Création d’une bonne ambiance (pensées élevées et sympathiques).
Pendant :
1) Prière : acte d’humilité et appel télépathique aux forces supérieures. Elle est de courte durée, afin que l’attention soit plus concentrée et son effet plus puissant.
La bonne ambiance est maintenue pendant la séance non par une prière souvent répétée, mais par la lecture tranquille et mentale d’une moralisation générale.
2) Essais de psychométrie (durée 15 minutes) et de voyance.
3) Essais médiumniques avec sujets développés.
a) Communication médiumnique de l’entité directrice (guide). Cette entité a dû préalablement donner des preuves d’élévation morale et de clairvoyance spirituelle pendant les séances de formation du groupe.
D’ordinaire, pour des raisons d’affinité fluidique, intellectuelle et morale, l’entité directrice préfère plutôt un médium à un autre.
b) Communications diverses et spontanées obtenues par différents médiums, permises et dirigées par les guides spirituels. Contrôle préalable des voyants.
Ne pas tolérer le tapage ou la confusion provenant de manifestations nombreuses et bruyantes.
Le contraire serait tolérer l’intrusion de forces contraires et jeter le discrédit sur le spiritisme tout entier.
Il est souhaitable d’avoir une manifestation à la fois, ce qui est possible avec des médiums éduqués et dans une bonne assistance spirituelle.
Le chef de groupe peut solliciter une communication probante en faveur d’un assistant.
4) Contrôle des esprits inférieurs et parfois moralisation. Voir plus loin.
5) Prière.
Après :
Lecture des communications et premiers commentaires suggérés par leur contenu.
Preuves recueillies.
Durée de la séance
1 ½ heure maximum. Passé ce délai, les esprits des assistants sont fatigués, le contact spirituel se relâche et les manifestations s’altèrent.
Contrôle de l’identité de l’esprit
Contrôle de sa personnalité terrestre
A. Indications données spontanément : acceptées sous bénéfice d’inventaire, la sincérité de l’esprit peut être prise en défaut au cours d’une conversation avec lui.
B. Indications sollicitées : ici, il est nécessaire de faire une distinction qui a son importance
Premier cas : L’esprit qui se présente n’a pas conscience de son état réel.
Le trouble physique qui suit immédiatement la mort n’est pas encore dissipé. A ce moment, on ne peut obtenir de lui aucune indication de quelque importance ; le médium ressent cependant les douleurs qui ont précédé le trépas.
Parfois le trouble physique est dissipé et laisse place au trouble mental et moral : les accents de sincérité de l’esprit qui cherche sa voie sont très difficiles à simuler et promettent des manifestations ultérieures pleines d’intérêt (moralisation de l’esprit).
Deuxième cas : L’esprit connaît son état.
a) Il est peu évolué. Ses manifestations sont d’ordre inférieur. Tout essai d’identification terrestre ne peut être tenté, qu’après une moralisation éclairée, adéquate au genre de l’esprit. Si l’esprit s’obstine à se manifester par le même médium malgré la moralisation qui a été faite, s’abstenir de la médiumnité et se faire dégager par un médium guérisseur magnétiseur.
Il est rare cependant qu’on obtienne de bons résultats, car c’est ordinairement lorsque l’esprit voit plus clair dans sa situation qu’il est confus et se dérobe à toute identification (cas d’obsession).
b) L’esprit est d’une certaine évolution.
Si la manifestation suit de près la désincarnation, les indications sont souvent décisives et s’obtiennent rapidement.
Les révélations peuvent subir des altérations produites par une difficulté très grande rencontrée pendant la transmission des messages (causée par le manque de passivité du médium (médium imaginatif), par le manque d’affinité morale ou intellectuelle, etc., (voir Conditionnement de la séance).
Afin de ne pas décourager des efforts réels entrepris par nos amis invisibles, il est bon de leur faire crédit et de réserver son jugement pour une séance ultérieure.
Pour éviter les mystifications toujours possibles, le délai accordé ne doit pas être excessif, si le médium est réellement à la hauteur de sa tâche.
En principe, les meilleures preuves d’identité s’obtiennent lorsqu’un lien fluidique ou sympathique puissant unit le consultant à l’esprit (état de rapport).
Contrôle de l’élévation spirituelle de l’esprit
a) Indications fournies par l’Esprit.
Il peut se faire que le communicant ait fortement évolué dans le plan spirituel et ne tienne pas à rappeler le souvenir attristant qui le rattache à son existence terrestre.
Il convient alors de ne pas exiger ce travail pénible et de se borner à un contrôle de l’élévation spirituelle de l’entité.
Celles-ci, en effet, ne devra jamais se départir d’une certaine noblesse de caractère, se dépensera en bons conseils, collaborera à la guérison des malades pour lesquels elle sera sollicité ; sa sagesse et sa clairvoyance s’exerceront en toute occasion ; elle accordera son aide spirituelle et fluidique à tous les malheureux ; en un mot, elle fera rayonner son amour sur tous ses protégés, les éclairera d’un enseignement spirituel, en tolérant les échanges de vues courtois.
En résumé, les esprits évolués doivent être clairvoyants d’abord, lucides ensuite.
C’est surtout dans le développement des médiums qu’il faut contrôler sévèrement les entités, afin d’éliminer celles qui, sous une apparence de bonhomie et de bonne volonté, accaparent les médiums, les fascinent en les flattant, afin d’en faire des instruments dociles et de les perdre plus facilement.
Jamais un esprit évolué n’impose ses vues. Respectant votre libre arbitre, il cède volontiers sa place aux autres esprits désireux de communiquer.
b) Indications fournies par le guide de séance.
Celui-ci donne quelques indications qui éclairent le chef de groupe. Ce dernier dirige et renseigne ses aides lorsqu’il y a plusieurs manifestations spontanées par différents médiums.
Rôle du guide et esprits protecteurs.
Veiller à la sécurité des médiums.
Renseigner le chef de groupe tout en laissant s’exercer son libre arbitre et celui de l’entité.
c) Indications fournies par le médium .
Sensations ressenties au début et pendant la manifestation
Loin d’être un instrument passif, le médium ne doit se livrer à une force qu’il sent hostile ou perverse qu’après indication du guide, dans le but de se réserver pour les souffrants qui demandent assistance et les esprits bien intentionnés. C’est dans ce but qu’il doit exercer sa sensibilité.
Visions : Pendant le message, le médium perçoit parfois un cliché qui trahit l’entité qui l’influence.
Sensations et visions doivent être communiquées au chef de groupe dès que le médium peut le faire.
d) Contrôle du voyant. Avant de servir au contrôle, le voyant a besoin d’être étudié de près dans le but de déterminer sa faculté.
Les visions peuvent résulter de la perception :
- de clichés véridiques transmis parfois par les incarnés, mais plus souvent par les invisibles ;
- d’une hallucination provoquée par le voyant trop imaginatif ou une vision fausse provoquée par les forces inférieures qui forment son ambiance ou simplement les assistants.
Dans tous les cas, mieux vaut s’armer d’une bonne logique que des indications d’un voyant de formation quelconque qui assiste occasionnellement à une séance.
Le voyant bien contrôlé par un guide peut rendre les plus grands services.
Plusieurs voyants doivent écrire leurs visions sur des carnets spéciaux pour comparaison.
e) Contrôle du clairvoyant.
Il est incontestable qu’un sujet clairvoyant d’une certaine stabilité est de la plus grande utilité.
Contrôle des enseignements
Jusqu’ici, nous avons tenté d’établir l’identité terrestre et spirituelle de l’esprit.
Il convient, à présent, d’étudier les révélations qu’il nous transmet.
Il faut noter cependant que l’évolution vers la perfection s’étendant à l’infini, tout esprit ne possède qu’une parcelle de vérité souvent entourée d’une foule d’erreurs dues à son ignorance relative sur tout ce qui n’est pas de son ressort et dont tout être est affligé sur un point spécial.
Les déformations provenant principalement des idées particulières du médium sont encore à craindre .
C’est pourquoi il convient de n’accepter que sous réserve tout ce qui n’est pas enseigné par toutes les entités situées apparemment sur le même plan d’évolution morale.
Un nouvel enseignement ne doit être accepté qu’après avoir confirmé par des messages nombreux obtenus dans des milieux différents, pendant une période de temps assez longue et après contrôle de l’identité spirituelle des esprits instructeurs.
La discussion critique d’une nouvelle révélation provoque une réaction dans le monde spirituel et le retard apporté à sa réception dans le plan terrestre favorise l’élimination des altérations de l’imagination et contribue ainsi à le rendre plus éclatante.
En principe, il sera logique de n’adopter un nouvel enseignement que s’il est conforme à la loi d’amour et après que les révélations qui en font mention ont été soumises à l’analyse comparée.
Rôle du médium dans les communications spirites
Dans l’étude des communications médiumniques, il faut toujours tenir compte qu’elles portent le plus souvent en elles-mêmes des traces de la personnalité intellectuelle du médium. C’est pourquoi il est recommandé de porter son attention sur le fond plutôt que sur la forme des messages.
Conseils
Aux expérimentateurs
1. Etre assidus.
2. Le désir d’obtenir à tout prix et immédiatement des preuves tangibles ou des renseignements sensationnels les rend responsables des mystifications et du découragement des médiums.
3. Pour être accepté, le nouvel assistant doit posséder quelques notions théoriques sur l’Animisme et le Spiritisme.
4. Toute séance, comme toute organisation qui se respecte, doit avoir une base morale (solidité de l’organisation) un but humanitaire (justification de son existence) et être dirigée avec intelligence (protection des médiums contre l’obsession et résultats tangibles).
5. S’abstenir d’évocations impératives, afin de ne pas nuire à l’évolution spirituelle de l’esprit rappelé trop ardemment à la terre .
Médiums
1. Ceux-ci ne doivent pas, sans nécessité urgente, changer de groupe puisque le chef de groupe doit autant que possible, pour ne pas perdre de temps, connaître le passé médiumnique du nouveau sujet. De plus le médium risque d’être désorienté, de perdre toute confiance et de voir le développement de sa médiumnité subir un retard appréciable.
2. Le nouvel arrivant habitué à d’autres méthodes, est toujours une cause de trouble dans les séances où il est agréé.
3. Sous un prétexte charitable, le médium ne doit pas monopoliser la réception des entités inférieures : il y a en cela le danger des mauvaises compagnies. Les influences inférieures renforcent les tares morales de l’individu et leurs fluides impurs altèrent les organes des médiums présomptueux qui se croient assez forts pour les recevoir.
Le bon médium est celui qui est assez souple pour recevoir tous les genres d’entités, en laissant la prédominance aux entités élevées.
Aux moralisateurs
1. Solliciter l’esprit sans le contraindre.
2. La meilleure moralisation est celle qui s’appuie sur une commisération affectueuse, une sympathie vibrante.
3. L’esprit sincère sollicite des éclaircissements.
4. Le moralisateur doit faire preuve de logique et de fermeté.
5. Respecter l’anonymat lorsque la bonne volonté et la sincérité sont manifestes.
6. Confronter de temps à autre les indications de différents médiums.
Les groupes publics
Ceux-ci ont le grand avantage de populariser le Spiritisme, mais le renouvellement continu des assistants trouble l’ambiance propice aux manifestations supérieures, épuise les médiums en pure perte, apporte de fortes désillusions aux novices, entraîne la désorganisation, sinon la dissolution du groupe.
Cet état de chose est contraire à une saine compréhension de la propagande spirite, qui doit être à l’abri de tout discrédit.
Une séance mal conduite rebute les personnes sérieuses, désireuses de prendre un premier contact avec le monde spirituel.
Mieux vaut deux groupes de dix personnes qu’un groupe réunissant un plus grand nombre d’assistants.
La propagande se fait plus utilement au moyen de séances de démonstration avec sujets clairvoyants ou orateurs rompus à ce travail. Voir Séance de démonstration.
Partie théorique
Les séances psychologiques permettent d’établir :
1. La dualité de l’être humain (corps et âme).
2. Les facultés de l’âme.
3. La survivance de l’esprit et la pérennité de l’individualité.
4. L’existence d’un monde spirituel.
5. La sanction de la loi morale appliquée à tous les êtres.
6. La vie spirituelle : différents ordres d’esprits, leurs états, leurs occupations, leurs évolutions progressives, les transformations de la personnalité.
7. L’intervention des esprits dans le monde corporel.
8. Les lois universelles : loi d’affinité, loi de travail, loi d’entraide mutuelle, loi de conservation, loi de reproduction, résumées dans la loi d’amour.
9. Le but de l’incarnation terrestre.
Séance de morale et d’initiation spirituelle (en groupe privé)
Peu à peu, les membres d’une séance psychologique acquièrent une conviction solide en la réalité des phénomènes spirites.
La recherche de l’identité terrestre n’est donc plus aussi impérative. Les aspirations spirituelles s’avivent et se soutiennent par une préparation intellectuelle et morale plus profonde. Elles se manifestent par une action charitable sous toutes ses formes.
La faculté des médiums s’affine et ceux-ci deviennent plus sensibles aux communications supérieures.
A ce moment, le contrôle de l’identité terrestre (apparence physique, faits de la vie journalière) devra céder le pas au contrôle de l’élévation spirituelle. Voir séance psychologique moralité de l’esprit et des enseignements reçus.
Répondant au désir de s’instruire, ce genre de séance autorise plus aisément, si le niveau intellectuel de l’assistance le permet, la discussion philosophique et donne la faculté d’entreprendre des travaux de plus grande envergure.
Une certaine place doit quand même être réservée aux esprits qui ont besoin de notre aide.
Le contraste des manifestations est d’ailleurs hautement significatif.
Séance démonstrative ou de propagande pour la vulgarisation du spiritisme
But
Prouver la réalité du phénomène psychique et spirite et amener le public à l’étude théorique et expérimentale des manifestations supranormales.
Organisation
Séance avec médium orateur
1. Préparation du public par une causerie scientifique et morale sur un sujet spirite.
2. Recueillement ou prière.
3. Conférence médiumnique par médium orateur ou démonstration par la clairvoyance.
4. Recueillement
5. Courts commentaires relatifs aux résultats obtenus.
Sujets de causeries
a) Le Spiritisme et son rôle providentiel.
b) L’âme et ses facultés supranormales.
c) Les preuves de la survie : objections et réponses.
d) La vie spirituelle.
e) Nos rapports avec les désincarnés ; philosophie
f) Le but de la vie terrestre ; l’évolution ; la réincarnation des êtres imparfaits ; les preuves, etc.
Séance avec médium clairvoyant
1. Lecture du procès verbal de la séance précédente.
2. Lecture morale avec commentaire ou causerie sur un sujet spirite.
3. Chants spirites et prières espacées par un recueillement.
4. Clairvoyance.
5. Commentaires relatifs aux résultats obtenus.
6. Prières.
Séance de développement médiumnique (en groupe privé)
Cette séance se distingue des autres du fait qu’elle ne se compose uniquement que des personnes désireuses de développer leurs facultés. Voir précautions à prendre, page 23.
Ce développement doit être réglé par un contrôle rigoureux qui préviendra l’obsession et mettra en lumière les dons médiumniques véritables, c’est à dire ceux qui se confirment par des faits indubitables non connus des élèves.
En principe, l’élève médium doit être très sévère pour tout ce qui vient par son intermédiaire et penser qu’il vaut mieux ne rien obtenir que du frelaté ou de mauvais.
Une fois développé, le médium doit savoir qu’il a une mission très importante à accomplir et qu’il ne peut se prêter à des expériences qu’avec des personnes sérieuses dont les intentions supérieures, scientifiques et morales sont bien établies.
Classe de médiums à effets intellectuels
Organisation
Avant la séance proprement dite, les élèves exercent leur sensibilité psychique en faisant de la télépathie.
Durée : une demi heure.
Séance :
1. Prières et lectures spiritualistes.
2. Exercices de psychométrie (comme la télépathie, la psychométrie constitue un excellent exercice d’assouplissement médiumnique).
L’élève étant ainsi habitué de tout dire et de tout contrôler sera d’avance rompu au côté expérimental de la médiumnité.
Il comprendra ainsi que la médiumnité n’est pas un oracle presque infaillible et acceptera les possibilités d’erreur sans se décourager.
3. Essais de voyance. (L’élève écrit sur un carnet ce qu’il voit.)
4. Essais d’incarnation (Médium écrivain, orateur, etc.)
Avant de subir complètement l’emprise spirite, l’élève renseignera le chef de séance sur les impressions qu’il ressent.
5. Prières. Remerciements.
6. Etude critique des résultats par le président de séance.
Classe des médiums à effets physiques
Le futur médium à effets physiques est très souvent le médium typtologue.
1. Prières.
2. Essais de typtologie qui donnent des indications sur l’ambiance spirituelle de la séance. Durée : une demi heure.
Les assistants testent leurs dons par groupe de quatre.
3. Si les essais sont encourageants, on peut tenter une séance dans l’obscurité.
4. On peut faire alterner la séance à matérialisation avec les essais de photographie transcendantale ou spirite.
5. Prières.
Conclusions
Comme on le voit, la méthode spirite est positive et exige l’analyse comparée des messages pour en souligner les écarts et les points de contact, pour déterminer les lois spirituelles qui limitent l’action de l’être humain ; elle est une application de la méthode rationaliste, scientifique. Elle est née de la méthode inducto déductive employée en psychologie expérimentale.
Cependant la philosophie qui se dégage des rapports entretenus avec le monde spirituel, placé sous la toute puissance d’une force intelligente et organisatrice de l’Univers (DIEU), montre la dépendance absolue de l’être envers son Créateur et exige que les rapports entretenus avec les nobles entités du monde supérieur soient empreints d’une déférence respectueuse qui donne au Spiritisme son caractère religieux.
La méthode spirite ne peut toutefois être taxée de mysticisme qui est, somme toute, la capitulation complète de la raison devant une révélation de source transcendantale.
La pratique du mysticisme réclame une préparation spéciale poursuivie par une culture religieuse appropriée et des conditions de milieu que notre civilisation trépidante n’octroie pas à la grosse majorité des humains.
De ce fait, les pratiques mystiques entreprises dans le but orgueilleux d’acquérir des pouvoirs et un désir inconsidéré de connaître peuvent amener chez l’individu trop présomptueux un déséquilibre mental (folie mystique), causé par l’action sur l’être humain de forces obscures qui l’envahissent et abusent, faute de contrôle, de ses facultés psychiques développées inconsidérément.
CHERCHEUR,
Instruis-toi…
Expérimente…
Médite…
Et Prie…
TABLE DES MATIERES
Préface 2
Introduction 5
Méthode générale 7
Marche à suivre 7
Précautions à prendre 8
Espèces de sujets et médiums 10
Médiums 10
Avertissement 11
1ère PARTIE - Pour devenir sujet psychique ou médium ? 12
CHAPITRE I - Les sujets et les médiums télesthésiques 12
La télépathie 12
La psychométrie 16
La diagnose des maladies 17
La rhabdomancie 18
La voyance 19
Le langage symbolique des visions 24
Les sujets hypnotiques et magnétiques 26
La clairvoyance et la clairaudience 28
CHAPITRE II - Le médium à incorporation 31
CHAPITRE III - Sujets psychiques et médiums à extériorisation fluidique 33
Photographie transcendantale 35
Photographie de la pensée ou psychographie 35
Photographie spirite 36
Thérapeutique spirituelle 37
Le guérisseur magnétiseur 37
Le sujet momificateur 38
Les forces spirituelles qui guérissent 38
La médiumnité à effets physiques 39
Le médium à matérialisation 41
Le médium à écriture directe 42
Le médium à voix directes 43
Le médium à apports 43
2ème PARTIE - Comment se servir de la médiumnité, organisation des séances, contrôle des manifestations spirites 44
Notions générales 44
Pratique des séances 47
Séances à effets physiques (en groupe privé) 48
Séance psycho-spirite (en groupe privé) 53
Conseils 57
Les groupes publics 58
Séance de morale et d’initiation spirituelle (en groupe privé) 59
Séance démonstrative ou de propagande pour la vulgarisation du spiritisme 59
Séance de développement médiumnique (en groupe privé) 60
Conclusions 61