TOURMENTS DE L’OBSESSION
Manoel Philomeno de Miranda
… « Chez quelques-uns, les liens de la matière sont encore trop tenaces pour permettre à l’Esprit de se dégager des choses de la terre ; le brouillard qui les environne leur dérobe la vue de l’infini, c’est pourquoi ils ne rompent facilement ni avec leurs goûts ni avec leurs habitudes, ne comprenant pas quelque chose de mieux que ce qu’ils ont ; la croyance aux Esprits est pour eux un simple fait, mais ne modifie que peu ou point leurs tendances instinctives ; en un mot, ils ne voient qu’un rayon de la lumière, insuffisant pour les conduire et leur donner une aspiration puissante, capable de vaincre leurs penchants. Ils s’attachent aux phénomènes plus qu’à la morale, qui leur semble banale et monotone ; ils demandent aux Esprits de les initier sans cesse à de nouveaux mystères, sans se demander s’ils se sont rendus dignes d’être mis dans les secrets du Créateur. Ce sont les spirites imparfaits, dont quelques-uns restent en chemin ou s’éloignent de leurs frères en croyance, parce qu’ils reculent devant l’obligation de se réformer eux-mêmes, ou bien il réservent leurs sympathies pour ceux qui partagent leurs faiblesses ou leurs préventions. Cependant l’acceptation du principe de la doctrine est un premier pas qui leur rendra le second plus facile dans une autre existence. Celui que l’on peut, avec raison, qualifier de vrai et sincère spirite, est à un degré supérieur d’avancement moral ; l’Esprit qui domine plus complètement la matière lui donne une perception plus claire de l’avenir ; les principes de la doctrine font vibrer en lui des fibres qui restent muettes chez les premiers ; en un mot « il est touché au cœur » ; aussi sa foi est-elle inébranlable. L’un est comme le musicien qui s’émeut à certains accords, tandis qu’un autre n’entend que des sons. On reconnaît le vrai spirite à sa transformation morale, et aux efforts qu’il fait pour dompter ses mauvaises inclinations. »
Allan KARDEC
L’Evangile selon le spiritisme Ch. XVII n° 4.
PREFACE
L’obsession domine la Terre, en raison de l’infériorité de certains Esprits qui y habitent.
Monde d’épreuves et d’expiations, selon Allan Kardec, c’est aussi l’école bénie de la récupération et de la rééducation, où s’inscrivent les prisonniers et les acharnés au mal, qui évolueront vers le bonheur après avoir subi les afflictions qui leur sont indispensables.
Alertés par l’accomplissement des devoirs moraux et spirituels qui font partie du programme d’évolution intérieure de chaque être, seuls quelques-uns optent pour un comportement salutaire qui constitue une psychothérapie préventive contre les souffrances auxquelles ils peuvent être amenés. Cependant, ceux qui font abstraction des compromis d’auto-illumination et de paix suivent les sentiers de l’abus des facultés organiques, émotionnelles et mentales, et se compromettent lamentablement avec les lois souveraines de la Vie à travers l’agression et le manque de respect vis-à-vis de leurs frères de marche évolutive.
Il n’y a donc rien d’étrange à ce que ceux qui, en raison de leur infériorité, souffrent des injustices et des trahisons, des tromperies et des persécutions, s’arment des instruments lâches de la vengeance et de la persécution, quand, dépourvus de l’enveloppe charnelle, ils se vengent de ceux qui, en d’autres temps, ont été motifs de leur souffrance.
S’ils comprenaient, la nécessité de l’amour, ils surmonteraient ces circonstances néfastes en pardonnant à leurs adversaires et en leur donnant l’occasion de réparer leurs offenses pratiquées contre la Conscience Divine. Mais, primaires dans leurs sentiments, ils optent pour la vengeance, et se jettent dans les rudes combats de l’obsession dans lesquels ils deviennent, à leur tour, les proies des passions malheureuses qu’ils combattent chez leurs ennemis.
L’intelligence et les sentiments démontrent qu’il est plus facile d’aimer, d’être fidèle, de construire la paix, d’implanter le devoir, de réaliser et de contribuer en faveur de son propre bonheur et de celui d’autrui, que de semer la discorde, de cultiver l’amertume, d’étendre la haine et les ressentiments. Néanmoins, l’égoïsme et la cruauté, qui font encore partie des êtres humains, s’expriment presque toujours dans leurs comportements maladifs, responsables de leur future disgrâce, les poussant à perdre la raison pour les mener à la ruine.
En niant ces sentiments élevés, l’être transite dans les antres tumultueux du désespoir auquel il se livre alors qu’il pourrait accéder à l’harmonie qui l’attend avec plénitude.
Tant que cet état perdure dans le comportement humain, les obsessions se transforment en de vraies tortures pour tous ceux qui restent prisonniers de leurs entraves.
L’obsession se présente sous plusieurs formes, devenant chaque fois plus grave dans la société actuelle, opiniâtre à ne pas la reconnaître et à ne pas la prendre en considération.
Des religieux, attachés au fanatisme injustifiable, ne lui donnent pas d’importance et se croient capables de la résoudre, là où elle se manifeste, moyennant le pouvoir de la foi et de l’autorité qu’ils s’attribuent.
Des académiciens sceptiques quant à l’immortalité de l’Esprit, dans divers domaines et plus particulièrement dans les dénommées sciences de l’âme, se refusent à l’accepter, soumettant l’être humain à une situation réductrice, matérialiste, que la mort consomme, en le détruisant.
Des antireligieux, grisés par l’illusion des sens ou porteurs d’orgueil, s’affirment immunisés contre cette traître infirmité, indifférents aux phénomènes spirituels élevés qui se multiplient intensément et qui sont déconsidérés.
La multitude des désinformés des réalités de la vie participe à des comportements excentriques et immoraux qui produisent de futures calamités pour chacun de ses membres.
…Même de nombreux adeptes du spiritisme porteurs de profondes connaissances et orientations, optent pour l’étourderie et l’arrogance, se compromettant lamentablement avec leurs guides restés dans l’attente, trompés, dépouillés, maltraités par leur manque de raison.
La vie invite toujours à la réparation tous ceux qui se risquent à entraver les statuts supérieurs. Perturbant l’ordre, nul ne restera sans souffrir des conséquences d’une attitude irréfléchie. Chaque être humain porte en lui la croix de sa souffrance qu’il peut transformer en instrument d’ascension, selon son comportement pendant son périple sur Terre.
Les souffrances, qui surprennent les Esprits après avoir quitté l’enveloppe physique, sont la conséquence naturelle de leurs propres actes, ainsi que les bonheurs et les bénédictions dont ils peuvent bénéficier. Il ne s’agit donc pas de punitions sévères imposées par la Divinité, mais d'un processus naturel de réparation, tout comme le bonheur et les bénédictions ne sont que des concessions offertes gratuitement à des privilégiés. L’Amour est en tout. A ceux qui sont dans l’erreur, il facilite les sublimes mécanismes de la réparation de leurs fautes et l’édification dans le Bien qui se trouve à la portée de tous.
En conséquence, nous pouvons dire, que l’obsession peut être considérée comme le choc en retour de l’action malheureuse commise contre quelqu’un qui est devenu fou de douleur et de révolte, nécessitant un traitement adéquat et urgent.
Ce livre est un nouveau cri d’alerte aux compagnons de passage sur le plan physique, pour qu’ils ne négligent pas leurs devoirs vis-à-vis de Dieu, de leur prochain et d’eux-mêmes.
Toute graine de haine, lancée au hasard, se transforme toujours en germe de malheurs, générant l’amertume. Seul l’amour a la précieuse capacité de concéder l’harmonie et le bonheur de vivre.
Nous avons réuni dans cette oeuvre, plusieurs expériences vécues, sur le plan spirituel, à l’Hôpital Esperança où sont internés de nombreux frères, échoués et redevables envers leur prochain, dans de lamentables états de perturbation, les uns assoiffés de vengeance, les autres dilacérés par le désir de représailles, pris d’un profond désespoir auxquels ils se sont livrés pendant leur réincarnation, après avoir abandonné de nobles engagements, remplacés par l’hallucination et par la confusion morale, attitudes qu’ils se sont permis d’adopter.
Dans cet Hôpital spirituel se trouvent accueillis, plus particulièrement, des spirites déchus. C’est grâce à la bonté du bienfaiteur Euripedes Barsanulfo qu’a été édifiée cette structure, lui donnant des conditions de sanctuaire pour la santé mentale et morale. Il la gère avec une incomparable abnégation, aidé par d’autres serviteurs dévoués au Bien et à la Charité.
Nous présentons la narration de plusieurs vies qui sont des histoires réelles, dans l’espoir que ces récits sensibiliseront tous ceux qui nous honorent de leur attention à la lecture de ces quelques pages, les aidant à ne pas se permettre d’adopter des attitudes aussi désastreuses.
Les expériences que nous avons recueillies seront utiles à tous les individus intéressés par leur bonheur personnel, ils seront ainsi rappelés aux dispositions élevées qu’ils ont assumées devant la Conscience Cosmique et leurs guides spirituels avant leur renaissance physique. Pour d’autres, qui connaissent la lumineuse orientation du spiritisme, les compromis seront plus vifs et pénétrants, parce qu’ils témoignent de l’importance de la croyance. Cependant l’expérience des postulats enregistrés dans la Codification a un caractère d’urgence et ne peut, ni ne doit être retardée.
Pour de nombreux compagnons engagés dans la lutte spirite ces informations paraîtront étranges, à d’autres elles paraîtront des fantaisies d’un mental perturbé, car ils n’auront pas trouvé, dans les œuvres préliminaires de la Doctrine spirite, des informations identiques et détaillées, oubliant que l’illustre Maître de Lyon avait affirmé qu’il ne présentait pas la première, ni la dernière parole sur les thèmes traités ; que le futur se chargerait de confirmer ce qui était enregistré pour élargir les informations ou pour corriger ce qui serait en désaccord avec la science. Comme les affirmations doctrinaires offertes par Allan Kardec n’ont pu être dépassées ou considérées inexactes, à ce jour, il est juste d’incorporer de nouvelles leçons spirituelles, donnant suite aux mémorables expériences de vie Au-delà du tombeau, comme celles qui se trouvent dans l’admirable œuvre « Le Ciel et l’Enfer », narrées avec l’assurance de la plume sage et vigoureuse du codificateur.
Dans l’espoir que notre contribution spirituelle pourra aider certains lecteurs qui nous honorent de leur attention, conscients que nous sommes de la responsabilité qui nous incombe, nous supplions toutes les bénédictions du sublime Thérapeute, Jésus.
Ses patients en récupération.
Salvador, le 15 Janvier 2001
Manoel Philomeno de Miranda
ERREUR ET PUNITION
Lors de nos réunions avec nos chers amis du devoir, il nous est arrivé d’orienter nos conversations vers les questions qui traitent de la justice humaine et de la justice divine, sujets palpitants qui nous concernent tous.
Erreurs et punitions, culpabilité et châtiment, tromperies et revendications font partie des thèmes que nous réservons à l’analyse et aux débats, considérant le processus d’évolution de chaque individu en particulier et de la collectivité en général.
Très intéressé par la problématique de l’obsession, face aux circonstances du quotidien terrestre, mon attention est attirée par la grave interférence des désincarnés dans le comportement des êtres humains.
Les titres sensationnalistes et effrayants présentés par les périodiques de la grande presse, le journal perturbateur des nouvelles télévisées, révèlent, avec exagération et effroi, quelques expressions du sadomasochisme de leurs divulgateurs, dans la manière de présenter les tragédies et les malheurs de l’actualité. Les commentaires autour de la violence créant plus d’indignation et de révolte que de propositions de solutions, ceci éveille en moi un sentiment progressif de consternation pour les créatures, s’ajoutant à la lamentable méconnaissance des diverses psychopathologies dont ils sont victimes, ainsi que des obsessions dont ils se rendent esclaves.
Avec des amis, voués aux études sociologiques, psychologiques et pénales de notre champ d’action, j’ai attendu l’occasion propice pour m’enquérir auprès d’un noble spécialiste dans ce domaine, afin d’obtenir des données complémentaires, pour élargir les informations et les études auprès des chers lecteurs incarnés, également attentifs aux thérapies préventives et guérisseuses de cette infirmité épidémique et punitive.
Dans cet état d’esprit, j’ai, opportunément, été invité, par un ami serviteur de notre communauté, à rencontrer cet honorable Esprit qu’est le docteur Bezerra de Menezes dont le dévouement pour l’Humanité, dans sa condition de désincarné, approchait de près d’un siècle d’humanitarisme ininterrompu, voué au travail de la charité et de l’illumination de la conscience terrestre.
La réunion a été réservée à un petit groupe de chercheurs traitant des thérapeutiques adéquates de la criminalité et de ses conséquences chez les êtres humains réincarnés, tous dévoués à cette importante tâche.
C’est dans un espace à l’air libre, réservé aux réunions privées réalisées dans l’Hôpital, programmées pour ceux qui souffrent d’obsession, terrassés par les épreuves terrestres et qui se sont désincarnés sous l’empreinte de puissants désordres psychiques de cette nature, qu’eut lieu cette rencontre bénie.
Construit, grâce aux efforts et aux sacrifices de l’éminent Esprit Euripedes Barsanulfo, entre 1930 et 1940, cet hospice accueille depuis les victimes de leur propre négligence, devenant un laboratoire vif et palpitant pour l’analyse profonde des aliénations spirituelles.
Le missionnaire sacramentel avait constaté, alors, un nombre significatif d’âmes déchues dans leurs nobles engagements, qui, après avoir reçu les lumières du Consolateur, retournaient à la patrie spirituelle dans un état lamentable de déséquilibre, souffrant sans consolation dans l’errance inférieure. Dans un élan de compassion, il arriva à sensibiliser une équipe importante de collaborateurs spirituels voués à la psychiatrie, au secours de ces naufragés de l’illusion et du manque de respect des lois souveraines de la Vie, dignes d’aide et de miséricorde.
Médiums étourdis qui n’ont pas respecté le mandat dont ils étaient porteurs, divulgateurs qui ont manqué à leur responsabilité d’élucidation spirituelle, serviteurs qui ont failli à l’exécution d’importantes tâches de bienfaisance, écrivains équipés d’instruments culturels qui devaient modeler des images dignes et qui se sont abandonnés à des discussions stériles et des agressions injustifiables, cœurs qui se sont responsabilisés par l’édification de l’honneur, embrassant la foi rénovatrice, et qui ont commis des délits, mercenaires de la charité belle et pure, là se trouvent recueillis les agents de la simonie et du christianisme restauré. Nombre d’entre eux après avoir naufragé dans l’expérience charnelle, pour ne pas avoir supporté les pressions des Esprits vengeurs, persécuteurs incléments qu’ils auraient dû conquérir au lieu de devenir leurs victimes, s’écartent du droit chemin du devoir sous leurs injonctions perverses.
Normalement, dans cette Institution de santé spirituelle sont réalisées des rencontres explicatives concernant les malheureuses expériences de ses patients.
Parfois, des candidats à la réincarnation, souhaitant assumer des tâches bien définies dans l’exercice de la médiumnité, suivent des stages dans ces pavillons. Ils observent les compagnons de route qui se sont trompés et qui ont été vaincus, les écoutant à l’éveil de leur conscience lorsqu’ils se rendent compte du préjudice qu’ils ont causé à eux-mêmes, ainsi qu’à d’autres qu’ils ont entraînés dans leur vertigineuse hallucination.
Véritable Hôpital-Ecole, il s’agit d’un signal d’avertissement pour les voyageurs du véhicule organique promis aux nobles activités et à l’amour.
Par une nuit transparente, couronnée d’étoiles, illuminée par un passage de lumière ignoré, dans un agréable lieu arboré, nous avons entendu l’Apôtre de la charité associant des considérations sur l’erreur et la punition qui s’ensuit.
Me connaissant déjà, il m’a reçu avec son habituelle tendresse et son émouvante sagesse, tout comme les autres membres du groupe attentionné.
Après de brefs instants de salutations affectueuses et quelques mots d’introduction concernant le thème à traiter l’estimable Maître expliqua :
- La problématique du comportement moral de l’être humain est liée à son niveau de progrès spirituel. Pour cette raison, Jésus a souligné qu’il sera beaucoup demandé à celui qui a beaucoup reçu partant du degré de responsabilité personnelle, en raison des facteurs favorables et prépondérants au comportement moral. Chaque individu est une histoire vivante de ses actes passés. L’addition de ses expériences donne forme au caractère, aux aspirations, à la connaissance et à la responsabilité morale. Invariablement, à côté des conquêtes significatives atteintes à chaque étape, de chaque réincarnation, des vexations et des chutes troublent la pureté de ses gloires, constituant des difficultés pour un avancement plus expressif.
Une brise parfumée soufflait doucement, le Maître resta silencieux quelques secondes, pour ensuite continuer :
- En raison de cette attitude, les Esprits renaissent dans le climat moral qu’ils méritent, dans les groupes familiaux compatibles avec leurs nécessités. Ils sont porteurs d’engagements qui leur sont propres au développement des valeurs éthiques et morales proéminentes. Ne pouvant éliminer leurs antécédents, ils sont accompagnés d’amis ou d’adversaires qui restent liés à leur organisation évolutive. Il est certain que le secours divin, l’inspiration et les moyens appropriés pour atteindre la réussite ne manquent jamais et à personne. Mais, nombre d’entre eux, aussitôt éveillés dans la chair et atteignant l’âge de la raison, sont, à nouveau, attirés vers les endroits d’où ils devraient s’enfuir, amenés à souffrir des vicissitudes qui leur appartient de vaincre…
Les tendances innées, que sont les réflexes des compromis passés, nous incitent aux comportements qui semblent être les plus agréables et qui n’exigent pas d’efforts pour les vaincre. Les connexions psychiques par affinités, facilitent l’échange avec les ennemis du passé et sans le nécessaire engagement qui impose, parfois, le sacrifice et le renoncement, ils nous font tomber dans des agissements que nous étions bien déterminés à surmonter, vaincus dans la réalisation qui devrait être libératrice.
A nouveau le Maître fit une pause, et regardant la grande et significative construction hospitalière, avec une compassion profonde pour ses internes, dont on ne pourra jamais douter, il continua :
- La justice est innée en l’homme et le développement moral de l’être élargit les contenus sublimes de la conscience. L’application des codes de la justice sur Terre est en fonction du degré de responsabilité de l’homme et de son perfectionnement moral. Des punitions grotesques et cruelles du barbarisme et du Moyen Age, à la vision moderne de la science pénale, une plus grande identification du mental humain avec la justice divine s’est lentement incorporée aux codes légaux terrestres. On est encore loin d’une justice salutaire et égale pour tous, néanmoins, maintenant, on pense aux directives humanitaires à utiliser pour rendre sa dignité au délinquant qui jusqu’alors ne recevait que la punition. Ceci parce que le concept de la justice de Dieu, moyennant l’évolution de la pensée et de la conscience, élimine l’arbitraire et la cruauté qui lui ont été attribués, afin de le présenter comme étant miséricordieux et plein d’amour, offrant des méthodes de rééducation constructives et thérapeutiques pour tous les maux, conformément à ce qui a été révélé par la doctrine de la réincarnation.
Presque toujours, lorsque l’on pense justice, immédiatement après vient à l’esprit le système de punition, comme si celle-ci était la finalité du châtiment, et jamais à l’impartialité ou à la préservation de l’ordre et du devoir. Ce réflexe lui est tellement associé, qu’il se confond avec l’objectif de garantir l’équilibre de l’individu, des masses et des nations, en optant pour des mesures répressives de liberté, de récessions, d’embargos alimentaires et de médicaments ou de dilacérations physiques, psychologiques et morales, destructrices du sens de la vie.
Une étude approfondie, à la lumière de la psychologie, permet d’identifier chez le délinquant un malade émotionnel dont les racines du déséquilibre se trouvent dans les expériences des existences précédentes. Culpabilité, remords, dysharmonie intérieure, manque d’amour, ces sentiments qui ont été vécus, se reflètent sous forme de comportements déséquilibrés et d’attitudes malheureuses qui débordent dans différentes expressions du crime. En conséquence, une assistance psychologique spécifique devrait être mise en application afin de récupérer le malade malheureux pour lui donner le droit à la réhabilitation en rachetant son erreur devant la victime et la société.
Réfléchissant, comme s’il était en train de mieux organiser ses arguments, il fit une nouvelle pause pour ensuite continuer :
- Au-delà de ces facteurs psychologiques, il en est d’autres, qui défaillants, contribuent à jeter dans l’erreur la créature humaine, tels que : l’éducation au foyer et la cohabitation familiale, le milieu social, les ressources financières et le travail, les loisirs et la santé, jouant un rôle d’une grande importance dans la construction de la personnalité et dans le développement des sentiments. Dans une société juste, les gouvernants, pour accomplir honorablement leurs devoirs, donnent la priorité à la prédominance des valeurs en assumant leurs responsabilités devant le peuple, restant toujours vigilants envers les masses. Malheureusement, cette conscience ne se révèle pas encore d’une manière générale, comme le montrent les hauts indices de violence et de criminalité constatés, en raison des fuites spectaculaires dans les drogues chimiques, dans l’anarchie, dans l’excès des passions qui dominent les individus plus fragiles moralement. Ceci les amène plus facilement à l’éventualité de la pratique du délit, comme on peut le constater dans la littérature du passé et du présent. Fiodor Dostoiewski, dans sa fameuse œuvre « Crime et Châtiment », décrit bien les tourments du personnage Raskolnikof qui, bien qu’il soit un homme honorable et porteur de sentiments nobles, finit par commettre des atrocités sans limites contre ses victimes, afin de s’approprier les valeurs qu’ils possédaient et en particulier concernant l’usurière tourmentée qu’il finit par détester. De nombreux auteurs, comme Victor Hugo, Charles Dickens, Arthur Müller et bien d’autres encore, utilisant ce facteur éventuel, ont présenté des criminels qui sont devenus sympathiques à leurs lecteurs parce qu’ils ont été amenés au crime par des circonstances occasionnelles ; bien que porteurs de principes élevés, ils se sont retrouvés dans la contingence de l’erreur, recevant en échange des punitions perverses et injustes.
L’erreur est l’ombre qui suit celui qui la pratique jusqu’à ce qu’il se transforme à travers la lumière de la réparation. Disposant de moyens habiles pour la rénovation du fautif, en le rééduquant à la cohabitation sociale, il est juste de lui accorder l’opportunité de continuer en construisant le futur dès qu’il se sent libéré du déséquilibre pratiqué.
Afin de nous concéder l’opportunité de bien approfondir nos réflexions, notre chaleureux ami fit une nouvelle pause et conclut :
- Le jour viendra où les analystes du comportement criminel de la créature humaine se rendront compte, qu’au-delà de ces facteurs qui mènent à la délinquance, un autre d’une plus grande gravité et bien plus subtil nécessite des études approfondies, afin que se créent de nouveaux codes de justice pour ceux qui ont transgressé et ont été touchés par cette incidence. Nous nous référons à l’obsession quand des Esprits adversaires, désirant interrompre la marche évolutive, induisent les êtres humains à la pratique de délits de tout ordre, devenant les coauteurs de nombreuses agressions criminelles qui souvent excèdent en occurrences malheureuses, irréversibles. Travaillant lentement le champ mental des victimes qui sont leurs hôtes psychiques, ils finissent par leur inspirer des sentiments méprisables, en les armant contre ceux qui, dans des circonstances particulières, deviennent leurs ennemis, avec ou sans raison. En se transformant en adversaires infatigables, obstinés, ils les poursuivent ou les affrontent en combats violents qui finissent en tragédies… Sous un autre angle, ces Esprits utilisent les êtres avec qui ils ont une syntonie mentale et morale, pour se venger de ceux qui jadis leur ont porté préjudice, et maintenant ne sont pas atteints par leur cruauté ou par leur perversité, pratiquant ainsi des homicides spirituels répulsifs. Les obsessions, dans ce domaine, sont très expressives. Il serait intéressant d’examiner si le personnage de Dostoiewski n’avait pas été victime d’un adversaire personnel désincarné ou s’il n’avait été en syntonie avec des entités qui se complaisaient à haïr ceux qui tombaient dans de cruelles perversités !
L’erreur, en soi, gère un climat psychique tragique qui attire des Esprits semblables à celui qui se compromet moralement et qui restent systématiquement en syntonie dans un commerce émotionnel continu. Le châtiment général appliqué à tous ceux qui sont victimes de la criminalité, sans distinction de situation ou de contenu spirituel, devenant injuste et même haïssable, transfère au plan astral les effets de ces alliances désastreuses.
La Divinité toutefois veille, et Ses Lois pleines de sagesse atteignent sans appel tous les êtres de la Création, contribuant aux processus évolutifs, rendant possible le bonheur auquel ils aspirent.
Gardons-nous, tous autant que nous sommes, en nous préservant du mal, et supplions le secours divin, conformément aux propos de l’incomparable Maître, dans Sa Prière dominicale, en lui demandant l’aide et l’inspiration afin de pouvoir parcourir avec équilibre les chemins difficiles de l’ascension spirituelle .
L’ami bienveillant se tut, nous laissant ce matériel expressif pour réflexion.
Il nous quitta momentanément, mais nous promît de poursuivre notre entretien sur ce thème fascinant qu’est l’obsession sous cet aspect presque méconnu.
L’HOPITAL ESPERANCA
L’entretien terminé avec le vénérable et bienfaiteur docteur Bezerra de Menezes, nous avons continué nos commentaires sur le sujet abordé, lorsque j’ai ressenti le besoin d’approfondir mes connaissances concernant l’Hôpital Esperança, où jadis j’avais eu l’occasion de réaliser des études sur l’obsession et de participer à d’autres activités spirituelles.
Bien qu’informé de la finalité de cet admirable Hôpital, je ne connaissais pas les détails de sa fondation. L’occasion était propice, étant donné la présence dans notre groupe de l’un de ses actuels directeurs, le docteur Ignácio Ferreira, qui sur Terre avait été un éminent médecin « uberabense». C’est alors que j’interrogeai ce gentil ami, sur l’histoire de ce Sanctuaire tourné vers la santé mentale, et qui me répondit avec bonté :
- A l’heure où il était encore réincarné, Euripedes Barsanulfo était doté d’une véritable médiumnité. Il conduisit les facultés médiumniques dont il était l’instrument, conformément aux principes de dignité, de charité et d’amour, marqués par une vie couronnée d’exemples de renoncement et d’abnégation. Il fut aussi un éducateur émérite. En raison de ses admirables capacités, il se consacra aux porteurs d’aliénation mentale, psychique et aux troubles d’obsession. A ces fins, fut construit un Hôpital pour les secourir dans la ville où il était né. Il arriva, à cette époque à des résultats peu ordinaires, permettant à de nombreux infirmes la reconquête de leur équilibre. En dépit de la thérapeutique académique en vigueur et du fait qu’il ne pouvait pas l’appliquer, n’étant pas habilité à exercer la médecine dans ce domaine, c’est par sa propre force morale qu’il obtint le plus grand nombre de récupérations, par la bonté qui le caractérisait vis-à-vis des patients désincarnés, ainsi que par la miséricorde qu’il manifesta pour aider ceux qui souffraient de graves tourments psychiques.
Tel un être « interexistant », il a vécu comme l’apôtre de la charité ; possédant un potentiel extraordinaire de guérisseur et une acuité spéciale, il prescrivait des ordonnances spirituelles et se consacrait au réconfort des moins heureux. Il n’a jamais refusé de porter secours à qui ce soit, même à ceux qui le poursuivaient de manière inclémente, et qui, devenant infirmes, ne trouvant les recours nécessaires à leur rééquilibre, se tournaient alors vers lui, recevant ainsi le concours supérieur dont ils avaient besoin pour continuer leur marche évolutive.
Désincarné encore jeune, victime de l’épidémie de la grippe espagnole qui a dévasté le monde, il poursuivit comme missionnaire de Jésus aidant des milliers de vies qui se liaient à lui ; et plus particulièrement dans la région où il déambula dans sa récente existence en tant qu’incarné. Son nom devint le drapeau de l’espoir et avec un groupe de coopérateurs dévoués au Bien, il a élargi le champ d’action du travail secouriste, élargissant son domaine d’aide sous l’inspiration du Psychothérapeute par excellence, Jésus.
Sincèrement ému, face à l’évocation de ces actes de charité, l’éminent Esprit, continua avec sérénité son récit.
- Ne se limitant pas à secourir exclusivement les voyageurs du véhicule physique, il accompagnait, aussi, après leur désincarnation, nombre de ceux qui reçurent son aide, constatant avec regret l’état déplorable dans lequel ils retournaient à la patrie spirituelle, vaincus par les persécuteurs cruels qui les obsédaient, ou victime de terribles idéoplasties dérivées des actes auxquels ils s’étaient livrés, devenant fou de honte, de douleur et de désespoir après avoir passé la porte du tombeau.
Constituant de véritables légions d’aliénés mentaux qui s’agressaient les uns les autres, plongeant dans un paysage d’ombre et d’angoisse, forgé par des abîmes de souffrances insupportables, il fut plus particulièrement pris de compassion, pour avoir remarqué que nombre d’entre eux avaient reçu le patrimoine de la médiumnité illuminée par les leçons libératrices du spiritisme ; mais ils avaient préféré suivre l’obscurité de l’irresponsabilité, utilisant la médiumnité, aptitude supérieure, pour leur plaisir personnel et pour assouvir les passions les plus misérables qu’ils s’étaient mis à cultiver. D’autres encore pervertirent la parole de lumière dont ils se faisaient l’instrument, l’utilisant pour répondre à des intérêts mystérieux ou pour négocier des faveurs terrestres méprisant l’opportunité d’édification de plusieurs vies qui attendaient leur contribution. Certains marchandaient les dons spirituels, tombant sous le vampirisme des bourreaux du passé, qui se complaisaient à les pousser aux plus graves propos, compromettant ainsi leur réincarnation.
Devant la masse immense de désespérés qui ont connu les chemins menant au bonheur, moyennant le service digne et rénovateur des enseignements de Jésus, mais qui ont préféré les jeux maladifs des plaisirs extrêmes, le missionnaire compatissant chercha l’appui des Bienfaiteurs du plus Haut, pour qu’ils conduisent à Jésus leur proposition, caractérisée par le souhait de fonder un Hôpital Spirituel, spécialisé dans la folie, pour tous ceux qui après la mort du corps physique, présentent des états de déséquilibre. Il servirait aussi d’Ecole vivante, ainsi que de laboratoire, pour la préparation de leurs réincarnations futures dans des conditions moins douloureuses et avec des possibilités plus sûres de récupération.
Après avoir obtenu l’approbation à sa demande bienfaisante, il se tourna alors vers le noble Esprit Augustin d’Hippone, qui sur Terre l’avait aidé et inspiré dans le ministère qu’il avait adopté, pour qu’il devienne l’intermédiaire des futures nécessités de l’Institution en création auprès du Médecin divin, Jésus, à qui il supplia sa bénédiction en faveur de son œuvre.
Le sage chrétien, auteur des « Confessions » et de bien d’autres œuvres mémorables, accepta l’offre de médiation des collaborateurs du Bien auprès du Seigneur Jésus. Ainsi fut permise l’édification du refuge, un abri spécial pour les malades de l’âme qui souffraient de violentes hallucinations dans les cavités mystérieuses de l’errance inférieure.
Le bienveillant narrateur fit une pause pour nous permettre d’appréhender cette surprenante histoire, puis il continua :
- Euripedes prit des mesures pour convier d’admirables psychologues désincarnés qui avaient sur Terre soigné de provocantes pathologies de l’obsession, et d’auto obsession, de sorte que, une fois l’Equipe préparée, toutes les précautions furent prises pour l’édification de l’Hôpital, situé dans cette sphère loin du mouvement de la communauté spirituelle, afin que les bénédictions de la Nature puissent contribuer, avec leurs propres éléments, à apaiser leurs répugnantes hallucinations et apporter la rénovation et la paix.
Obéissant à un plan bien conçu, plusieurs blocs furent élevés, où devaient être prises en charge les pathologies spécifiques telles que les délires graves, possessions de longue portée, consciences autopunitives, désespoir par conflits intimes, fixations morbides, confusion mentale, autisme résultant de regrets tardifs, schizophrénies ténébreuses, obsessions compulsives, etc.
La région, abondamment arborée, absorbe l’impact vibratoire des tourments qui s’extériorisent des édifices bien dessinés et des cliniques de repos où sont transférés ceux qui se trouvent en processus de récupération.
De compétents psychothérapeutes exercent dans ce complexe béni, aidés par un corps paramédical dévoué, habilement préparé à ce ministère de haute magnitude, démontrant ainsi combien est forte la relation du devoir exercé avec amour pour les traitements du désespoir et de la folie.
La vie s’exprime avec intensité dans le corps et hors du corps ; cela veut dire que, dans sa réalité causale, les plus significatives et les plus vigoureuses sont les énergies qui composent la créature, produisant des résonances dans le futur organisme somatique qui vivra toutes les actions développées.
De sorte que, les méthodes d’aide aux infirmes spirituels sont fondées sur la profonde connaissance de l’être, de ses besoins, des facteurs qui mènent à l’échec des réalisations nobles, des circonstances pénibles provoquées par l’échange avec les Entités malheureuses et perverses, des déséquilibres intimes par accommodation et acceptation de la vulgarité et du crime.
Un grand nombre de compagnons malades, ici internés, porteurs d’autres pathologies, ont bénéficié du don de la constatation de la continuité de la vie après le passage tombal, et, malgré cette connaissance, ils ont utilisé les facultés médiumniques pour laisser place aux tourments du passé, encore vivants dans leur inconscient, qu’ils auraient du vaincre à n’importe quel prix.
Alors que ce gentil psychiatre interrompait ses observations pour quelques instants, je me mis à réfléchir :
- Ce qui a toujours attiré mon attention ce sont ces frères victimes de tendances sexuelles déséquilibrées, qui n’ont pas su canaliser noblement ces énergies reproductrices, se laissant ronger par les vices sordides qui les troublent profondément. Beaucoup d’entre eux ont maintenu pendant l’existence charnelle, l’ambiguïté de comportement, se présentant à l’extérieur de manière correcte, tout en vivant de sordides liaisons mentales avec des Entités en toute promiscuité, dans d’extravagantes et continuelles perversions auxquelles ils se livraient pendant leur sommeil, de sorte qu’une communion étroite avec celles-ci, qui avaient dégénéré, les attiraient dans les lieux les plus ignobles, tels que les lupanars anciens et les motels modernes, qui leur servaient d’habitation…
Profitant alors, de cette brève pause, j’interrogeai avec intérêt :
- Est-ce qu’ici sont aussi hébergés des porteurs de dysfonctionnements sexuels qui ont contribué à de désastreuses conduites dans le domaine de la médiumnité ?
Toujours aimable, notre cher médecin expliqua :
- Comme nous le savons, le sexe est le sanctuaire de la vie, il ne peut être perturbé sans provoquer de profonds tourments pour son dépositaire. En conséquence, de nombreux troubles de comportement trouvent leurs origines dans les mécanismes sexuels intimes. Leurs aspects et leurs sinistres soumissions produisent toujours une douloureuse componction, pour se nier à l’éveil de la réalité, débilités et éprouvés dans des états d’exténuation énergétique vitale, même quand ils sont secourus et soutenus… Le vice s’installe dans les tissus délicats de l’Esprit, tel un besoin semblable aux processus tourmentés de la toxicomanie et de l’alcoolisme si préjudiciables à l’Humanité terrestre en stage dans le corps physique et en dehors de celui-ci.
De sérieux spécialistes en sexologie travaillent ici et étudient les diverses énergies qui composent le complexe spirituel de chaque individu, aidant ceux qui sont envoyés à ce Centre de secours, utilisant les ressources propres à chacun et correspondant à chaque situation, de sorte à agir sur les causes des drames qui se sont développés dans le temps, revigorant chaque patient conformément aux incomparables leçons de Jésus.
A nouveau il se tut. Puis tout de suite après continua son intéressante narration.
- Face à son profond attachement vis-à-vis du Divin Médecin, Euripedes a fait graver, à l’entrée du vaste pavillon central, une inscription lapidaire du concept de Kardec : « Hors la Charité point de salut », revivant les exemples du Seigneur, que chacun devraient garder avec vigueur dans son for intérieur, afin que l’amour ne diminue jamais d’intensité dans le ministère secouriste, quels que soient les résultats du travail en développement ou l’affrontement des défis.
Des équipes entraînées accueillent fréquemment de nouveaux patients selon les possibilités que ceux-ci leur offrent, dans les régions punitives où ils se sont précipités, leur accordant l’honneur de la miséricorde d’élévation qui procède du Père magnanime toujours en attente du fils négligent ou rebelle.
Un grand nombre arrivent ici, dans un état certes déplorable, luttant contre des idées entretenues lors de leur incarnation et tourmentés par des visions qu’ils cultivent pendant leur séjour charnel, présentant dans leur périsprit toutes les disgrâces causées par leur manque de respect vis-à-vis des lois souveraines de la Vie. Beaucoup sont installés ici, entretenant la magnétisation psychique avec des ennemis cruels qui eux aussi reçoivent une assistance appropriée, les libérant peu à peu d’incroyables fixations et du vampirisme auxquels ils s’adonnent.
A dessein, une ample infirmerie reçoit tous les nouveaux arrivants. Après quoi, ils sont examinés par de diligents psychothérapeutes qui les acheminent vers les centres respectifs où ils pourront jouir de l’aide correspondant à leurs besoins.
Tous, sans exception, bénéficient d’une assistance très chaleureuse, et en aucune manière, le libre arbitre du persécuteur ou de ceux qui se sont laissés dominer ne cessera d’être respecté.
Alors qu’il fit une nouvelle pause, comme s’il espérait quelques questions, pour plus d’éclaircissements, j’ai osé lui demander :
- Est-ce que du fait d’avoir pris en charge ces Esprits infirmes, surviennent, parfois, des évasions ou des retours aux endroits d’où ils venaient ?
Sans paraître ennuyé, le bienveillant psychiatre élucida :
- Face au respect du libre arbitre de chacun, il n’est pas rare que des internes, attirés psychiquement par leurs bourreaux, par une parfaite identification d’intérêt et d’affinité morale maintenues entre eux, retournent aux zones de vices d’où ils ont été retirés… Rien ne les en empêche, chacun a le droit d’évoluer selon ses propres possibilités, en dépit des impositions expiatoires, qui l’heure venue, altèrent le comportement de ceux qui se permettent de faiblir dans l’indifférence, loin de toute intention de rénovation…
En plus de l’activité de récupération des patients mentaux et en raison de sa spécialité, de nombreux candidats à la réincarnation tels que des futurs psychothérapeutes et des chercheurs de l’âme, partageant la vision des Doctrines modernes transpersonnelles, viennent ici en stage. Ils souhaitent ainsi acquérir les connaissances nécessaires au combat des nombreux problèmes de l’obsession, des perturbations psychologiques et psychopathologiques qui se manifestent de façon de plus en plus dominatrice dans la société contemporaine.
De plus, de nobles pionniers en hypnose tels ceux qui étudient l’hystérie, la psychiatrie, la psychanalyse ou d’autres doctrines corrélatives, visitent avec une certaine fréquence ce respectable Hôpital. Ils y recueillent des données, améliorent leurs connaissances, changent ou approfondissent les informations restées stationnaires dans leur esprit lorsqu’ils ont quitté le corps charnel sur Terre…
De Thomas Willis, le psychiatre anglais du XVII siècle à Philippe Pinel, de Mesmer à James Braid, de Wilhelm Griesinger à Kraepelin, à Charcot, à Freud, à Jung, pour ne citer que quelques-uns des illustres visiteurs reçus, de nombreux cours sont donnés. Des débats sont organisés pour trouver les meilleures méthodes thérapeutiques en vue d’une application immédiate, non seulement pour les internes mais aussi pour les voyageurs de la Terre, vu la fragilité des forces morales de nombreux candidats à l’équilibre et à la fidélité aux postulats du devoir quand ils plongent dans la chair.
Combien de maîtres du passé ayant contribué à élargir la connaissance autour de la psyché humaine se rendaient, et se rendent encore compte du spectacle trompeur et grandiose de la vie victorieuse sur la matière transitoire, de la sagesse incomparable de Jésus quand il exhortait les créatures à l’amour, à la compassion et à une conduite droite en faveur de la vie future, indestructible, conformément à ce qu’il a démontré par Sa propre résurrection…
Nombre d’entre eux n’ont pas connu le travail hors du commun d’Allan Kardec, notamment en ce qui concerne la psychopathologie par obsession, aussi traitée par Jésus, et rares sont ceux qui auraient pu contribuer à l’importante recherche du maître Lyonnais, mais ils ne l’ont pas fait par préjugés académiques, et tout ce qu’ils ignoraient dans ce domaine ils préféraient le considérer comme étant du ressort de l’Occultisme, mot prononcé de manière dépréciative.
Quelques-unes des tentatives thérapeutiques qui ont été créées par ces visiteurs et ces maîtres notoires sont, maintenant, appliquées ici avec efficacité car elles produisent l’effet désiré dans le champ énergétique d’où proviennent les phénomènes psychologiques et psychiatriques, siège de l’être intégral, spirituel que sont toutes les créatures.
Nous n’ignorons pas, nous tous qui sommes en stage ici, que, quel que soit le type d’infirmité, elle trouve son origine dans l’esprit, face à une conduite mentale qui produit une perturbation vibratoire qui se reflètera dans le domaine correspondant du corps périspirituel et plus tard dans le corps physique. Ce n’est qu’en agissant au même niveau et sur le même champ vibratoire, adoptant simultanément un changement d’attitude psychique et comportementale que le patient peut espérer des résultats satisfaisants dans les manifestations correspondantes de la santé.
De nouveau il interrompit sa surprenante explication, pour poursuivre :
- La musicothérapie, la thérapie de la prière, la thérapie de l’amour sont les bases de toutes les procédures pratiquées ici, qui se multiplient en diversifiant les méthodes de prise en charge aux souffrants, selon les syndromes, l’extension du désordre, la gravité du problème. Simultanément, les indiscutables thérapies désobsessives reçoivent une attention très spéciale, plus particulièrement dans les processus de vampirisme permettant de retirer ceux qui soumettent leurs victimes, les internant tout de suite après pour un traitement de longue durée. La chirurgie périspirituelle enlève les implants perturbateurs qui ont été fixés dans le cerveau et qui continuent à vibrer dans le domaine correspondant du psychosoma ; le traitement se fait par des régressions pondérées dans les expériences passées qui trouvent leur origine dans les affrontements de la vie et la haine générée, démontrant que face à la Conscience Cosmique, les innocents n’existent pas réellement ; par la libération de l’hypnose profonde ; par la restructuration de la pensée détériorée par les hautes charges de vibrations préjudiciables lors de la vie physique ; par les rencontres avec des êtres chers préoccupés par la récupération de chacun de ceux qui appartiennent à leur famille émotionnelle…
D’un autre côté, la fluidothérapie très bien appliquée produit des effets surprenants, tenant compte de ceux qui l’utilisent ; actionnant les énergies internes et travaillant celles de la Nature qui sont dirigées vers les centres périspirituels et les chakras ; agissant dans un mécanisme entrelacé de forces énergétiques que constitue l’Esprit.
L’amour, toutefois, et la patience, - dit-il avec intonation et emphase – assument la priorité dans tous les processus secouristes ; cherchant à diminuer l’angoisse et le désespoir de ceux qui se sont trompés eux-mêmes et en souffrent les lamentables conséquences.
Invités spéciaux, pour la psychothérapie à travers des leçons émouvantes et riches d’enseignements libérateurs de vices, évoquant images et événements historiques qui méritent d’être repensés, sont présentés avec assiduité, en faisant partie du programme thérapeutique de ce Centre d’Esperança qui symbolise toujours l’Amour qui ne manque jamais et qui attend patiemment.
Restant silencieux, quelque peu ému, il nous laisse le réconfort qui exhale de la bonté de Dieu qui n’abandonne jamais les fils rebelles qui préfèrent les chemins tourmentés alors qu’ils pourraient prendre la route du bien et du devoir sans obstacles.
Et comme la nuit était couronnée d’étoiles et qu’un parfum balsamique flottait dans l’air, au fur et à mesure que le groupe se diluait, certains allant se reposer, alors que d’autres retournaient aux activités qu’ils devraient accomplir, nous continuâmes dans le local, méditatifs.
REMINISCENCE
Les informations du docteur Ignácio Ferreira nous ont donné la dimension parfaite de la grandeur spirituelle d’Euripedes Barsanulfo dont le dévouement profond à l’Evangile, à la lumière du spiritisme, a fait de lui un grand apôtre de l’Ere Nouvelle.
Poursuivant sa tâche en propageant l’amour à l’égard du Maître divin, au travers de son prochain pris dans la tourmente de l’hallucination, avec un groupe de dévoués messagers de la lumière, il a bâti, sans mesurer ses efforts, cet Hôpital consacré au secours des malades de l’âme et à l’étude préventive de la folie, ainsi qu’aux thérapies propres, avec des spécificités dans le domaine des troubles de l’obsession de nature médiumnique tourmentée.
La médiumnité, faculté inhérente à l’esprit dont tous les êtres humains, d’une certaine manière, sont porteurs, doit être honorée en étant exercée correctement.
Quand la médiumnité s’exprime plus ostensiblement, en raison des compromis spirituels antérieurs, c’est un domaine très vaste à explorer scrupuleusement, exigeant un comportement approprié en fonction de la magnitude dont elle est revêtue. En même temps, en raison des abandons et des conquêtes morales de son possesseur, se situant à un niveau vibratoire correspondant à son degré évolutif, elle produit des syntonies avec des Entités qui correspondent aux appels d’ondes énergétiques équivalentes.
Ceci étant, elle devient le véhicule de pensées et d’inductions propres à la syntonie de tous ceux, incarnés ou non, qui s’identifient aux sentiments du médium.
Pour cette même raison, quand la médiumnité se manifeste, il n’est pas rare qu’elle se transforme en de graves troubles pour son porteur qui entre dans une fréquence différente de l’habituel l’exposant aux conduites morales et mentales les plus diverses, provenant du monde spirituel, et qui se succèdent de manière intense et perturbatrice.
Dépourvu de connaissances et de ressources pour équilibrer les ondes psychiques et les sensations physiques qui sont à l’origine de celles-ci, il ressent des troubles nerveux, tels que l’anxiété, la dépression, l’insécurité, le malaise physique, les céphalées, les problèmes d’estomac, d’intestins, les vertiges qui résultent de l’absorption des énergies négatives qui lui sont dirigées par ses propres adversaires, ainsi que par d’autres Esprits, les uns pervers, d’autres moqueurs, presque tous malveillants…
Il est certain que grâce à la miséricorde divine, l’amour ne fait jamais défaut, il se manifeste aussi par l’inspiration de son Guide spirituel, par les incitations à la pratique du bien, à la prière et au devoir, mais qui ne sont pas toujours captées et décodées comme cela serait nécessaire pour l’obtention de résultats immédiats.
Sa tendance à la facilité et face aux mauvaises inclinaisons qui resurgissent du passé d’où chacun provient, font qu’il donne plus facilement refuge aux liaisons malveillantes qu’aux comportements supérieurs.
Cependant, quand le médium prend connaissance des leçons éducatives du spiritisme, notamment à travers les directives sûres du « Livre des Médiums », d’Allan Kardec, le parcours de sécurité se dessine avec plus d’efficacité, l’invitant à se soumettre au compromis sérieux du travail pour son propre bien ainsi que pour le bien commun.
Au fur et à mesure que le médium se moralise, il acquiert des résistances pour vaincre les persécutions spirituelles qui sont un grand obstacle à la réussite de son ministère, plus particulièrement face aux passions inférieures qui représentent un grand défi à affronter à tous moments.
La médiumnité, pourtant, peut être une épreuve douloureuse qui se transforme en tâche d’ascension ou en un sublime travail missionnaire qui, même ainsi, n’exempte pas l’individu des épreuves, des difficultés, des renoncements et de la vigilance constante qu’il doit maintenir.
Pendant mon plus récent séjour sur Terre travaillant avec des porteurs de la médiumnité, nous avons suivi de nombreux individus qui étaient tombés dans de terribles tromperies, poursuivis par leurs ennemis désincarnés qui ne leur accordaient pas de repos. Ceci arrivait parce qu’ils trouvaient en eux des prises psychiques ce qui leur permettaient un échange systématique et continu.
Je me rappelle, par exemple, du frère Ludgério qui avait pris l’habitude destructrice de boire dans sa jeunesse.
Porteur de facultés médiumniques tourmentées, par nécessité réparatrice, il a été retrouvé par ses ennemis désincarnés qui, très tôt, à l’âge de douze ans approximativement, l’ont induit à l’ingestion de boissons alcoolisées, initialement dans les fêtes de familles, puis à celles à caractère populaire très communes dans le village où il habitait, pour l’amener, les années passant, aux plus ignobles comportements et aux expériences les plus malheureuses.
Quand, pour la première fois, nous avons eu un contact personnel avec ce patient, il était excité et provocateur dans la salle de conférences doctrinaires de la Maison spirite où nous travaillions habituellement.
La réunion consacrée à l’étude du « Livre des Esprits » d’Allan Kardec était terminée, quand brusquement il est entré dans la salle, visiblement ivre, agressif, utilisant des mots vulgaires et des gestes grossiers pour se faire remarquer.
Gentiment reçu par un des membres de l’Institution, brutalement il commença à crier et devint menaçant, créant un malaise général parmi les personnes qui sortaient et d’autres qui parlaient ou prenaient congé.
Le déférent directeur de la Maison, le frère José Petitinga donnait des explications sur le thème abordé pendant la séance à un groupe d’intéressés quand son attention a été attirée par la confusion inhabituelle. Il s’approcha alors du frère Ludgério afin de l’accueillir. Avec beaucoup d’habilité, en lui touchant le bras et l’enveloppant de son subtil magnétisme, il l’éloigna de la salle publique, et l’emmena dans une pièce plus discrète, où il chercha à dialoguer avec patience et miséricorde.
Il était totalement impossible d’avoir une conversation constructive, en raison de l’état d’alcoolisme du visiteur inopiné dont les centres de discernement et de la logique se trouvaient bloqués. Les bienveillantes paroles du directeur attentionné provoquèrent une plus grande révolte chez les comparses spirituels, qui se satisfaisaient des vapeurs alcooliques qu’ils absorbaient par l’intermédiaire du souffrant de l’âme. Finalement, ils le laissèrent, après l’avoir maudit et lui avoir fait des promesses de vengeance en criant à haute voix, sans pour autant intimider ou perturber le psychothérapeute serein.
Le patient, sans le soutien fluidique de ses persécuteurs, entra dans une légère convulsion, il tremblait et vomissait violemment, occasionnant une profonde compassion. Tout de suite après, il s’est évanoui, inconscient pendant quelques instants, son teint devint livide et sa respiration difficile.
Formant un cercle de prière, Petitinga, d’autres compagnons et moi-même, l’avons enveloppé de vibrations vigoureuses, en lui appliquant des passes restauratrices d’énergies qui lui permirent de reprendre conscience.
Une fois les instants les plus graves passés, la charité chrétienne le secoura, compte tenu des circonstances, l’enveloppant d’espoirs et de promesses de paix.
Après lui avoir donné de quoi s’acheter quelque chose à manger, Ludgério s’éloigna en regagnant la rue ensoleillée…
L’impression qu’il nous avait laissée, était très douloureuse. Il s’agissait d’un jeune d’approximativement vingt-huit ans, mais qui montrait déjà des signes d’usure produite par l’alcoolisme et le manque d’assurance, dérivés du processus d’obsession qui persistait avec violence.
Après cet incident, inspiré par les Guides spirituels, lorsqu’il était en mesure de se comporter avec un calme relatif, il est revenu de temps en temps, en état de sobriété, aux réunions doctrinaires. Le phénomène d’obsession étant avancé, on pressentait déjà des marques irréversibles dans les images mentales du patient. Ceci l’amena à confondre les paroles qu’il entendait et à se supposer facilement offensé quand quelque chose ne lui plaisait pas.
Il était généralement, d’un caractère irritable, ses manières étaient rudes et il était doté d’un ego très susceptible qui l’armait contre les autres personnes qui, par ailleurs, ne pouvaient même pas le regarder sans qu’il ne se fasse des idées, pensant toujours qu’elles le censuraient.
Etant donné la complexité de ce problème d’obsession, nous avons dû faire face tout d’abord à un patient arrogant, dont la douleur n’avait pas altéré sa conduite lors de son existence antérieure quand il s’était perdu dans une ligne de comportements obstinés et violents, trahissant le souvenir du pouvoir et de l’ostentation qui lui donnaient un aspect presque ridicule de prépondérance dans ses guenilles et sa saleté ; et ensuite, aux ennemis insolents et pervers, ceux qui avaient souffert de ses mains sans pitié, et qui aujourd’hui cherchaient à se venger sans aucun scrupule. Le combat s’installa quand, identifié dans l’actuelle réincarnation par ses anciennes victimes, il passa à la cohabitation psychique dominatrice, le conduisant au vice, dans lequel il éprouvait du plaisir, lui permettant de libérer des complexes d’excentricités qui étaient restés dans son inconscient.
On pouvait se rendre compte de la force de la haine qui existait entre eux, comparses de compromis, et quand il prenait conscience de l’interférence de ces Esprits sur sa conduite, Ludgério réagissait entre les blâmes et les malédictions qui dénotaient la révolte qui lui était propre, facilitant ainsi le rapport de champ vibratoire spécifique pour un plus grand échange avec ses persécuteurs. Ceux-ci, à leur tour, désiraient chaque fois plus sa défaite, ne se contentant pas de le voir dans la ruine physique, mentale et économique, sans aucun ami, dormant dans de véritables porcheries, dans les rues sales de l’horripilant bas fond où il restait à demi hébété… Ils avaient planifié de le recevoir, après avoir pompé ses énergies animales par vampirisme, au-delà de la porte du tombeau pour donner suite à leur vengeance.
A une autre occasion alors qu’il était plus lucide et relativement calme, nous avons eu une conversation plus posée, ayant ainsi recueilli des données très importantes pour une anamnèse de son cas et une étude attentive sur la question qui a toujours éveillé en moi un profond intérêt spirituel.
Il nous raconta que, depuis sa petite enfance, il faisait des cauchemars horribles, dans lesquels des êtres monstrueux le poursuivaient et menaçaient de le détruire, se présentant sous les formes les plus terribles que l’on puisse imaginer. Il se réveillait toujours, de ces sombres et mauvais rêves, trempé de sueur froide, paniqué. Les ombres de la nuit devinrent un incomparable tourment.
N’étant pas né dans un foyer équilibré, conséquence compréhensible, procédant du comportement antérieurement vécu, ses parents ne lui offraient pas la tendresse nécessaire. Ils le réprimandaient, le battaient, sans motif apparent, et l’obligeaient à rester silencieux devant la souffrance qui commençait à devenir insupportable, au point qu’il passa à appréhender les nuits et le sommeil. Lentement se sont installés en lui des sentiments de révolte vis-à-vis de ses géniteurs et de ses frères, avec qui il n’avait pas de bons rapports, conséquence possible de son propre tempérament.
Toujours dépressif et atterré, il fréquenta l’école publique primaire mais y manifestait un comportement antisocial, jusqu’au jour où il but sa première gorgée d’alcool à l’âge de douze ans, à l’occasion de l’anniversaire de son père. L’ignorance était si grande dans sa famille que ce jour là, vaincu par une hallucination, créant une telle confusion, il fut battu sans pitié. Il se mit alors, à prendre des boissons alcoolisées en cachette et à se livrer à des pensées vulgaires dans le domaine sexuel qui constituait pour lui un tourment cruel, en raison de la manifestation d’impuissance psychologique qui était aussi le résultat de la somatisation des conflits entretenus, ainsi que de l’effet de l’alcoolisme en installation dans son organisme affaibli.
Au fur et à mesure que les années passaient, il voyait diminuer les perspectives de vie joyeuse ou heureuse. Suite à des disputes familiales continues, quand sa présence devint insupportable dans sa difficile famille en raison de ses crises alcooliques qui devenaient longues et gravement dangereuses, il se sentit attiré par les quartiers de la prostitution.
A plusieurs reprises, il fut emmené en cellule par des policiers impitoyables qui l’avaient surpris dans des maisons lascives, dans des situations déplorables, ou alors pour avoir créé le désordre dans des bars, quand on refusait de lui servir des boissons qu’il ne pouvait payer.
Il était transformé en paria social, détesté par les uns et menacé par les autres, compagnons de malheur.
Il n’avait jamais entendu parler de spiritisme, cependant, il savait instinctivement que la mort n’était pas la fin de la vie ; pour cela, dans ses délires alcooliques, il arrivait à détecter ses ennemis qui l’angoissaient et qui l’amenaient à se souvenir des actes ignobles dont ils avaient souffert. Ils juraient de ne jamais lui pardonner, mais plutôt de se venger sans pitié jusqu’à ce qu’en rampant, il goûte au paroxysme des souffrances qu’ils lui imposeraient.
Il s’agissait, comme on le voit, d’une très difficile conjoncture spirituelle, dont l’altération dépendrait du patient soumis et sans résistances morales, face à la longue période de délivrance spontanée. Malgré cela, nous cherchions à l’envelopper de tendresse, en lui offrant les instruments puissants de l’Evangile de Jésus, en particulier l’amour et le pardon, qu’il devrait utiliser avec assurance, afin de reconquérir ceux qu’il avait maltraités, et qui maintenant commettaient la même erreur en se transformant en justiciers pour se venger.
Semblant se réveiller d’une longue transe, il fréquenta les réunions dominicales d’exposés doctrinaires, débutant ainsi une période d’abstinence alcoolique. Secouru par notre Maison, qui cherchait à l’aider économiquement, il se sentait attiré par les antres du passé, quand ses compagnons de malheur l’incitaient à de nouvelles libations alcooliques, tombant plusieurs fois en récidives douloureuses.
Quelquefois, baigné de larmes, il nous disait qu’on refusait toujours de lui donner des aliments, tandis qu’on lui offrait plutôt ces maudites boissons. Sans résistances morales et dépendant des toxiques de l’alcool, il faiblissait, face aux désincarnés qui non seulement inspiraient les donateurs mais l’induisaient à sa chute…
Sincèrement sensibilisés par le cas de Ludgério, à une occasion propice, pendant nos réunions hebdomadaires de thérapie de désobsession, nous avons questionné le Bienfaiteur qui dirigeait la session, sur ce que l’on pourrait faire pour aider notre malade déséquilibré. Il nous expliqua qu’il amènerait lors de l’aide spirituelle l’un de ses ennemis, afin de nous donner une idée de la gravité perpétrée.
Quelques semaines plus tard, le désigné obsesseur incorpora l’un de nos médiums somnambuliques qui, criant, haletant et pris de rage sous l’emprise de la haine, déclara, de manière sauvage :
- Je suis là, pour répondre à la demande de M. Miranda qui ose se mêler de problèmes qui ne le regardent pas. Je n’ai jamais eu de défenseurs, j’ai étouffé mes peines pendant trop longtemps dans un silencieux sacrifice, et maintenant, je peux me venger du bandit qui conspira au fil des années, sans aucune pitié ou miséricorde. Que prétendez-vous, monsieur le bienfaiteur ?
Utilisant la parole avec prudence tout en faisant preuve de compréhension concernant le drame dont le malheureux, avait été victime, nous avons essayé de lui rappeler que personne n’échappe à la Justice Divine, et de prendre en considération la signification pour nous tous des instants présents, et nous offrir l’occasion de reconnaître la faillibilité de nos évaluations et de nos façons de voir la vie, dans une tentative d’aller jusqu’aux sentiments obnubilés.
Totalement désorienté, dans l’aveuglement qui le prenait, il se mit à raconter en détail les événements qui l’avaient rendu malheureux, tout comme d’autres victimes qui participaient maintenant au programme de vengeance.
Nous l’avons laissé extérioriser son malaise et ses rancunes et avec arrogance, il s’écria :
- Notre plan est un plan collectif auquel participent plusieurs adversaires qui le détestent. Nous allons l’armer contre quelqu’un, afin qu’il commette un crime sordide, pour lequel il n’y aura pas de pardon possible. Ceci réalisé, nous l’aurons pour toujours sous notre emprise.
- Mais les amis, avons-nous répondu avec patience, vous ne savez pas, par hasard, que les programmes divins sont autres, avec des caractéristiques très différentes de celles que vous établissez contre le frère soumis à votre obstination ?
- Bien sûr que nous le savons, riposta-t-il, démontrant une supériorité intellectuelle. En attendant, c’est lui le débiteur, à qui nous refusons des excuses, vu qu’il n’a jamais eu la moindre pitié pour ceux qui souffraient cruellement. Pervers et obstiné, capricieux et mauvais, se considérant au dessus des Lois, il a détruit d’innombrables vies qu’il aurait dû préserver, dominé par la folie du pouvoir qui aussitôt échappa de ses mains sinistres quand arriva la mort.
- Il est curieux d’observer, avons-nous analysé avec une pitié fraternelle, que l’ami le récrimine, mais au fond procède de la manière qui lui est reprochée, en utilisant les mêmes mesures dont il est accusé, vous exposant ainsi à votre tour à de futures condamnations, non moins malheureuses que celles dans lesquelles se trouve votre ancien ennemi. De même qu’il n’est de victime innocente, aucun bourreau ne sera exempté de ses crimes sinon au travers des mécanismes souverains de la Vie. Seul l’amour a la clé pour déchiffrer toutes les énigmes existentielles et solutionner les difficultés du chemin évolutif. Aussi, nous vous prions, vous et vos compagnons, de lui donner une chance au moins, pour qu’il se réhabilite pour le bien et qu’il puisse l’offrir à ceux à qui il a porté préjudice et plus particulièrement à ceux qui ont été offensés…
- Jamais ! Nous a-t-il interrompu, rudement. Il nous paiera, et ceci arrivera sans tarder… Nous allons utiliser la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent.
- L’ami a oublié l’amour, avons-nous dit avec pitié, comme nous l’a enseigné Jésus. Seul l’amour possède les mécanismes qui désagrègent les constructions du mal, engendrant la bénédiction tout en harmonisant le bien.
Le communicant, pris alors d’un rire moqueur, ajouta avec ironie :
- Ne me parlez pas d’amour, ni au nom de Jésus. Lui aussi se disait chrétien, le lâche, qui, après avoir pratiqué des crimes ténébreux contre ceux qui lui déplaisaient, courut au culte religieux auquel il était lié et demanda pardon à son confesseur également infâme, qui l’écouta, alors que ses victimes étaient dilacérées par le fouet, trucidées par des méthodes pleines de perversité. Où est l’amour de ce Jésus ?
Profondément consternés, nous avons expliqué :
- Nous ne pouvons pas confondre la Doctrine du Maître avec les hommes qui l’utilisent pour justifier de leurs propres misères et des passions passagères. Loin des sentiments qu’ils proclament, ils exploitent et mentent, se trompant eux-mêmes et ceux qui se laissent conduire par ces fantaisies, sont également intéressés par cette union d’illusions et d’hypocrisies. Le Maître s’est offert en holocauste et cela même alors qu’il était abandonné de tous.
- Jamais nous ne lui donnerons l’occasion de répéter ce qu’il a déjà fait, et nous sommes pressés de conclure la tâche commencée. Riposta-t-il avec colère et nervosité.
Nous avons gardé le silence. Le moment n’était propice à aucune discussion verbale, ni à un débat qui serait inutile. Recueillis dans la prière, nous avons écouté ses paroles finales clamant des représailles.
- Le mal dévore ceux qui le nourrissent, nous le savons. Tant que n’arrive pas notre tour, nous devenons des instruments habiles pour que ces lois s’accomplissent sans aucune déviation.
Comme il n’existe pas de violences dans nos compromis avec la vie, nous ne pouvions le retenir, il décida de s’éloigner du médium d’où il a été retiré tendrement par le Mentor. Cette tâche restant inachevée nous laissait un sentiment de frustration.
Postérieurement, notre Instructeur nous expliqua que le moment était grave, et que seul l’effort du patient pourrait modifier la vengeance élaborée par ses ennemis, ce qui paraissait assez difficile…
A peine deux semaines plus tard, nous avons été informés de la tragédie dans laquelle s’engagea le pauvre Ludgério, mettant fin à son existence physique.
Discutant un soir avec un autre compagnon tout aussi ivre, comparse de ses extravagances alcooliques, dans un des bars où ils se réfugiaient Ludgério a été pris d’une crise de folie, complètement halluciné, il a attrapé un couteau posé sur le comptoir du taudis et en a frappé, plusieurs fois, le tenancier, le tuant sur le coup.
La scène de sang, outrageante et horrifiante, provoqua la colère des personnes présentes et des habitués de cet horrible local qui, inspirés par les Esprits vampires pervers, se jetèrent contre l’alcoolique, le lynchant sans aucun sentiment d’humanité ; avant même que la police qui fréquentait les lieux n’ait pu intervenir.
Tout lynchage démontre le primitivisme dans lequel vit encore l’être humain, et résulte de l’explosion de la haine qui assaille les imprévoyants, qui en viennent à se servir d’instruments inconscients inspirés par les nomades spirituels pervers qui donnent évasion aux mauvais sentiments à travers des passions déséquilibrées…
La sordide scène du Calvaire est bien l’exemple de ce phénomène de primitivisme dans lequel beaucoup d’individus se situent. Cet homme là, qui ne faisait que le bien et aimait au delà de tout et de tous, a été trompé, abandonné et crucifié, après un jugement arbitraire, appuyé par la masse qui avait tant reçu de Lui. Et même sur la croix, inspirée par les bandes sauvages de l’erraticité inférieure, la foule, devenue son ennemie du dernier instant, criait ironiquement dans un hallucinant rire macabre et hypocrite :
- N’es-tu pas le Messie ? Descends alors de ta croix pour qu’on puisse voir et croire.
Les journaux ont fait beaucoup de bruit sur ce malheureux événement, qui pour nous qui connaissions Ludgério, nous a beaucoup sensibilisé, nous laissant un témoignage lourd de réflexions et d’interrogations qu’il nous serait possible de comprendre qu’après sa mort.
A cette occasion, nous nous sommes demandés s’il n’y avait pas eu une faille dans l’aide spirituelle qui avait commencé en vue d’atténuer le processus d’obsession. Pourquoi les ennemis avaient-ils réussi à atteindre les objectifs établis ? Pourquoi n’avons-nous pas été en mesure d’approfondir les thérapies plus efficaces en faveur des désincarnés quand eut lieu la communication psychophonique avec l’un d’entre eux ? D’autres questions sont restées en suspens, jusqu’à ce que le grand consolateur, nous apporte la lumière souveraine de la logique du spiritisme.
Après sa mort physique, encore intéressés par le cas Ludgério, nous avons essayé de le retrouver, sans succès. Nous avons su, finalement, que celui, qui avait été victime de l’odieux homicide, le tenancier, était l’un de ses comparses de jadis qui n’était pas d’accord quant au partage des terres qui avaient été volées aux paysans modestes qui souffraient de la domination arbitraire, et qui devinrent également ses adversaires. Depuis, unis par les crimes, un pont d’animosité s’était établi entre eux. Comme les adversaires spirituels étaient liés à Ludgério et au tenancier, ils avaient trouvé un champ vibratoire propice pour l’assassinat de caractère spirituel.
Face à cette pénible histoire, dans d’autres circonstances, je me suis toujours demandé comment les lois terriennes jugeraient les criminels qui avaient été victimes de leurs ennemis désincarnés ? Puniraient-elles l’homicide visible qui, à son tour, est victime d’autres accusés criminels ? Et comment atteindre ceux qui se trouvent au delà des ombres terriennes dans des paysages immortels douloureux, et qui restant odieux, manquent de ressources propres pour analyser et comprendre leur état dans ces régions ?
Voilà les questions qui restaient en suspens et nous souhaitions toujours obtenir des réponses, en raison de la fréquente répétition des délits de cet ordre et autres crimes sous l’inspiration d’êtres spirituels désincarnés. Nous pouvons également prendre en considération les cas de suicides dont la traître présence et l’induction des bourreaux désincarnés, responsables de tant de tourments, assaillent journellement une grande part de la société dans le monde entier …
Maintenant, certainement, nous pensions enfin avoir l’occasion de trouver des réponses grâce aux admirables chercheurs sur ce sujet, grâce aux détails obtenus concernant les quelques frères délinquants internés à l’Hôpital spirituel.
Et parce que la nuit avançait incessante et généreuse, je cherchai le repos, espérant la bénédiction du lever du jour.
NOUVELLES DÉCOUVERTES
Une semaine à peine après la nuit conviviale et réconfortante avec le docteur Bezerra de Menezes, nous avons reçu une nouvelle invitation, émanant du docteur Ignacio Ferreira, pour participer à une autre rencontre qui devait se dérouler dans la salle de conférences de l’Hôpital et dont le thème avait pour titre Les homicides spirituels.
A l’heure convenue, nous nous sommes dirigés vers l’Hôpital Esperança.
En arrivant, nous avons rencontré quelques amis qui avaient participé à l’événement précèdent. Ensemble nous nous sommes rendus dans le local où se réalisaient diverses conférences et débats sur des sujets d’intérêt commun, relatifs aux tourments d’obsessions.
Certains d’entre eux avaient exercé une profession médicale sur Terre, dans le domaine de la psychiatrie. Ils avaient réussi à concilier la connaissance académique avec les informations salutaires de la doctrine spirite qui élucidaient mieux la psychogenèse des diverses perturbations psychiques, y incluant la cruelle obsession.
Quand nous sommes arrivés au local, un léger murmure parcourait les galeries. Une anxiété salutaire planait dans l’air dans l’attente de la présence du conférencier qui, sur Terre, avait participé aux activités encore pionnières dans ce domaine délicat de la santé mentale.
Alors qu’il était encore incarné, le docteur Ignacio Ferreira avait pratiqué avec beaucoup de soins le traitement de diverses psychopathologies, incluant les obsessions opiniâtres, dans l’hôpital psychiatrique qu’il avait édifié dans la ville d’Uberaba et qui lui fut un précieux laboratoire pour les études et approfondissements de la psyché humaine, spécialement en ce qui concerne l’intercommunication entre créatures et Esprits désincarnés.
Maria Modesto Cravo a été initiée par le noble Esprit du docteur Euripedes Barsanulfo quand des phénomènes insolites commencèrent à la perturber, et, grâce à sa faculté précieuse, elle se révéla être un dévoué serviteur du Bien. Les bons Esprits utilisaient sa médiumnité éprouvée, et tout particulièrement Euripedes lui-même, pour apporter des éclaircissements aux chercheurs, ainsi que pour la mise en pratique de la charité.
Cette gentille dame, de religion catholique, dotée d’une ferveur caractéristique du cœur féminin, fut subitement assaillie par la clairvoyance lucide ainsi que par des phénomènes électriques qui l’affligeaient, et cela à chaque fois qu’elle touchait des objets métalliques, provoquant des chocs particuliers. Après avoir vu quelques médecins locaux qui ignoraient complètement la cause de tels phénomènes, désorientée et cela était compréhensible, elle consulta avec beaucoup de gêne le psychiatre spirite qui la soumit immédiatement à une soigneuse anamnèse, constatant la médiumnité responsable des occurrences afflictives.
Après l’avoir éclairée sur la cause de ses troubles, il lui proposa une sérieuse étude du spiritisme, ce qu’elle fit avec respect et considération, ainsi qu’à son époux qui était intrigué par la singularité de ces manifestations vraiment étranges.
Lors de l’une des expériences d’éducation de la médiumnité où se trouvait la respectable dame en transe profonde, le noble Euripedes se manifesta, et expliqua les raisons de la phénoménologie tout en faisant des recommandations de soins compatibles afin que cette personne puisse exercer correctement le compromis supérieur qu’elle avait programmé avant son actuelle réincarnation, et contribuer avec efficacité en faveur des infirmes mentaux et de bien d’autres personnes porteuses de troubles transitoires de comportement.
Pendant plusieurs années cette digne femme se soumit aux instructions de ses dévoués Mentors, incarnés et désincarnés, travaillant avec discipline et dévouement. A sa désincarnation, ayant obtenu le triomphe de la victoire, elle fut convoquée plus tard à donner suite à ce même service dans notre sphère d’action.
Avant que ne débute la conférence, sont entrés dans l’auditorium, avec le conférencier, le respectable Euripedes et Madame Maria Modesto. Immédiatement Euripedes proféra une prière émouvante, puis il présenta l’orateur qui prit place à la tribune, pendant que ses collègues s’asseyaient autour de la table, à côté de celui qui présidait la réunion.
Le docteur Ignacio était serein et rayonnant. Face au silence qui se fit naturellement, il commença son exposé, utilisant les salutations qui caractérisaient les rencontres entre les chrétiens de la première heure :
- Que la paix du Seigneur soit avec nous !
Pèlerins sur le chemin des réincarnations, cherchant l’illumination et la paix, nous nous sommes plongés dans la vie physique et corporelle et nous en sommes sortis, grâce au dévouement des généreux Guides qui se responsabilisent de nos tentatives évolutives. Ainsi, la Terre sera toujours pour nous la mère tendre et généreuse que nous n’avons pas tous su préserver en un concept élevé.
Honorés par les occasions successives de croissance intérieure, nous nous présentons toujours selon les conquêtes réalisées lors des expériences antérieures qui marquent nos pas et qui nous aident à rompre avec le joug tenace de l’ignorance, de la perversité et du primitivisme. Jugulés en raison des actions que nous n’avons pas su pratiquer avec l’élévation nécessaire, nous répétons les comportements ou avançons toujours en vu de la conquête intérieure de valeurs encore endormies. Victimes de la paresse mentale, pour beaucoup nous n’arrivons pas à avancer quand cela serait nécessaire, et, pour cela, nous formons des groupes de répétiteurs de leçons qui restent sans profits. L’égoïsme, ce bourreau implacable qui est en chacun de nous, est l’adversaire déclaré de notre processus de développement spirituel. Face à sa domination, nous déclinons vers l’orgueil, la présomption ; ensuite nous nous éveillons à la raison, en nous attribuant des qualités que nous sommes loin de posséder. En conséquence, nous devenons susceptibles dans notre conduite personnelle, disputant des crédits que nous ne possédons pas au détriment d’autres créatures, nos sœurs.
Ce comportement malsain génère des antipathies qui auraient pu être évitées, heurts qui ne se trouvaient pas programmés, préjugés qui nous retiennent en arrière. Incapables que nous sommes de discerner ce que nous pouvons faire par rapport à ce que nous devons faire, nous nous allouons des recours dont nous ne disposons pas ; plutôt que faire des efforts pour vivre une authentique fraternité, nous nous séparons en groupes qui s’agressent réciproquement, semant la discorde et le divisionnisme ingrats qui pour nous se transforment en menottes d’ombre et de douleur.
Et cela même, quand, invités par Jésus à un changement de conduite salutaire, les vanités intellectuelles recueillies dans les Académies ou en dehors de celles-ci nous assaillent et nous amènent à l’excès en nous faisant mépriser le Maître que les écoles spécialisées considèrent comme un mythe ou un archétype introduit dans notre inconscient. Face à cette attitude perturbatrice, nous dérapons dans de lamentables situations d’angoisse et de déséquilibre, qui nous maintiennent loin de la connaissance profonde de l’Esprit, seule capable de nous libérer totalement de la dictature de l’ego. Cette attitude maladive est créée par la vanité et soutenue par les illusions du corps, nous déviant du chemin que nous aurions dû suivre afin de conquérir définitivement la plénitude dans la vie éternelle.
Sonne le moment approprié de notre détermination spirituelle face aux défis qui surviennent et aux appels qui nous sont adressés de toute part, soit des cœurs affligés incarnés, soit encore par d’autres qui se sont perdus dans les labyrinthes des passions primitives dont ils n’ont pas encore pu se libérer. N’est-ce pas, de cette manière, par hasard, que nous sommes ici réunis une fois de plus sous les bénédictions du Sage médecin qu’est Jésus.
Il y eut une brève pause pour nous permettre de suivre avec attention les exposés.
Une brise légère, parcourait la salle de conférences. Tous restaient sereins et attentifs, en syntonie avec la pensée de l’exposant qui aussitôt continua :
- La grandeur de la vie s’exprime avec une telle force qu’enveloppé par le corps physique ou sans lui, l’être spirituel vibre riche de vie. Cependant plongé dans l’épais voile de la chair, une partie du discernement est engourdie et la vision globale lui devient limitée. Mais en se dépouillant de l’enveloppe matérielle, la plénitude des fonctions est alors récupérée, pouvant évaluer le résultat des expériences vécues, des constructions édifiées et des plans antérieurement tracés et mesurer s’ils ont été exécutés selon leur élaboration ou s’il y a eu échec entre l’intention et l’action. Pourtant et toujours, la lumière de la divine miséricorde soutient, inspire, conduit, désirant le développement infini de l’esprit. Cependant, face à la rébellion qui demeure dans la conduite d’une expressive majorité, ceux-ci retardent le bonheur, se trompant, pour après réparer, se compromettant, pour plus tard se rattraper, en acquérant des résistances, pour vaincre le mal qui est encore, avançant toujours et sans cesse. Même dans les apparentes existences malmenées, l’être acquiert des valeurs qui contribueront à sa pleine réalisation car rien n’est inutile dans ce processus d’ascension. L’apprentissage, pour cela même, est obtenu au travers de l’erreur et de la sagesse, de la perception du fait et de comment le réaliser, ainsi que de l’illumination qui sont les vraies méthodologies pour améliorer chaque élève de l’Ecole de la Vie.
Et quand il y a équivoque de cette façon d’agir et de se repentir, surgissent les unions douloureuses, exigeant des réparations également afflictives.
Cela parce que l’erreur est rarement individuelle. Presque toujours d’autres personnes sont impliquées avec lesquelles l’être cohabite ou auprès de qui a été établi un programme d’affectivité, d’intérêts communs, de luttes nécessaires. Et chaque fois que quelqu’un trahit la confiance ou que quiconque se moque du respect et de la dignité d’autrui, s’établissent des liaisons perturbatrices entre l’agent et sa victime. Cette dernière, destituée d’élévation morale, au lieu d’oublier et de pardonner, se tourmente dans le désir de vengeance, voulant faire payer les maux dont elle se croit l’objet. N’étant pas préparée pour comprendre que le mécanisme du progrès exige discipline et témoignage, les tempéraments arbitraires se rebellent et se proposent de faire justice avec leurs propres mains, un attentat grave contre l’ordre établi et contre la propre Vie. Cependant personne ne peut être le juge honnête de sa propre cause, par l’impossibilité d’harmoniser ou d’éliminer les émotions qui dictent presque toujours des comportements égoïstes et perturbateurs. Alors, les mailles du filet de l’obsession s’établissent, attachant négativement les uns aux autres les individus qui s’agressent et se déconsidèrent.
Par conséquent, l’obsession est la pandémie qui reste presque ignorée malgré sa virulence et pour laquelle, dans sa terrible irruption, les hommes n’ont pas encore réfléchi à un projet de vaccination préventive ou de thérapies guérisseuses. Aussi ancienne et lointaine que la propre existence terrestre - en vertu des affinités perturbatrices entre les hommes - tous les Guides religieux lui attribuaient différentes désignations, utilisant toujours les mêmes méthodes pour son éradication, tels que : l’amour, la pitié, la patience et la charité envers ceux qui sont enserrés dans cette terrible trame. Une fois passées les périodes vécues, presque immédiatement, ils ont oublié de mettre en avant la pratique des leçons spécifiques reçues. Face à la tendance vers un engagement émotionnel avec la mythologie, ils confondent la révélation du phénomène médiumnique avec les idées d’archétypes qui restent semi-endormies dans l’inconscient et qui occupent les paysages mentaux, sans les critères correspondants de la compréhension, pour investir des efforts dans son équation, les transférant ainsi à la galerie du fantastique et du surnaturel.
Souhaitant que l’auditorium absorbe les réflexions psychologiques et historiques de son exposé, il s’arrêta quelques secondes, poursuivant ensuite :
- Grâce à la grandiose contribution scientifique du spiritisme dans le laboratoire de la médiumnité, en constatant la survie de l’être et son échange avec les créatures terrestres, l’obsession sort du temple mythique pour faire partie du quotidien de tous ceux qui pensent. Cette infirmité d’origine morale exige une thérapie spécifique approfondie dans la transformation spirituelle de tous ceux qui en souffrent. Il arrive, cependant, comme il est facile de le prévoir, que cette psychopathologie, qui succède à beaucoup d’autres, présente toujours chez le patient qui en souffre de graves oppositions à son traitement. Quand, encore lucide, celui-ci se refuse à recevoir l’orientation convenable, et, qu’au fur et à mesure qu’il devient plus tenace, les résistances intérieures deviennent plus vigoureuses. D’une part, en raison de sa vanité personnelle, pour ne pas paraître porteur de la folie car c’est ainsi qu’il se sent, et d’autre part parce qu’il subit des martèlements obsessionnels, -l’agent du trouble opposant des difficultés à l’infirme en lui transmettant des réactions violentes pour que le traitement spécial n’aboutisse pas. Dans tous les cas, cependant, le temps exerce le rôle d’éducateur pour convaincre la victime de la parasitose spirituelle, au travers de la souffrance punitive, et quant à la nécessité de se soumettre aux soins libérateurs.
Commençant de façon subtile et perverse, l’obsession, sauf dans les cas d’agression violente, s’installe dans la toile mentale au travers des délicats tissus énergétiques du périsprit pour atteindre les structures neurales, troublant les synapses et l’harmonie de l’ensemble encéphalique. Ceci fait, le chimisme neuronique perd son harmonie, face à la production déséquilibrée des enzymes qui surchargeront le système nerveux central, faisant place aux troubles de la raison et des sentiments. D’autres fois, l’incidence de l’énergie mentale de l’obsesseur sur le patient non vigilant atteindra par le système nerveux central, certains organes physiques qui souffriront de déséquilibres et perturbations, enregistrant des dystonies correspondantes et des comportements altérés. Quand il s’agit d’Esprits sans expérience, persécuteurs sans structures, l’action magnétique est automatiquement due à l’affinité existante entre l’incarné et le désincarné, créant des décompensations mentales et émotionnelles. Toutefois, au fur et à mesure que l’Esprit acquière les commandes du mental de sa victime, il s'aperçoit qu'il existe des méthodes beaucoup plus efficaces pour une action profonde, passant alors à les mettre soigneusement en pratique. Encore que, dans ce cas, il apprend avec d’autres comparses plus pervers et plus entraînés dans les mécanismes de l’obsession, les meilleures techniques d'affliction, agissant consciencieusement dans les domaines périspirituels de l’ennemi, dans lesquels il implante de délicates cellules actionnées par télécommande qui se mettent à fonctionner comme des foyers destructeurs de l’architecture psychique, propageant et amplifiant le champ vibratoire néfaste, qui atteindra d’autres régions de l'encéphale, se prolongeant par le réseau lymphatique à tout l’organisme qui souffrira de dommages dans les domaines affectés.
Les fixations mentales établies, le pensionnaire désincarné lentement assume le commandement des fonctions psychiques de son hôte, le manipulant à son bon plaisir. Ceci, toutefois, survient, en raison de l’acceptation parasitaire que l’infirme éprouve, mais, s'il réagissait autrement il pourrait changer de comportement pour son bien, et réussirait à annuler ou détruire les inductions négatives dont il est devenu victime.
Cependant, adapté à l’accommodation mentale, aux habitudes irrégulières, se complaisant dans le déséquilibre, il perd les commandes et le contrôle de lui-même, pendant que s’établit le contact entre l'attaquant désincarné et sa victime, alors qu’il ne lui manque que l’aspiration au bien, l’induction au changement de conduite morale, l'aspiration au bonheur. Victime, de lui-même, par auto-compassion ou par opposition systématique, il ne considère pas les orientations ennoblissantes qui lui sont envoyées, accueillant les insinuations maladives et perverses qu'il arrive à capter.
La parole de Jésus fait abondamment défaut dans les cœurs et dans l’esprit des créatures humaines des deux côtés de la vie. Source d’extraordinaire sagesse, Ses leçons, quand elles sont vécues, offrent la santé et la plénitude de la paix, immunisant l’être de terribles troubles de tous ordres. Mais le monde ne comprend pas consciemment la valeur significative du Maître dans sa condition de Modèle et de Guide de l'humanité, ce qui est déplorable, et il souffre des conséquences de cette indifférence systématique. »
A nouveau l’orateur fit une pause opportune dans son allocution.
Pendant ce temps, mon cerveau bouillait d’interrogations sur ce thème palpitant. Cependant, ce n’était pas le moment de me couper de la réflexion inspirée par ses paroles.
Continuant, le docteur Ignacio Ferreira ajouta :
- Tout comme l’inspiration spirituelle est présente dans tous les phénomènes de la nature, activités humaines comprises, il est compréhensible qu’au delà des tourments de l’obsession très bien catalogués par Allan Kardec – simples, par fascination et par subjugation – les objectifs que les persécuteurs se proposent d’atteindre soient très variés. Voilà pourquoi leur méchanceté va jusqu’à certains crimes sordides, tels que : les suicides, les homicides, les guerres et bien d’autres calamités, par l’intervention qu'ils réalisent sur le comportement de tous ceux qui ont des affinités avec leurs plans néfastes. Ils agissent par des programmations habiles, intentionnellement élaborées, conquérant les résistances de leur dépendant mental, de sorte que, presque toujours, parce qu'il n’y a pas une réaction claire et définitive de la part de leur victime, ils atteignent les objectifs morbides auxquels ils se livrent fous de rage.
A l’occasion de ces graves interventions dans le psychisme de leur hébergeant, ces énergies nuisibles provoquent des taux plus élevés de sérotonine et de noradrénaline produits par les neurones qui contribuent à l'apparition de troubles psychotiques maniaco-dépressifs qui sont responsables des sautes d’humeur et qui dévitalisent le patient qui se trouve de plus en plus soumis à son agresseur. C’est à ce stade que la victime est induite au suicide, au travers de l’hypnose continue ; l’obsesseur se transforme alors en véritable assassin sans que l’infirme ne se rende compte de la situation dangereuse où il se trouve. Il ressent un vide dans les objectifs existentiels ; la mort se présente comme une solution pour ce mal être qui l’envahit, car il ne perçoit pas la captation cruelle de l’idée du suicide fixée dans son mental. Très souvent poussé au crime infâme de la destruction de son propre corps, il est victime du pouvoir de la force mentale de son adversaire désincarné. Il y a certainement, pour ce malheureux, des circonstances atténuantes, en raison du processus malsain dans lequel il s’est laissé incarcérer, en dépit des divines inspirations qui ne cessent d'être dirigées vers les créatures, et les avertissements qui arrivent de toutes parts, pour le respect de la vie dans toute sa noblesse.
Le même phénomène apparaît quand il s’agit de certains homicides planifiés dans le monde spirituel, dans lesquels les bourreaux utilisent des infirmes de l'obsession, les armant pour réaliser des crimes néfastes. Réalisant ce travail à long terme, ils interviennent sur la conduite mentale et morale de l'obsédé, au point d’interrompre le flux du raisonnement et de la logique, les étourdissant et les dominant. Aussi pervers que dénaturés, certains de ces persécuteurs malheureux utilisent l'incapacité de réaction des patients pour les incorporer, pouvant rassasier leur soif de vengeance contre ceux qui sont à leur portée. Utilisant les recours de l’invisibilité matérielle, ils déchargent lâchement la dague de la haine sur leurs victimes sans défense, tombant, plus tard, dans leur propre piège, car ils n’échapperont pas à la justice divine installée dans leur propre conscience et vibrant dans les Lois cosmiques qui les atteindront toujours.
De manière identique, ils déclenchent des guerres entre groupes, peuples et nations dont les dirigeants se trouvent en syntonie avec leurs terribles programmations, formant de vraies légions qui combattent dans des luttes sanguinaires visant à atteindre les malheureux objectifs auxquels ils se proposent. Ces causes étant inconnues des sociologues, des politiques, des psychologues, des religieux, ils n’arrivent pas à les détecter, mais elles sont vives et actives dans les paysages terrestres, que la réincarnation s’occupera de corriger sous la sublime direction de Jésus. »
Alors que l’orateur réfléchissait, nous nous rendions compte de la gravité de l’obsession génératrice de confusions et de malheurs collectifs, au travers de ceux qui devenaient leurs instruments dociles aux commandes dans la condition d’ennemis de l’Humanité. Le thème se présentait beaucoup plus profond et grave que nous avions pu l’imaginer, bien que par déduction, nous n’ignorions pas qu’il en fut ainsi.
Nous n’avions pas de temps pour de plus amples réflexions, le noble orateur continua.
- A l’origine des innombrables maux qui affectent la collectivité humaine, nous trouvons l'échange spirituel qui se manifeste avec assurance. Les obsessions dominent désordonnées. Ceci ne veut pas dire que les créatures terrestres sont à la merci des forces destructrices des errements inférieurs. Partout la miséricorde de Dieu est présente invitant au bien, à l’amour, au bonheur de vivre. Cependant, l’option malheureuse, d'un grand nombre de créatures est divergente de cette offre, ce qui facilite l’assimilation des idées ténébreuses qui leurs sont dirigées. Même ainsi, face à la préférence des terribles hallucinations, l'amour est présent, souverain, il attend, et lorsqu’il n’est pas capté, la douleur enchaîne les êtres, les conduisant à une juste attitude moyennant un éveil opportun.
Tous ces criminels spirituels, une fois achevées les batailles dans lesquelles ils se sont jetés, ressentent une frustration peu commune, pour avoir perdu les objectifs qu’ils s’étaient donnés ; ils se rendent compte alors des tourments intimes dans lesquels ils ont fait naufrage, ils découvrent qu’ils n’ont plus d’objectifs, ni de raison d’être… Mais comme ils ne peuvent fuir l’état dans lequel ils se trouvent, ils sont attirés par les douloureuses incarnations compulsionnelles et expérimentent les effets des hécatombes qu'ils ont aidé à mettre en place. Ils plongent, alors, dans la grande nuit terrestre de l'abandon, de la folie, des anomalies ; cloîtrés en infirmités réparatrices, ils vivent de rudes expiations qui leur seront une opportunité bénie pour retrouver le chemin du futur…
Le Maître Jésus a solennellement énoncé :
- Venez à moi vous qui êtes fatigués et je vous soulagerai, complétant avec assurance :
- En vérité je vous le dit, personne ne sortira de là (de l'abîme) sans avoir payé jusqu'au dernier centime. Il soulage tous ceux qui Le cherche sous le lourd fardeau des afflictions ; cependant, il est nécessaire que la dette morale contractée soit rachetée jusqu'au dernier sou, et ce ne sera que lorsque le débiteur se sentira équilibré pour cohabiter avec celui qui a souffert du manque de pitié. Etant pardonné, il se réconciliera avec sa propre conscience et son prochain. Toutefois, ce n’est qu’au travers du pardon et de la réconciliation, de la réparation et de l’édification du bien incessant que le fléau de l’obsession disparaîtra de la Terre d'aujourd’hui et de demain, ce à quoi nous devons tous nous engager dès maintenant. »
Montrant une émotion bien contrôlée, il conclut :
- L’amour est le bien éternel qui dépasse toutes les situations, même les plus calamiteuses, montrant le chemin et ouvrant les espaces pour la réalisation du bonheur total. Le vivre dans un climat d’abondance, c’est le devoir que nous devons nous proposer, nous inondant de sa sublime énergie qui provient de Dieu.
Que cet amour, procédant de notre Père, pénètre toutes nos pensées, paroles et actions, ce sont les vœux que nous formulons pour clore cette rapide analyse autour de ce thème palpitant. »
Il conclut ainsi avec simplicité et profondeur son exposé. Le noble Euripedes apparut à la tribune et transmit des paroles stimulantes aux personnes présentes et mit fin à la réunion par une profonde prière qui nous réconforta tous.
Différents auditeurs ont ensuite entouré le docteur Ignacio Ferreira pour lui poser quelques questions auxquelles il a répondu avec gentillesse. Voulant approfondir mes études sur le thème exposé et sur d'autres sujets qui avaient amené des patients désincarnés à entrer à l’hôpital spirituel, je demandai à cet aimable directeur s'il me permettrait de réaliser un stage dans ce local d’amour et de récupération mentale et émotionnelle.
S’attendant à une telle sollicitation, le dévoué médecin, avec joie et douceur, accepta immédiatement, se proposant, lui-même de m’accompagner, quand cela lui serait possible, et en cas d'impossibilité, il m'offrit l’aide d'un compétent psychiatre collaborateur, plein de dévouement et d'abnégation.
Sans hésiter, nous nous sommes mis d’accord puis nous avons pris congé. Quelques amis sortaient, nous les avons suivi regagnant les activités auxquelles nous sommes fortement liés.
La nuit, pleine d'étoiles et baignée d’un clair de lune, était une invitation aux profondes réflexions sur l’amour de notre Père, toujours plein de miséricorde et de sagesse.
Pénétré par cette magique clarté des astres, je pus voir notre chère planète Terre, d’où je venais, entourée d’ombre dans sa course autour de l’Astre Roi, et je ne sus contenir mon sentiment de gratitude et de nostalgie de ses paysages inoubliables.
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